La fabrique des corps nationaux. Autour de l'institutionnalisation de l'éducation physique en Suisse et en Europe (XIXe - XXIe siècle)

Par : Ingrid Brühwiler, Rebekka Horlacher, Grégory Quin, Johannes Westberg
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  • Nombre de pages258
  • FormatMulti-format
  • ISBN978-2-88930-488-2
  • EAN9782889304882
  • Date de parution01/02/2023
  • Protection num.NC
  • Infos supplémentairesMulti-format incluant ePub avec ...
  • ÉditeurAlphil-Presses universitaires su...

Résumé

Apolitique sur la scène internationale sportive, le sport devient dans les écoles un puissant outil de formation (et de contrôle) de la jeunesse au service des projets politiques des gouvernements de tous bords. Obligatoire à l'école depuis la deuxième moitié du XIXe siècle en Europe, l'éducation physique (la « gymnastique » !) scolaire verra ses contenus définis par les États, mais surtout par les enseignants responsables de la branche.
« Universitaires » depuis le début du XXe siècle à travers le continent, les formations des futurs maître·se·s d'éducation physique ont beaucoup évolué depuis la fin du XIXe siècle. Ces transformations sont les conséquences de dynamiques internes au champ académique, des dynamiques socio-politico-économiques que traverse l'Occident, mais aussi des transformations de l'espace du sport de haut niveau, où le besoin en savoirs scientifiques explose en marge d'une instrumentalisation politique persistante. Un tournant majeur est la période qui s'étend entre les années 1990 et 2000, entre la mise en oeuvre de nouvelles institutions para-universitaires de formation pédagogique, l'introduction des réformes dites « de Bologne » et l'amorce d'un développement du champ sportif, appelant de nouvelles compétences de la part de ses acteurs.
Entre ces deux dates, les principales universités occidentales vont introduire des nouvelles formations en « sciences du sport », avec pour un abandon progressif d'une spécialisation exclusive en « éducation physique » au profit d'enseignements et de recherches dans les différentes sciences de base, définissant des orientations nouvelles de formation en activités physiques adaptées, en entraînement, ou en management du sport. Dans le cadre de ce projet collectif, notre ambition est de donner à lire la complexité des processus aboutissant aux formations contemporaines en sciences du sport.
S'il ne s'agit pas de créer des liens arbitraires entre les pionniers de la gymnastique du début du XIXe siècle et les formations en management du sport qui font aujourd'hui le succès des instituts à travers l'Europe, force est de constater que l'éducation physique est un objet particulièrement stimulant qui appelle à de nouveaux travaux aux confins de dynamiques transnationales et de processus d'affirmation nationale.
Apolitique sur la scène internationale sportive, le sport devient dans les écoles un puissant outil de formation (et de contrôle) de la jeunesse au service des projets politiques des gouvernements de tous bords. Obligatoire à l'école depuis la deuxième moitié du XIXe siècle en Europe, l'éducation physique (la « gymnastique » !) scolaire verra ses contenus définis par les États, mais surtout par les enseignants responsables de la branche.
« Universitaires » depuis le début du XXe siècle à travers le continent, les formations des futurs maître·se·s d'éducation physique ont beaucoup évolué depuis la fin du XIXe siècle. Ces transformations sont les conséquences de dynamiques internes au champ académique, des dynamiques socio-politico-économiques que traverse l'Occident, mais aussi des transformations de l'espace du sport de haut niveau, où le besoin en savoirs scientifiques explose en marge d'une instrumentalisation politique persistante. Un tournant majeur est la période qui s'étend entre les années 1990 et 2000, entre la mise en oeuvre de nouvelles institutions para-universitaires de formation pédagogique, l'introduction des réformes dites « de Bologne » et l'amorce d'un développement du champ sportif, appelant de nouvelles compétences de la part de ses acteurs.
Entre ces deux dates, les principales universités occidentales vont introduire des nouvelles formations en « sciences du sport », avec pour un abandon progressif d'une spécialisation exclusive en « éducation physique » au profit d'enseignements et de recherches dans les différentes sciences de base, définissant des orientations nouvelles de formation en activités physiques adaptées, en entraînement, ou en management du sport. Dans le cadre de ce projet collectif, notre ambition est de donner à lire la complexité des processus aboutissant aux formations contemporaines en sciences du sport.
S'il ne s'agit pas de créer des liens arbitraires entre les pionniers de la gymnastique du début du XIXe siècle et les formations en management du sport qui font aujourd'hui le succès des instituts à travers l'Europe, force est de constater que l'éducation physique est un objet particulièrement stimulant qui appelle à de nouveaux travaux aux confins de dynamiques transnationales et de processus d'affirmation nationale.