L'identité aban-donnée. Essai sur la phénoménologie de la souffrance

Par : Paul Dawalibi

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  • Nombre de pages328
  • FormatPDF
  • ISBN978-2-296-47263-1
  • EAN9782296472631
  • Date de parution01/11/2011
  • Copier Coller01 page(s) autorisée(s)
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille3 Mo
  • ÉditeurL'Harmattan

Résumé

Souffrir veut dire avoir mal. Mal dans son corps, mal dans son intimité, mal dans son être, mal d'être. Mal dans sa vie, mal de sa vie, mal de vivre jusqu'à souffrir du fait même de vivre, du fait même d'habiter son propre monde. Or, quand l'identité n'habite plus son propre monde, il n'y a plus pour elle de distinction entre l'ordinaire et l'insolite. Toutes les moeurs sont, de son point de vue, des "pré-jugés", des "jugements" portant sur ce qui se passe et ce qui doit se passer, verdicts rendus avant qu'ils ne surviennent.
L'identité se trouve déjà condamnée par la société et par le monde avant d'en faire partie ; elle est l'étranger condamné à ne pas être accueilli, condamné avant d'être accueilli. Quand elle ne connaît pas sa place, elle ne sait pas non plus envers qui elle a des obligations et, par le fait même, elle se sent exclue du monde sans savoir à quoi elle est obligée. Cette exclusion clive l'identité et se transforme en mauvaise conscience, en culpabilité et en effroi qui impose une différence insurmontable entre l'étranger condamné, déjà, avant son accueil et le "lieu" supposé être un lieu d'accueil et qui devient un "lieu" de condamnation, un vertige de jugement, un traumatisme de l'"étranger", un désastre sans "lieu" et sans "visage".
L'identité souffrante cherche un remède contre le vertige, la "rédemption" par l'entrée dans le monde. Mais la gratuité ne suffit plus pour entrer dans le monde ambiant ; il y a un prix à payer : abandonner son identité. L'identité aban-donnée réclame son entrée dans le monde, et elle exige d'être reconnue comme en faisant partie pour être comme tout le monde, un organe mondain, une invasion anonyme.
L'identité aban-donnée n'est plus "enfermée dehors", dans le monde, mais "enfermée dedans", enfermée dans sa propre intimité, son "chez-soi", le "lieu" où elle est accueillie et condamnée, en même temps. Elle est accueillie pour être condamnée quotidiennement et de nouveau, ratée, bien que d'une seule et même manière.
Souffrir veut dire avoir mal. Mal dans son corps, mal dans son intimité, mal dans son être, mal d'être. Mal dans sa vie, mal de sa vie, mal de vivre jusqu'à souffrir du fait même de vivre, du fait même d'habiter son propre monde. Or, quand l'identité n'habite plus son propre monde, il n'y a plus pour elle de distinction entre l'ordinaire et l'insolite. Toutes les moeurs sont, de son point de vue, des "pré-jugés", des "jugements" portant sur ce qui se passe et ce qui doit se passer, verdicts rendus avant qu'ils ne surviennent.
L'identité se trouve déjà condamnée par la société et par le monde avant d'en faire partie ; elle est l'étranger condamné à ne pas être accueilli, condamné avant d'être accueilli. Quand elle ne connaît pas sa place, elle ne sait pas non plus envers qui elle a des obligations et, par le fait même, elle se sent exclue du monde sans savoir à quoi elle est obligée. Cette exclusion clive l'identité et se transforme en mauvaise conscience, en culpabilité et en effroi qui impose une différence insurmontable entre l'étranger condamné, déjà, avant son accueil et le "lieu" supposé être un lieu d'accueil et qui devient un "lieu" de condamnation, un vertige de jugement, un traumatisme de l'"étranger", un désastre sans "lieu" et sans "visage".
L'identité souffrante cherche un remède contre le vertige, la "rédemption" par l'entrée dans le monde. Mais la gratuité ne suffit plus pour entrer dans le monde ambiant ; il y a un prix à payer : abandonner son identité. L'identité aban-donnée réclame son entrée dans le monde, et elle exige d'être reconnue comme en faisant partie pour être comme tout le monde, un organe mondain, une invasion anonyme.
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