L'homme coupable. Critique d'une philosophie de la responsabilité

Par : Jean-Marc Trigeaud

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  • Nombre de pages248
  • FormatePub
  • ISBN2-402-16299-6
  • EAN9782402162999
  • Date de parution01/01/1999
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille625 Ko
  • Infos supplémentairesepub
  • ÉditeurFeniXX réédition numérique (Bièr...

Résumé

La faute s'apprécie d'abord au regard de l'être et non pas uniquement au regard de la loi qui n'en est que l'interprète. C'est à défaut d'avoir bien compris une telle distinction que l'on en arrive à commettre une confusion entre l'ordre éthique et l'ordre juridique. D'un côté, l'on reporte sur le droit le schéma d'une éthique elle-même assez simpliste pour avoir été moulée dans le cadre qui la préparait à devenir juridique ; et l'on invoque à satiété une « éthique de la responsabilité », qui non seulement fait injure à une exigence éthique, mais entretient certaines passivités de groupe devant le pire (lésions concrètement subies par les personnes existentiellement parlant, au-delà de toute classification ou nomenclature abstraite communément pratiquée).
D'un autre côté, l'on refoule dans le domaine ténébreux d'une irrationalité faite de convictions et d'opinions, toute éthique qui se référerait à une connaissance ou à une vérité ontologique et inconditionnée et qui estimerait pouvoir se placer au-dessus de la précédente ; c'est ce qui permet de cautionner des impuissances ou des complaisances pareillement suspectes en maniant une méthode de quantification de la valeur déclarée relative à la subjectivité de chacun.
Mais il est une dissociation plus fondamentale qui commande finalement l'ensemble des autres. Elle procède d'une perception métaphysique. Elle porte sur la dualité de la nature et de la personne dans l'être. Par sa conception de la responsabilité et de la culpabilité, l'éthique repose sur la personne, alors que, par sa conception propre, le droit ne s'établit que sur la seule nature ou « identité ».
(...) La culpabilité qui déclenche le droit réclame ainsi des critères nettement circonscrits. Ils n'impliquent aucune moralisation ni aucun pathos subjectiviste par hypocrite appel à des valeurs en soi, et ils écartent tout autant le recours à l'argument utilitariste, qui vient « adapter » ces valeurs et que n'hésitent pas à adopter positivistes ou « théoriciens de la justice » ou partisans d'un « droit naturel » autosuffisant.
La faute s'apprécie d'abord au regard de l'être et non pas uniquement au regard de la loi qui n'en est que l'interprète. C'est à défaut d'avoir bien compris une telle distinction que l'on en arrive à commettre une confusion entre l'ordre éthique et l'ordre juridique. D'un côté, l'on reporte sur le droit le schéma d'une éthique elle-même assez simpliste pour avoir été moulée dans le cadre qui la préparait à devenir juridique ; et l'on invoque à satiété une « éthique de la responsabilité », qui non seulement fait injure à une exigence éthique, mais entretient certaines passivités de groupe devant le pire (lésions concrètement subies par les personnes existentiellement parlant, au-delà de toute classification ou nomenclature abstraite communément pratiquée).
D'un autre côté, l'on refoule dans le domaine ténébreux d'une irrationalité faite de convictions et d'opinions, toute éthique qui se référerait à une connaissance ou à une vérité ontologique et inconditionnée et qui estimerait pouvoir se placer au-dessus de la précédente ; c'est ce qui permet de cautionner des impuissances ou des complaisances pareillement suspectes en maniant une méthode de quantification de la valeur déclarée relative à la subjectivité de chacun.
Mais il est une dissociation plus fondamentale qui commande finalement l'ensemble des autres. Elle procède d'une perception métaphysique. Elle porte sur la dualité de la nature et de la personne dans l'être. Par sa conception de la responsabilité et de la culpabilité, l'éthique repose sur la personne, alors que, par sa conception propre, le droit ne s'établit que sur la seule nature ou « identité ».
(...) La culpabilité qui déclenche le droit réclame ainsi des critères nettement circonscrits. Ils n'impliquent aucune moralisation ni aucun pathos subjectiviste par hypocrite appel à des valeurs en soi, et ils écartent tout autant le recours à l'argument utilitariste, qui vient « adapter » ces valeurs et que n'hésitent pas à adopter positivistes ou « théoriciens de la justice » ou partisans d'un « droit naturel » autosuffisant.
Justice et tolérance
Jean-Marc Trigeaud, Pier-Paolo Ottonello, Maria-Adelaïde Raschini
E-book
8,99 €