L'odyssée des plaisirs

Par : François Dingremont
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  • Nombre de pages210
  • FormatePub
  • ISBN978-2-251-91217-2
  • EAN9782251912172
  • Date de parution18/10/2019
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille1 Mo
  • Infos supplémentairesepub
  • ÉditeurLes Belles Lettres
  • PréfacierAlain Supiot

Résumé

Autonome, inventif, persévérant, la tradition classique fait d'Ulysse un idéal d'humanité tourné tout entier vers l'accomplissement de sa mission et la perfection de soi. Mais cette lecture laisse dans l'ombre toute la « matière anthropologique » que l'Odyssée transforme en récit épique, à savoir l'attachement ambivalent de l'homme au plaisir. Car l'Odyssée est bien l'épopée des plaisirs. La réussite d'Ulysse ne repose pas sur des choix rationnels guidés par la maîtrise de soi et des autres.
Ulysse polutropos, complexe, insaisissable, parvient à ses fins parce qu'il s'appuie sur les effets que produisent ses récits ; il est efficace car il plaît et prend un plaisir immodéré à plaire. Culturellement exceptionnelle, l'Odyssée contredit l'idée profondément ancrée dans la pensée occidentale selon laquelle le plaisir serait assimilé au seul souci de soi. Dans l'Odyssée, le plaisir peut provenir de l'insouciance dangereuse de l'oubli (les Sirènes), de l'obéissance aux recommandations (Circé), de la soumission à une épreuve (signes de reconnaissance de Pénélope), de la confusion physique et intellectuelle.
Cette désorientation causée par le plaisir est potentiellement destructrice. Elle est aussi, pour Ulysse, la possibilité d'une intelligence augmentée, acquise dans la fréquentation d'êtres et de lieux qu'il ne maîtrise pas. Anthropologiquement fécond, cet essai interroge le sens de l'efficacité dans un univers changeant et imprévisible. Il met en lumière différents aspects de la pensée classique délaissés par la tradition des Humanités, comme le lien entre intelligence et plaisir, le rapport à l'altérité, ou encore le désir de chacun de nous de ponctuer son existence de mots, de récits et de fiction.
Autonome, inventif, persévérant, la tradition classique fait d'Ulysse un idéal d'humanité tourné tout entier vers l'accomplissement de sa mission et la perfection de soi. Mais cette lecture laisse dans l'ombre toute la « matière anthropologique » que l'Odyssée transforme en récit épique, à savoir l'attachement ambivalent de l'homme au plaisir. Car l'Odyssée est bien l'épopée des plaisirs. La réussite d'Ulysse ne repose pas sur des choix rationnels guidés par la maîtrise de soi et des autres.
Ulysse polutropos, complexe, insaisissable, parvient à ses fins parce qu'il s'appuie sur les effets que produisent ses récits ; il est efficace car il plaît et prend un plaisir immodéré à plaire. Culturellement exceptionnelle, l'Odyssée contredit l'idée profondément ancrée dans la pensée occidentale selon laquelle le plaisir serait assimilé au seul souci de soi. Dans l'Odyssée, le plaisir peut provenir de l'insouciance dangereuse de l'oubli (les Sirènes), de l'obéissance aux recommandations (Circé), de la soumission à une épreuve (signes de reconnaissance de Pénélope), de la confusion physique et intellectuelle.
Cette désorientation causée par le plaisir est potentiellement destructrice. Elle est aussi, pour Ulysse, la possibilité d'une intelligence augmentée, acquise dans la fréquentation d'êtres et de lieux qu'il ne maîtrise pas. Anthropologiquement fécond, cet essai interroge le sens de l'efficacité dans un univers changeant et imprévisible. Il met en lumière différents aspects de la pensée classique délaissés par la tradition des Humanités, comme le lien entre intelligence et plaisir, le rapport à l'altérité, ou encore le désir de chacun de nous de ponctuer son existence de mots, de récits et de fiction.