L'interface France - Iran 1907 - 1938. Une diplomatie voilée

Par : Mariam Habibi

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  • Nombre de pages408
  • FormatPDF
  • ISBN2-296-36559-0
  • EAN9782296365599
  • Date de parution01/09/2004
  • Copier Coller01 page(s) autorisée(s)
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille14 Mo
  • ÉditeurL'Harmattan
  • PréfacierPierre Milza

Résumé

Durant la période 1907-1938, la question persane a été le reflet et l'instrument de la politique étrangère de la France. Une approche traditionnelle aurait mis l'accent sur la prédominance des intérêts économiques dans les relations entre une grande puissance telle que la France et un pays sous-développé comme l'Iran. L'analyse minutieuse de Myriam Habibi, fondée sur un dépouillement des archives françaises, démontre à l'inverse que, pendant toute cette période, la position de la France à l'égard de l'Iran a été soumise à des considérations de politique internationale.
Son désintéressement apparent, notamment sur le plan pétrolier, la continuité de son influence culturelle y ont été le voile dissimulant les impératifs d'une diplomatie définie et appliquée au plus haut niveau, selon les modalités successives, par le Quai d'Orsay. Trois étapes sont distinguées. La première faisant suite à l'accord anglo-russe de 1907, qui, jusqu'en 1914, permet à la France de jouer le rôle efficace de médiateur, se soldant par la signature en septembre 1914 d'un engagement anglo-franco-russe dans la poursuite de la Grande Guerre.
La seconde, de 1914 à 1925, qui fut mise à profit par la France pour faire obstacle à l'emprise des Britanniques sur la Perse en lui ouvrant du même coup les possibilités de négocier le monde ailleurs. La troisième enfin, de 1925 à 1938, laquelle en dépit des humiliations subies de la part du souverain iranien, Rezâ Châh, conféra à la France, et non à l'Allemagne, le privilège de former les cadres de l'armée iranienne.
Sous des apparences altruistes, la France réalisait par là ses objectifs politiquement stratégiques : d'abord la survie de la Triple Entente, ensuite le maintien de l'autonomie persane face aux tentatives de mainmise extérieure, enfin, l'empêchement d'une pénétration allemande. Les décisions successives prises par le Quai d'Orsay correspondaient ainsi aux intérêts globaux de la France, et non aux intérêts régionaux de l'Iran.
C'est pourquoi l'amitié persane fut sacrifiée sur l'autel des intérêts européens de la France tandis que son influence culturelle fut l'expression d'un impérialisme aux intérêts négatifs. Henry Panhuys.
Durant la période 1907-1938, la question persane a été le reflet et l'instrument de la politique étrangère de la France. Une approche traditionnelle aurait mis l'accent sur la prédominance des intérêts économiques dans les relations entre une grande puissance telle que la France et un pays sous-développé comme l'Iran. L'analyse minutieuse de Myriam Habibi, fondée sur un dépouillement des archives françaises, démontre à l'inverse que, pendant toute cette période, la position de la France à l'égard de l'Iran a été soumise à des considérations de politique internationale.
Son désintéressement apparent, notamment sur le plan pétrolier, la continuité de son influence culturelle y ont été le voile dissimulant les impératifs d'une diplomatie définie et appliquée au plus haut niveau, selon les modalités successives, par le Quai d'Orsay. Trois étapes sont distinguées. La première faisant suite à l'accord anglo-russe de 1907, qui, jusqu'en 1914, permet à la France de jouer le rôle efficace de médiateur, se soldant par la signature en septembre 1914 d'un engagement anglo-franco-russe dans la poursuite de la Grande Guerre.
La seconde, de 1914 à 1925, qui fut mise à profit par la France pour faire obstacle à l'emprise des Britanniques sur la Perse en lui ouvrant du même coup les possibilités de négocier le monde ailleurs. La troisième enfin, de 1925 à 1938, laquelle en dépit des humiliations subies de la part du souverain iranien, Rezâ Châh, conféra à la France, et non à l'Allemagne, le privilège de former les cadres de l'armée iranienne.
Sous des apparences altruistes, la France réalisait par là ses objectifs politiquement stratégiques : d'abord la survie de la Triple Entente, ensuite le maintien de l'autonomie persane face aux tentatives de mainmise extérieure, enfin, l'empêchement d'une pénétration allemande. Les décisions successives prises par le Quai d'Orsay correspondaient ainsi aux intérêts globaux de la France, et non aux intérêts régionaux de l'Iran.
C'est pourquoi l'amitié persane fut sacrifiée sur l'autel des intérêts européens de la France tandis que son influence culturelle fut l'expression d'un impérialisme aux intérêts négatifs. Henry Panhuys.