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XIXe siècle
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Londres Angleterre
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Charlotte
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Thomas Pitt
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société victorienne
l'enquête policière arrive bien après la description de la bonne société victorienne, ses convenances, ses us qui permettent aux hommes d'assouvir tous leurs désirs ( et leurs vices) et demandent aux femmes de tenir le foyer et de bien présenter. On comprend qu'un jeune femme comme Charlotte souhaite s'émanciper de ce qu'elle considère comme une injustice flagrante. Bien que classé dans les romans policiers, ce récit brosse un portrait historique du Londres des années 1880 et ne fait pas défaut à la réputation de la capitale, sombre, intriguante. C'est l'époque de Jack l'éventreur,
de la création de Sherlock Holmes par Sir Arthur Conan Doyle. C'est aussi la ville des plus pauvres d'un côté et des plus riches de l'autre, comme dépeint dans Oliver Twist par exemple.
Ce roman développe d'ailleurs assez bien la reflexion sur les vices , la menant à son paroxysme avec la femme du pasteur dont le discours est assez efrrayant. Percevant le péché partout autour d'elle, elle se sent investie d'une mission de purification qui glace le sang. L'Eglise, représentée par le pasteur, apparait d'ailleurs comme une source d'avilissement plus que comme un refuge, ce que regrettent les femmes dans ce récit.
Evidemment, dans un millieu plutôt féminin, il est question de mariage, d'alliances avec la noblesse et de chiffons ! Mais l'on prend plaisir à découvrir la répartition des classes sociales et le gouffre entre la haute bourgeoisie londonienne et le tout venant. Ainsi l'inspecteur de police Thomas Pitt est-il considéré comme inférieur; issu d'une famille de domestiques il apparait indigne des prétentions paternelles. La société qu'il décrit est des plus troublantes, en cette période Londres est le repère de malfrats, les rues sont insalubres, la pauvreté mène à des actes criminels pour survivre, ce qu'explique bien le personnage qui cotoie chaque jour les plus démunis. C'est le Londres de Dickens !
La condition des femmes est parfaitement décrite, de la plus conservatiste ( la grand-mère absolument odieuse !) à la plus libre, on rencontre dans ce roman toutes les conditions. La prostitution tient le haut du pavé, considérée comme nécessaire dans une société qui donne tout pouvoir aux hommes pour assouvir leurs penchants. La réputation des femmes ne tient qu'à un fil, un faux pas qui les rangerait aux côtés des femmes de petite vertue ou des démunies, toutes deux peu considérées. Aussi doit-on se montrer en société d'un rare hypocrisie afin d'être reconnue.
chaque personnage a sa part d'ombre et l'on découvre des secrets de famille, les vices de chacun. Les personnages sont entiers, en bien ou en mal. Lord Asworth est détestable, quoique touchant à la fin; le pasteur est effrayant de même que sa femme, Edward, le père de famille est intriguant et l'on a du mal à le cerner jusqu'au bout , Thomas Pitt est charmant et Charlotte très attachante.
Amour et enquête à l'époque victorienne
l'enquête policière arrive bien après la description de la bonne société victorienne, ses convenances, ses us qui permettent aux hommes d'assouvir tous leurs désirs ( et leurs vices) et demandent aux femmes de tenir le foyer et de bien présenter. On comprend qu'un jeune femme comme Charlotte souhaite s'émanciper de ce qu'elle considère comme une injustice flagrante. Bien que classé dans les romans policiers, ce récit brosse un portrait historique du Londres des années 1880 et ne fait pas défaut à la réputation de la capitale, sombre, intriguante. C'est l'époque de Jack l'éventreur, de la création de Sherlock Holmes par Sir Arthur Conan Doyle. C'est aussi la ville des plus pauvres d'un côté et des plus riches de l'autre, comme dépeint dans Oliver Twist par exemple.
Ce roman développe d'ailleurs assez bien la reflexion sur les vices , la menant à son paroxysme avec la femme du pasteur dont le discours est assez efrrayant. Percevant le péché partout autour d'elle, elle se sent investie d'une mission de purification qui glace le sang. L'Eglise, représentée par le pasteur, apparait d'ailleurs comme une source d'avilissement plus que comme un refuge, ce que regrettent les femmes dans ce récit.
Evidemment, dans un millieu plutôt féminin, il est question de mariage, d'alliances avec la noblesse et de chiffons ! Mais l'on prend plaisir à découvrir la répartition des classes sociales et le gouffre entre la haute bourgeoisie londonienne et le tout venant. Ainsi l'inspecteur de police Thomas Pitt est-il considéré comme inférieur; issu d'une famille de domestiques il apparait indigne des prétentions paternelles. La société qu'il décrit est des plus troublantes, en cette période Londres est le repère de malfrats, les rues sont insalubres, la pauvreté mène à des actes criminels pour survivre, ce qu'explique bien le personnage qui cotoie chaque jour les plus démunis. C'est le Londres de Dickens !
La condition des femmes est parfaitement décrite, de la plus conservatiste ( la grand-mère absolument odieuse !) à la plus libre, on rencontre dans ce roman toutes les conditions. La prostitution tient le haut du pavé, considérée comme nécessaire dans une société qui donne tout pouvoir aux hommes pour assouvir leurs penchants. La réputation des femmes ne tient qu'à un fil, un faux pas qui les rangerait aux côtés des femmes de petite vertue ou des démunies, toutes deux peu considérées. Aussi doit-on se montrer en société d'un rare hypocrisie afin d'être reconnue.
chaque personnage a sa part d'ombre et l'on découvre des secrets de famille, les vices de chacun. Les personnages sont entiers, en bien ou en mal. Lord Asworth est détestable, quoique touchant à la fin; le pasteur est effrayant de même que sa femme, Edward, le père de famille est intriguant et l'on a du mal à le cerner jusqu'au bout , Thomas Pitt est charmant et Charlotte très attachante.