La Couleur comme maléfice

Par : Jean-Luc Bonniol, Jean-Luc Bonniol,

Formats :

Offrir maintenant
Ou planifier dans votre panier
Disponible dans votre compte client Decitre ou Furet du Nord dès validation de votre commande. Le format PDF protégé est :
  • Compatible avec une lecture sur My Vivlio (smartphone, tablette, ordinateur)
  • Compatible avec une lecture sur liseuses Vivlio
  • Pour les liseuses autres que Vivlio, vous devez utiliser le logiciel Adobe Digital Edition. Non compatible avec la lecture sur les liseuses Kindle, Remarkable et Sony
  • Non compatible avec un achat hors France métropolitaine
Logo Vivlio, qui est-ce ?

Notre partenaire de plateforme de lecture numérique où vous retrouverez l'ensemble de vos ebooks gratuitement

Pour en savoir plus sur nos ebooks, consultez notre aide en ligne ici
C'est si simple ! Lisez votre ebook avec l'app Vivlio sur votre tablette, mobile ou ordinateur :
Google PlayApp Store
  • Nombre de pages300
  • FormatPDF
  • ISBN978-2-226-21416-4
  • EAN9782226214164
  • Date de parution27/02/1992
  • Protection num.Adobe DRM
  • Taille14 Mo
  • Infos supplémentairespdf
  • ÉditeurAlbin Michel

Résumé

Lors de la découverte du Nouveau Monde, juste avant le mouvement de colonisation et la mise en place de la traite négrière, une assemblée de sorciers qui en voulaient particulièrement au genre humain aurait eu l'idée d'un maléfice particulièrement redoutable : faire en sorte que la couleur de la peau, dans les sociétés à venir, soit liée au rang... Du fait de la transmission héréditaire des caractères physiques, c'était condamner l'humanité tout entière à se segmenter interminablement, génération après génération, en fonction d'apparences fatalement inscrites sur le corps.
Professeur d'anthropologie à l'université d'Aix-Marseille-III, Jean-Luc Bonniol propose dans cet ouvrage une réflexion sur la manière dont s'articule un destin biologique - la couleur de la peau - avec la gestion sociale de cette marque, à partir de l'histoire des Antilles de colonisation française du XVIIIe au XXe siècle. Il montre comment ces sociétés, confrontées à une correspondance originelle, au départ fortuite, entre une inégalité sociale et un contraste de couleur, ont géré les traits biologiques et surtout la transmission de ces traits par une « économie » matrimoniale bien surveillée, comment en quelque sorte le biologique a enregistré en lui l'ordre du social et comment par là une idéologie s'est véritablement incarnée.
Cette étude des sociétés créoles fait non seulement comprendre les dangers d'une pérennisation des différences et d'une cristallisation des hiérarchies, mais contribue aussi à la mise au point d'outils d'analyse qui permettent, par-delà les incantations de l'antiracisme, de conjurer le maléfice de la couleur et d'entrevoir un monde résolument non racial.
Lors de la découverte du Nouveau Monde, juste avant le mouvement de colonisation et la mise en place de la traite négrière, une assemblée de sorciers qui en voulaient particulièrement au genre humain aurait eu l'idée d'un maléfice particulièrement redoutable : faire en sorte que la couleur de la peau, dans les sociétés à venir, soit liée au rang... Du fait de la transmission héréditaire des caractères physiques, c'était condamner l'humanité tout entière à se segmenter interminablement, génération après génération, en fonction d'apparences fatalement inscrites sur le corps.
Professeur d'anthropologie à l'université d'Aix-Marseille-III, Jean-Luc Bonniol propose dans cet ouvrage une réflexion sur la manière dont s'articule un destin biologique - la couleur de la peau - avec la gestion sociale de cette marque, à partir de l'histoire des Antilles de colonisation française du XVIIIe au XXe siècle. Il montre comment ces sociétés, confrontées à une correspondance originelle, au départ fortuite, entre une inégalité sociale et un contraste de couleur, ont géré les traits biologiques et surtout la transmission de ces traits par une « économie » matrimoniale bien surveillée, comment en quelque sorte le biologique a enregistré en lui l'ordre du social et comment par là une idéologie s'est véritablement incarnée.
Cette étude des sociétés créoles fait non seulement comprendre les dangers d'une pérennisation des différences et d'une cristallisation des hiérarchies, mais contribue aussi à la mise au point d'outils d'analyse qui permettent, par-delà les incantations de l'antiracisme, de conjurer le maléfice de la couleur et d'entrevoir un monde résolument non racial.