Chris Womersley écrit avec raison : “ Il est des périodes dans la vie qui nous marquent à jamais, des saisons ou des journées qui déterminent notre personnalité si totalement, que c’est à l’aune de ces moment-là que le reste de notre existence se mesure, tout comme il existe peut être une seule photo de nous à avoir saisi notre véritable moi.” Pour Tom Button, qui en 1986 vient de quitter sa campagne australienne pour Melbourne, le dépaysement est total et il ne sait pas encore à quel point cette expérience va le marquer . Le jeune étudiant de dix huit ans s’est
installé dans l’appartement dont ont hérité ses parents à la mort de sa tante. Ce dernier se trouve dans la résidence “Cairo” où Tom va rapidement faire la connaissance d’un couple très particulier plutôt bohème et excentrique. Leur manière de vivre est si loin de ce qu’il a connu jusqu’à son arrivée à Melbourne qu’il est véritablement aimanté par le musicien et sa femme. Il ne tarde pas à se laisser emporter par la vie nocture de la capitale culturelle de l’Australie. “Ces premieres semaines de l’année 1986 , ont été jusqu’à ce jour les plus belles de ma vie. J’explorai mon nouveau quartier – ses ruelles dépotoirs à l’ambiance de film noir, ses maisons en colocation, au charme canaille, la musique de jazz et les conversations s’échappant de petits jardins.” Mais le jeune homme va devoir aussi apprendre ce qui se cache derrière les apparences. En cela “La compagnie des artistes” est aussi un roman d’éducation – remarquablement traduit par Valérie Malfoy - à travers le regard d’un homme d’âge mûr qui se retourne sur sa jeunesse et qui retrouve soudain tous ceux qui l’entouraient alors dans un incroyable mouvement brownien où les souvenirs du passé transpercent le présent du narateur.
Il faut parfois savoir revenir sur ses pas pour comprendre comment on est devenu celui ou celle que les années ont forgé. Womersley explore cette thématique avec sensibilité et humour ajoutant à sa galerie de personnages une plongée dans un Melbourne artistique et un tantinet déjantée qui compose une toile de fond très réaliste à son roman.
“La compagnie des artistes” est le troisième roman de Chris Womersley mais les deux précédents avaient déjà démontré son talent de romancier. Celui-ci confirme que nous avons à faire à un auteur dont l’oeuvre va s’inscrire durablement dans un paysage littéraire mondiale qui pourrait pencher durablement du côté du pacifique.
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE.COM)
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Chris Womersley écrit avec raison : “ Il est des périodes dans la vie qui nous marquent à jamais, des saisons ou des journées qui déterminent notre personnalité si totalement, que c’est à l’aune de ces moment-là que le reste de notre existence se mesure, tout comme il existe peut être une seule photo de nous à avoir saisi notre véritable moi.” Pour Tom Button, qui en 1986 vient de quitter sa campagne australienne pour Melbourne, le dépaysement est total et il ne sait pas encore à quel point cette expérience va le marquer . Le jeune étudiant de dix huit ans s’est installé dans l’appartement dont ont hérité ses parents à la mort de sa tante. Ce dernier se trouve dans la résidence “Cairo” où Tom va rapidement faire la connaissance d’un couple très particulier plutôt bohème et excentrique. Leur manière de vivre est si loin de ce qu’il a connu jusqu’à son arrivée à Melbourne qu’il est véritablement aimanté par le musicien et sa femme. Il ne tarde pas à se laisser emporter par la vie nocture de la capitale culturelle de l’Australie. “Ces premieres semaines de l’année 1986 , ont été jusqu’à ce jour les plus belles de ma vie. J’explorai mon nouveau quartier – ses ruelles dépotoirs à l’ambiance de film noir, ses maisons en colocation, au charme canaille, la musique de jazz et les conversations s’échappant de petits jardins.” Mais le jeune homme va devoir aussi apprendre ce qui se cache derrière les apparences. En cela “La compagnie des artistes” est aussi un roman d’éducation – remarquablement traduit par Valérie Malfoy - à travers le regard d’un homme d’âge mûr qui se retourne sur sa jeunesse et qui retrouve soudain tous ceux qui l’entouraient alors dans un incroyable mouvement brownien où les souvenirs du passé transpercent le présent du narateur.
Il faut parfois savoir revenir sur ses pas pour comprendre comment on est devenu celui ou celle que les années ont forgé. Womersley explore cette thématique avec sensibilité et humour ajoutant à sa galerie de personnages une plongée dans un Melbourne artistique et un tantinet déjantée qui compose une toile de fond très réaliste à son roman.
“La compagnie des artistes” est le troisième roman de Chris Womersley mais les deux précédents avaient déjà démontré son talent de romancier. Celui-ci confirme que nous avons à faire à un auteur dont l’oeuvre va s’inscrire durablement dans un paysage littéraire mondiale qui pourrait pencher durablement du côté du pacifique.
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE.COM)