La folie colonisée
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- Nombre de pages186
- FormatePub
- ISBN2-348-03289-9
- EAN9782348032899
- Date de parution01/01/1974
- Protection num.Digital Watermarking
- Taille52 Mo
- Infos supplémentairesepub
- ÉditeurLa Découverte (réédition numériq...
Résumé
Dans la société traditionnelle wolof, le fou témoignait de la réalité de l'alliance avec les esprits, de la continuité des lignées et des groupes. Il était détenteur potentiel de prestige. En même temps qu'elle renforçait la cohésion sociale et familiale, sa guérison favorisait la circulation du symbolique. Aujourd'hui, la décision d'internement fait éclater les tensions jusqu'alors sous-jacentes entre parents, lignées maternelles et paternelles, hommes et femmes, jeunes et vieux, musulmans et non-musulmans, occidentalisés et traditionalistes, producteurs et non-producteurs.
Par l'hôpital, le fou est désormais exclu au nom des rapports hostiles des anciens à la modernité, de l'opposition des générations intermédiaires à l'idéologie des colonisateurs véhiculée par la psychiatrie, des relations ambiguës qu'entretiennent les jeunes avec les idées et valeurs occidentales, de l'image ineffaçable du fou dangereux sécrétée par les hôpitaux de naguère. L'enfermement entraîne irréversiblement le clivage entre normal et pathologique, au détriment de la nécessaire complémentarité entre « malades » et « non-malades » à l'intérieur de la société.
L'hôpital devient la zone de gardiennage où les soins sont accessoirement prodigués. Violence coloniale et violence asilaire peuvent avoir disparu. La violence symbolique du leurre vient occuper leur place, qui organise douloureusement la prise en charge du patient.
Par l'hôpital, le fou est désormais exclu au nom des rapports hostiles des anciens à la modernité, de l'opposition des générations intermédiaires à l'idéologie des colonisateurs véhiculée par la psychiatrie, des relations ambiguës qu'entretiennent les jeunes avec les idées et valeurs occidentales, de l'image ineffaçable du fou dangereux sécrétée par les hôpitaux de naguère. L'enfermement entraîne irréversiblement le clivage entre normal et pathologique, au détriment de la nécessaire complémentarité entre « malades » et « non-malades » à l'intérieur de la société.
L'hôpital devient la zone de gardiennage où les soins sont accessoirement prodigués. Violence coloniale et violence asilaire peuvent avoir disparu. La violence symbolique du leurre vient occuper leur place, qui organise douloureusement la prise en charge du patient.
Dans la société traditionnelle wolof, le fou témoignait de la réalité de l'alliance avec les esprits, de la continuité des lignées et des groupes. Il était détenteur potentiel de prestige. En même temps qu'elle renforçait la cohésion sociale et familiale, sa guérison favorisait la circulation du symbolique. Aujourd'hui, la décision d'internement fait éclater les tensions jusqu'alors sous-jacentes entre parents, lignées maternelles et paternelles, hommes et femmes, jeunes et vieux, musulmans et non-musulmans, occidentalisés et traditionalistes, producteurs et non-producteurs.
Par l'hôpital, le fou est désormais exclu au nom des rapports hostiles des anciens à la modernité, de l'opposition des générations intermédiaires à l'idéologie des colonisateurs véhiculée par la psychiatrie, des relations ambiguës qu'entretiennent les jeunes avec les idées et valeurs occidentales, de l'image ineffaçable du fou dangereux sécrétée par les hôpitaux de naguère. L'enfermement entraîne irréversiblement le clivage entre normal et pathologique, au détriment de la nécessaire complémentarité entre « malades » et « non-malades » à l'intérieur de la société.
L'hôpital devient la zone de gardiennage où les soins sont accessoirement prodigués. Violence coloniale et violence asilaire peuvent avoir disparu. La violence symbolique du leurre vient occuper leur place, qui organise douloureusement la prise en charge du patient.
Par l'hôpital, le fou est désormais exclu au nom des rapports hostiles des anciens à la modernité, de l'opposition des générations intermédiaires à l'idéologie des colonisateurs véhiculée par la psychiatrie, des relations ambiguës qu'entretiennent les jeunes avec les idées et valeurs occidentales, de l'image ineffaçable du fou dangereux sécrétée par les hôpitaux de naguère. L'enfermement entraîne irréversiblement le clivage entre normal et pathologique, au détriment de la nécessaire complémentarité entre « malades » et « non-malades » à l'intérieur de la société.
L'hôpital devient la zone de gardiennage où les soins sont accessoirement prodigués. Violence coloniale et violence asilaire peuvent avoir disparu. La violence symbolique du leurre vient occuper leur place, qui organise douloureusement la prise en charge du patient.