La Couleur comme maléfice
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- Nombre de pages300
- FormatPDF
- ISBN978-2-226-21416-4
- EAN9782226214164
- Date de parution27/02/1992
- Protection num.Adobe DRM
- Taille14 Mo
- Infos supplémentairespdf
- ÉditeurAlbin Michel
Résumé
Lors de la découverte du Nouveau Monde, juste avant le mouvement de colonisation et la mise en place de la traite négrière, une assemblée de sorciers qui en voulaient particulièrement au genre humain aurait eu l'idée d'un maléfice particulièrement redoutable : faire en sorte que la couleur de la peau, dans les sociétés à venir, soit liée au rang... Du fait de la transmission héréditaire des caractères physiques, c'était condamner l'humanité tout entière à se segmenter interminablement, génération après génération, en fonction d'apparences fatalement inscrites sur le corps.
Professeur d'anthropologie à l'université d'Aix-Marseille-III, Jean-Luc Bonniol propose dans cet ouvrage une réflexion sur la manière dont s'articule un destin biologique - la couleur de la peau - avec la gestion sociale de cette marque, à partir de l'histoire des Antilles de colonisation française du XVIIIe au XXe siècle. Il montre comment ces sociétés, confrontées à une correspondance originelle, au départ fortuite, entre une inégalité sociale et un contraste de couleur, ont géré les traits biologiques et surtout la transmission de ces traits par une « économie » matrimoniale bien surveillée, comment en quelque sorte le biologique a enregistré en lui l'ordre du social et comment par là une idéologie s'est véritablement incarnée.
Cette étude des sociétés créoles fait non seulement comprendre les dangers d'une pérennisation des différences et d'une cristallisation des hiérarchies, mais contribue aussi à la mise au point d'outils d'analyse qui permettent, par-delà les incantations de l'antiracisme, de conjurer le maléfice de la couleur et d'entrevoir un monde résolument non racial.
Professeur d'anthropologie à l'université d'Aix-Marseille-III, Jean-Luc Bonniol propose dans cet ouvrage une réflexion sur la manière dont s'articule un destin biologique - la couleur de la peau - avec la gestion sociale de cette marque, à partir de l'histoire des Antilles de colonisation française du XVIIIe au XXe siècle. Il montre comment ces sociétés, confrontées à une correspondance originelle, au départ fortuite, entre une inégalité sociale et un contraste de couleur, ont géré les traits biologiques et surtout la transmission de ces traits par une « économie » matrimoniale bien surveillée, comment en quelque sorte le biologique a enregistré en lui l'ordre du social et comment par là une idéologie s'est véritablement incarnée.
Cette étude des sociétés créoles fait non seulement comprendre les dangers d'une pérennisation des différences et d'une cristallisation des hiérarchies, mais contribue aussi à la mise au point d'outils d'analyse qui permettent, par-delà les incantations de l'antiracisme, de conjurer le maléfice de la couleur et d'entrevoir un monde résolument non racial.
Lors de la découverte du Nouveau Monde, juste avant le mouvement de colonisation et la mise en place de la traite négrière, une assemblée de sorciers qui en voulaient particulièrement au genre humain aurait eu l'idée d'un maléfice particulièrement redoutable : faire en sorte que la couleur de la peau, dans les sociétés à venir, soit liée au rang... Du fait de la transmission héréditaire des caractères physiques, c'était condamner l'humanité tout entière à se segmenter interminablement, génération après génération, en fonction d'apparences fatalement inscrites sur le corps.
Professeur d'anthropologie à l'université d'Aix-Marseille-III, Jean-Luc Bonniol propose dans cet ouvrage une réflexion sur la manière dont s'articule un destin biologique - la couleur de la peau - avec la gestion sociale de cette marque, à partir de l'histoire des Antilles de colonisation française du XVIIIe au XXe siècle. Il montre comment ces sociétés, confrontées à une correspondance originelle, au départ fortuite, entre une inégalité sociale et un contraste de couleur, ont géré les traits biologiques et surtout la transmission de ces traits par une « économie » matrimoniale bien surveillée, comment en quelque sorte le biologique a enregistré en lui l'ordre du social et comment par là une idéologie s'est véritablement incarnée.
Cette étude des sociétés créoles fait non seulement comprendre les dangers d'une pérennisation des différences et d'une cristallisation des hiérarchies, mais contribue aussi à la mise au point d'outils d'analyse qui permettent, par-delà les incantations de l'antiracisme, de conjurer le maléfice de la couleur et d'entrevoir un monde résolument non racial.
Professeur d'anthropologie à l'université d'Aix-Marseille-III, Jean-Luc Bonniol propose dans cet ouvrage une réflexion sur la manière dont s'articule un destin biologique - la couleur de la peau - avec la gestion sociale de cette marque, à partir de l'histoire des Antilles de colonisation française du XVIIIe au XXe siècle. Il montre comment ces sociétés, confrontées à une correspondance originelle, au départ fortuite, entre une inégalité sociale et un contraste de couleur, ont géré les traits biologiques et surtout la transmission de ces traits par une « économie » matrimoniale bien surveillée, comment en quelque sorte le biologique a enregistré en lui l'ordre du social et comment par là une idéologie s'est véritablement incarnée.
Cette étude des sociétés créoles fait non seulement comprendre les dangers d'une pérennisation des différences et d'une cristallisation des hiérarchies, mais contribue aussi à la mise au point d'outils d'analyse qui permettent, par-delà les incantations de l'antiracisme, de conjurer le maléfice de la couleur et d'entrevoir un monde résolument non racial.