L'immanence ou le sublime.. Observations sur les réactions de Kant face à Spinoza dans la Critique de la faculter de juger

Par : Bertrand Dejardin

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  • Nombre de pages336
  • FormatPDF
  • ISBN2-296-21428-2
  • EAN9782296214286
  • Date de parution15/06/2001
  • Copier Coller01 page(s) autorisée(s)
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille11 Mo
  • ÉditeurL'Harmattan

Résumé

L'observation des réactions de Kant face à Spinoza dans la Critique de la faculté de juger permet de montrer que le projet de la troisième critique : fonder " l'authentique forme de l'activité éthique ", est marginalement conditionné par la condamnation morale de Spinoza beaucoup plus que par la réfutation théorique de sa doctrine. En effet, l'activité éthique est, pour Kant, suspendue à une synthèse entre l'esthétique et les idées transcendantales de la raison pure grâce à laquelle se constituent une culture et ensuite une religion, seuls phénomènes qui échappent au déterminisme de la nature.
Mais cette synthèse ne peut s'achever que dans un enthousiasme collectif par lequel l'individu et la personne morale se transcendent en s'adonnant au culte d'un être suprême. Cette transcendance que l'on découvre aussi comme une forme de sublimation menacée, selon Kant, par l'individualisme résultant de l'immanentisme spinoziste. Or il se fait également que le dispositif de la Critique de la raison pure ne semble pas pouvoir venir à bout de la philosophie de l'immanence ni pouvoir contenir la perversion morale qu'elle entraîne.
Cette défaillance théorique oblige Kant à recourir contre Spinoza à un argument ad hominem et contre ses adeptes à une condamnation dont la brutalité ne laisse pas d'inquiéter sur le sens du criticisme kantien autant qu'elle réactive l'avertissement de Spinoza : Caute.
L'observation des réactions de Kant face à Spinoza dans la Critique de la faculté de juger permet de montrer que le projet de la troisième critique : fonder " l'authentique forme de l'activité éthique ", est marginalement conditionné par la condamnation morale de Spinoza beaucoup plus que par la réfutation théorique de sa doctrine. En effet, l'activité éthique est, pour Kant, suspendue à une synthèse entre l'esthétique et les idées transcendantales de la raison pure grâce à laquelle se constituent une culture et ensuite une religion, seuls phénomènes qui échappent au déterminisme de la nature.
Mais cette synthèse ne peut s'achever que dans un enthousiasme collectif par lequel l'individu et la personne morale se transcendent en s'adonnant au culte d'un être suprême. Cette transcendance que l'on découvre aussi comme une forme de sublimation menacée, selon Kant, par l'individualisme résultant de l'immanentisme spinoziste. Or il se fait également que le dispositif de la Critique de la raison pure ne semble pas pouvoir venir à bout de la philosophie de l'immanence ni pouvoir contenir la perversion morale qu'elle entraîne.
Cette défaillance théorique oblige Kant à recourir contre Spinoza à un argument ad hominem et contre ses adeptes à une condamnation dont la brutalité ne laisse pas d'inquiéter sur le sens du criticisme kantien autant qu'elle réactive l'avertissement de Spinoza : Caute.