La conception matérialiste de la question juive

Par : Abraham Léon, Isaac Deutscher, Léon Trotsky, Ernest Germain, Maxime Rodinson
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  • Nombre de pages260
  • FormatPDF
  • ISBN2-7082-5264-X
  • EAN9782708252646
  • Date de parution01/01/1980
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille80 Mo
  • Infos supplémentairespdf
  • ÉditeurÉditions de l'Atelier (réédition...

Résumé

La question juive est, sans doute, l'un des domaines privilégiés du délire idéologique mythificateur. La passivité - et, parfois, la complicité des meilleurs spécialistes de l'histoire juive face aux mythes du nationalisme idéaliste - a eu des conséquences graves dans le passé. Il y a tout lieu de craindre que les conséquences ne soient encore pires dans l'avenir. C'est le mérite d'Abraham Léon, d'avoir rompu avec toute une théorisation néfaste et absurde.
Il est l'un des rares - et le premier - à avoir pensé la condition juive dans ses structures et son devenir, et expliqué le judaïsme par l'Histoire et non en dehors de l'Histoire. Mort à vingt-six ans à Auschwitz, le Juif polonais Abraham Léon fut, d'abord et très vite, un ardent militant de la jeunesse socialiste sioniste (Hachomer Hazair) en Belgique, où sa famille, sioniste et petite bourgeoise, se fixa dès 1928, après un court séjour en Palestine.
Attiré par le trotskisme dès 1936, il prend définitivement position lors des procès de Moscou, et devint résolument trotskiste, tout en restant profondément attaché au sionisme. Mais cette situation posait des problèmes difficiles. Cherchant une justification marxiste de ses idées sionistes, Léon remit peu à peu tout en question. Malgré les conditions terribles de la Résistance belge sous l'Occupation allemande, et les tâches très lourdes qu'il assumait au sein du mouvement trotskiste, à l'histoire duquel sa propre histoire se confond, il put rassembler une riche documentation, suffisamment étoffée pour constituer tout le passé des Juifs.
Léon trouva - dans le rôle social des Juifs - l'explication de la religion et de la conservation des Juifs et il élabora la théorie du peuple-classe, déjà suggérée par Marx et Max Weber, clé indispensable à la compréhension du rôle passé et présent des Juifs et à la découverte d'une solution à leurs misères. Condamnant sans réserve son activité passée, Léon conclut que, dans le cadre du capitalisme décadent, aucune solution de la question juive n'était possible, et que le sionisme - idéologie petite-bourgeoise de l'époque impérialiste - était condamnée à devenir un instrument du capitalisme mondial. Des textes inédits d'Isaac Deutscher - sur la question juive en URSS - et de Léon Trotsky, complètent la réédition de cet ouvrage, dont Maxime Rodinson a bien voulu assurer la présentation et vérifier toutes les références et données historiques, ce que l'auteur, disparu prématurément, n'avait pu faire, la première édition datant de 1946.
La question juive est, sans doute, l'un des domaines privilégiés du délire idéologique mythificateur. La passivité - et, parfois, la complicité des meilleurs spécialistes de l'histoire juive face aux mythes du nationalisme idéaliste - a eu des conséquences graves dans le passé. Il y a tout lieu de craindre que les conséquences ne soient encore pires dans l'avenir. C'est le mérite d'Abraham Léon, d'avoir rompu avec toute une théorisation néfaste et absurde.
Il est l'un des rares - et le premier - à avoir pensé la condition juive dans ses structures et son devenir, et expliqué le judaïsme par l'Histoire et non en dehors de l'Histoire. Mort à vingt-six ans à Auschwitz, le Juif polonais Abraham Léon fut, d'abord et très vite, un ardent militant de la jeunesse socialiste sioniste (Hachomer Hazair) en Belgique, où sa famille, sioniste et petite bourgeoise, se fixa dès 1928, après un court séjour en Palestine.
Attiré par le trotskisme dès 1936, il prend définitivement position lors des procès de Moscou, et devint résolument trotskiste, tout en restant profondément attaché au sionisme. Mais cette situation posait des problèmes difficiles. Cherchant une justification marxiste de ses idées sionistes, Léon remit peu à peu tout en question. Malgré les conditions terribles de la Résistance belge sous l'Occupation allemande, et les tâches très lourdes qu'il assumait au sein du mouvement trotskiste, à l'histoire duquel sa propre histoire se confond, il put rassembler une riche documentation, suffisamment étoffée pour constituer tout le passé des Juifs.
Léon trouva - dans le rôle social des Juifs - l'explication de la religion et de la conservation des Juifs et il élabora la théorie du peuple-classe, déjà suggérée par Marx et Max Weber, clé indispensable à la compréhension du rôle passé et présent des Juifs et à la découverte d'une solution à leurs misères. Condamnant sans réserve son activité passée, Léon conclut que, dans le cadre du capitalisme décadent, aucune solution de la question juive n'était possible, et que le sionisme - idéologie petite-bourgeoise de l'époque impérialiste - était condamnée à devenir un instrument du capitalisme mondial. Des textes inédits d'Isaac Deutscher - sur la question juive en URSS - et de Léon Trotsky, complètent la réédition de cet ouvrage, dont Maxime Rodinson a bien voulu assurer la présentation et vérifier toutes les références et données historiques, ce que l'auteur, disparu prématurément, n'avait pu faire, la première édition datant de 1946.