L'image de la France au Mexique. Représentations scolaires et mémoire collective
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- Nombre de pages318
- FormatePub
- ISBN978-2-296-80532-3
- EAN9782296805323
- Date de parution01/04/2011
- Copier Coller01 page(s) autorisée(s)
- Protection num.Digital Watermarking
- Taille10 Mo
- ÉditeurL'Harmattan
- PréfacierChristian Amalvi
- PréfacierJean-Marie Lassus
- PréfacierJavier Pérez Siller
Résumé
Depuis 1960, l'Etat mexicain élabore, publie et distribue dans toutes les écoles primaires du pays les "livres de textes gratuits". Ce sont des manuels publics, uniques, gratuits et obligatoires qui représentent une conquête sociale sans précédent dans un pays où la désertion scolaire et l'analphabétisme restent des fléaux sociaux. Ces ouvrages permettent également au pouvoir politique de diffuser une certaine idée de la société et, s'agissant des livres d'histoire, un discours sur le passé dont l'objectif avoué est la formation d'une conscience et d'une identité nationales.
Or la France, volontairement ou non, a tenu un rôle non négligeable dans ce processus. Chacun connaît les répercussions des Lumières, de la Révolution de 1789 et du mythe napoléonien sur les mouvements indépendantistes des pays d'Amérique latine. Les premiers manuels offrent une place exceptionnelle à ces phénomènes : on se retrouve sur les bancs de la "communale" en découvrant des portraits de Louis XIV, Voltaire, Rousseau, Robespierre, en revivant la prise de la Bastille, l'exécution de Louis XVI ou le passage du pont d'Arcole par Napoléon Bonaparte.
La seconde génération de manuels publics (1972-1992), pour des raisons de politique intérieure, fait plutôt la part belle à la culture : défilent Pasteur, Claude Bernard, des oeuvres de Matisse et de Rouault, des affiches de la mode parisienne... Toutes ces images s'évanouissent dans les manuels actuellement utilisés qui célèbrent par contre toujours la fameuse bataille de Puebla ("el Cinco de Mayo"), remportée par les troupes du libéral Benito Juarez face à celles de Napoléon III, engagées dans une aventure qui se révéla désastreuse mais qui contribua de manière décisive à l'émancipation de la jeune nation...
à une seconde indépendance en quelque sorte. L'étude de l'image de la France à travers les manuels scolaires et une enquête menée auprès de cinq cents élèves montrent que la vision de notre pays s'estompe peu à peu dans la mémoire collective, remplacée par l'influence des Etats-Unis. La France, de symbole de la modernité, est devenue une exception culturelle.
Or la France, volontairement ou non, a tenu un rôle non négligeable dans ce processus. Chacun connaît les répercussions des Lumières, de la Révolution de 1789 et du mythe napoléonien sur les mouvements indépendantistes des pays d'Amérique latine. Les premiers manuels offrent une place exceptionnelle à ces phénomènes : on se retrouve sur les bancs de la "communale" en découvrant des portraits de Louis XIV, Voltaire, Rousseau, Robespierre, en revivant la prise de la Bastille, l'exécution de Louis XVI ou le passage du pont d'Arcole par Napoléon Bonaparte.
La seconde génération de manuels publics (1972-1992), pour des raisons de politique intérieure, fait plutôt la part belle à la culture : défilent Pasteur, Claude Bernard, des oeuvres de Matisse et de Rouault, des affiches de la mode parisienne... Toutes ces images s'évanouissent dans les manuels actuellement utilisés qui célèbrent par contre toujours la fameuse bataille de Puebla ("el Cinco de Mayo"), remportée par les troupes du libéral Benito Juarez face à celles de Napoléon III, engagées dans une aventure qui se révéla désastreuse mais qui contribua de manière décisive à l'émancipation de la jeune nation...
à une seconde indépendance en quelque sorte. L'étude de l'image de la France à travers les manuels scolaires et une enquête menée auprès de cinq cents élèves montrent que la vision de notre pays s'estompe peu à peu dans la mémoire collective, remplacée par l'influence des Etats-Unis. La France, de symbole de la modernité, est devenue une exception culturelle.
Depuis 1960, l'Etat mexicain élabore, publie et distribue dans toutes les écoles primaires du pays les "livres de textes gratuits". Ce sont des manuels publics, uniques, gratuits et obligatoires qui représentent une conquête sociale sans précédent dans un pays où la désertion scolaire et l'analphabétisme restent des fléaux sociaux. Ces ouvrages permettent également au pouvoir politique de diffuser une certaine idée de la société et, s'agissant des livres d'histoire, un discours sur le passé dont l'objectif avoué est la formation d'une conscience et d'une identité nationales.
Or la France, volontairement ou non, a tenu un rôle non négligeable dans ce processus. Chacun connaît les répercussions des Lumières, de la Révolution de 1789 et du mythe napoléonien sur les mouvements indépendantistes des pays d'Amérique latine. Les premiers manuels offrent une place exceptionnelle à ces phénomènes : on se retrouve sur les bancs de la "communale" en découvrant des portraits de Louis XIV, Voltaire, Rousseau, Robespierre, en revivant la prise de la Bastille, l'exécution de Louis XVI ou le passage du pont d'Arcole par Napoléon Bonaparte.
La seconde génération de manuels publics (1972-1992), pour des raisons de politique intérieure, fait plutôt la part belle à la culture : défilent Pasteur, Claude Bernard, des oeuvres de Matisse et de Rouault, des affiches de la mode parisienne... Toutes ces images s'évanouissent dans les manuels actuellement utilisés qui célèbrent par contre toujours la fameuse bataille de Puebla ("el Cinco de Mayo"), remportée par les troupes du libéral Benito Juarez face à celles de Napoléon III, engagées dans une aventure qui se révéla désastreuse mais qui contribua de manière décisive à l'émancipation de la jeune nation...
à une seconde indépendance en quelque sorte. L'étude de l'image de la France à travers les manuels scolaires et une enquête menée auprès de cinq cents élèves montrent que la vision de notre pays s'estompe peu à peu dans la mémoire collective, remplacée par l'influence des Etats-Unis. La France, de symbole de la modernité, est devenue une exception culturelle.
Or la France, volontairement ou non, a tenu un rôle non négligeable dans ce processus. Chacun connaît les répercussions des Lumières, de la Révolution de 1789 et du mythe napoléonien sur les mouvements indépendantistes des pays d'Amérique latine. Les premiers manuels offrent une place exceptionnelle à ces phénomènes : on se retrouve sur les bancs de la "communale" en découvrant des portraits de Louis XIV, Voltaire, Rousseau, Robespierre, en revivant la prise de la Bastille, l'exécution de Louis XVI ou le passage du pont d'Arcole par Napoléon Bonaparte.
La seconde génération de manuels publics (1972-1992), pour des raisons de politique intérieure, fait plutôt la part belle à la culture : défilent Pasteur, Claude Bernard, des oeuvres de Matisse et de Rouault, des affiches de la mode parisienne... Toutes ces images s'évanouissent dans les manuels actuellement utilisés qui célèbrent par contre toujours la fameuse bataille de Puebla ("el Cinco de Mayo"), remportée par les troupes du libéral Benito Juarez face à celles de Napoléon III, engagées dans une aventure qui se révéla désastreuse mais qui contribua de manière décisive à l'émancipation de la jeune nation...
à une seconde indépendance en quelque sorte. L'étude de l'image de la France à travers les manuels scolaires et une enquête menée auprès de cinq cents élèves montrent que la vision de notre pays s'estompe peu à peu dans la mémoire collective, remplacée par l'influence des Etats-Unis. La France, de symbole de la modernité, est devenue une exception culturelle.