Helena vit tranquillement, elle est mariée et a deux enfants, deux adorables petites filles. Elle semble sans histoire. Jusqu'au jour... où un détenu s'évade d'une prison de sa région. Et c'est son monde qui s'écroule, car ce détenu est son père. Une histoire qu'elle n'a jamais pu raconter à son mari. Elle a changé de nom de famille, a fuit les reporters et journalistes. Mais maintenant, son père est bien décidé à la retrouver.
Le passé d'Helena, c'est une histoire familiale. Son père a kidnappé sa mère, alors qu'elle était une jeune adolescente, et l'a gardé captive dans
une cabane au fond des marais. Pas d'électricité, ni de chauffage ou d'eau courante. Un jour, Helena est née. Pour elle, c'est une vie normale, elle n'a jamais rien connu d'autre, et ne voit pas ce qu'il y a d'étrange à ça. Elle n'est pas proche de sa mère, qui lui semble trop distante, trop effacée. Par contre, elle idolâtre son père, même s'il se montre parfois brutal ou intransigeant. Les années ont passés dans le marais, Helena a grandi, elle a appris à se repérer, à chasser, à pêcher. Pour elle, la vie était souvent belle.
Des années plus tard, son père est en prison, elle-même s'est mariée. Mais l'évasion de son père va tout modifier, et l'obliger à se lancer sur les traces de son père, que l'on surnommé « Le roi des Marais ». Car malgré l'impressionnant déploiement de la police, qui serait plus capable de le retrouver que sa propre fille ?
La fille du roi des marais alterne entre le passé, la jeunesse d'Helena, et son présent, avec sa vie de famille puis ses tentatives pour retrouver son père. Ce n'est pas un livre policier, mais un roman psychologique. Karen Dionne nous dresse le portrait de deux personnages. Il y a d'abord Helena, qui était d'abord une petite fille innocente, heureuse. Et qui a grandi, petit à petit, et qui a été forcé d'ouvrir les yeux sur les actes de son père. Mais le plus fort, c'est le portrait de Jacob, son père. Un homme qui a kidnappé une femme et l'a retenu prisonnière pendant des années. Qui a eu une fille et l'a à son tour gardé prisonnière dans cette cabane. Il aime sa fille, lui a appris tout ce qu'elle sait... mais l'a gardé sous son emprise le plus longtemps possible. Le triangle formé par Helena, son père et sa mère est tout bonnement terrifiant et fascinant. Comment peut-on se construire après toutes ces années ? Après avoir du voir son père comme un monstre ? Car si Helena n'était pas proche de sa mère, c'est aussi parce qu'elle est une fille à son papa, un homme qu'elle aime. Comment concilier les deux images ? Comment vivre après ça ? Et comment vivre en sachant qu'il faudra soit tuer soit arrêter son propre père qui revient pour sa fille et ses petites-filles ? Elle admire autant qu'elle déteste son père, elle se sent coupable et ambivalente : elle a aimé son enfance dans les marais, elle aime son père... Mais comment accepter tout le reste ?
La tension psychologique est palpable tout au long de l'histoire, et c'est vraiment bouleversant. Elle a vécu en tant qu'enfant sauvage, sans rien connaître du monde extérieur à part à travers quelques vieux numéros de National Geographic. Alors, son adaptation à sa nouvelle vie a été très dure, et elle a toujours besoin d'un temps seule dans la nature, même si elle est heureuse avec son mari et ses filles.
La tension monte tout au long de l'histoire, et même si La fille du roi des marais n'offre pas de surprises majeures, c'est parce que tout se concentre sur le rythme, sur l'histoire, et sur la psychologie des personnages. Cela en fait un roman impossible à lâcher, et très bien écrit du début à la fin !
C'est une excellente lecture que je recommande vivement.
A lire !
Helena vit tranquillement, elle est mariée et a deux enfants, deux adorables petites filles. Elle semble sans histoire. Jusqu'au jour... où un détenu s'évade d'une prison de sa région. Et c'est son monde qui s'écroule, car ce détenu est son père. Une histoire qu'elle n'a jamais pu raconter à son mari. Elle a changé de nom de famille, a fuit les reporters et journalistes. Mais maintenant, son père est bien décidé à la retrouver.
Le passé d'Helena, c'est une histoire familiale. Son père a kidnappé sa mère, alors qu'elle était une jeune adolescente, et l'a gardé captive dans une cabane au fond des marais. Pas d'électricité, ni de chauffage ou d'eau courante. Un jour, Helena est née. Pour elle, c'est une vie normale, elle n'a jamais rien connu d'autre, et ne voit pas ce qu'il y a d'étrange à ça. Elle n'est pas proche de sa mère, qui lui semble trop distante, trop effacée. Par contre, elle idolâtre son père, même s'il se montre parfois brutal ou intransigeant. Les années ont passés dans le marais, Helena a grandi, elle a appris à se repérer, à chasser, à pêcher. Pour elle, la vie était souvent belle.
Des années plus tard, son père est en prison, elle-même s'est mariée. Mais l'évasion de son père va tout modifier, et l'obliger à se lancer sur les traces de son père, que l'on surnommé « Le roi des Marais ». Car malgré l'impressionnant déploiement de la police, qui serait plus capable de le retrouver que sa propre fille ?
La fille du roi des marais alterne entre le passé, la jeunesse d'Helena, et son présent, avec sa vie de famille puis ses tentatives pour retrouver son père. Ce n'est pas un livre policier, mais un roman psychologique. Karen Dionne nous dresse le portrait de deux personnages. Il y a d'abord Helena, qui était d'abord une petite fille innocente, heureuse. Et qui a grandi, petit à petit, et qui a été forcé d'ouvrir les yeux sur les actes de son père. Mais le plus fort, c'est le portrait de Jacob, son père. Un homme qui a kidnappé une femme et l'a retenu prisonnière pendant des années. Qui a eu une fille et l'a à son tour gardé prisonnière dans cette cabane. Il aime sa fille, lui a appris tout ce qu'elle sait... mais l'a gardé sous son emprise le plus longtemps possible. Le triangle formé par Helena, son père et sa mère est tout bonnement terrifiant et fascinant. Comment peut-on se construire après toutes ces années ? Après avoir du voir son père comme un monstre ? Car si Helena n'était pas proche de sa mère, c'est aussi parce qu'elle est une fille à son papa, un homme qu'elle aime. Comment concilier les deux images ? Comment vivre après ça ? Et comment vivre en sachant qu'il faudra soit tuer soit arrêter son propre père qui revient pour sa fille et ses petites-filles ? Elle admire autant qu'elle déteste son père, elle se sent coupable et ambivalente : elle a aimé son enfance dans les marais, elle aime son père... Mais comment accepter tout le reste ?
La tension psychologique est palpable tout au long de l'histoire, et c'est vraiment bouleversant. Elle a vécu en tant qu'enfant sauvage, sans rien connaître du monde extérieur à part à travers quelques vieux numéros de National Geographic. Alors, son adaptation à sa nouvelle vie a été très dure, et elle a toujours besoin d'un temps seule dans la nature, même si elle est heureuse avec son mari et ses filles.
La tension monte tout au long de l'histoire, et même si La fille du roi des marais n'offre pas de surprises majeures, c'est parce que tout se concentre sur le rythme, sur l'histoire, et sur la psychologie des personnages. Cela en fait un roman impossible à lâcher, et très bien écrit du début à la fin !
C'est une excellente lecture que je recommande vivement.