2014. Tuer son pire ennemi n’est pas forcément la meilleure chose à faire. Art Keller, l’a appris à ses dépens, en tuant Adan Barrera. Lui le nouveau directeur de la DEA, au sommet de son prestige, peut maintenant entraîner toute la puissance de cette l’institution contre les barons de la drogue mexicaine. Mais voilà, Adan Barrera n’est plus et avec lui la paix qu’il instaurait. La guerre reprend de plus belle, visant à destituer le cartel de Sinoala. Les vieux amis deviennent vos ennemis, les cartels anciennement vaincus renaissent, les meurtres s’amplifient de nouveau. Et
la drogue dans tout cela ? Elle déferle toujours aux États-Unis, plus dévastatrice que jamais. Car les cartels l’ont bien compris : pour être le leader il convient de proposer toujours mieux, et au passage de soudoyer la Maison Blanche…
La fin d’une trilogie époustouflante, fruit de 14 ans de recherche, qui met à nu le fonctionnement des cartels mexicains. La cruauté n’a aucune limite, pour devenir le roi et le rester.
Une guerre perdue
Art Keller est désormais le grand patron de la DEA, et même si son pire ennemi, Adan Barrera, est mort, les jeunes loups du Cartel du Sinaloa vont se livrer une lutte sans merci pour prendre le pouvoir.
Troisième et dernier volet de la trilogie initiée par « La griffe du chien » et poursuivie par « Cartel », « La Frontière » est ce qui se fait de mieux en matière de roman noir ; on y trouve de la violence, certes, mais également une réflexion pertinente et approfondie sur les rouages de nos gouvernements, de nos sociétés et des interactions humaines, le tout au sein d'une mécanique narrative implacable .
« La Frontière » est un chef-d'oeuvre et Don Winslow est un génie.