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L'entreprise contemporaine est une entité flexible, ouverte instable, qui corrige en permanence son périmètre d'activité : ses alliances, son organisation et qui déstabilise la nature du contrat social établi avec ses salariés. Au nom d'une logique de rentabilité, les choix sociaux deviennent les sous-produits changeants des stratégies de modernisation. Pour autant, l'entreprise peut-elle construire sa performance économique sans se préoccuper des mutations du lien salarial qu'elle provoque ? Est-elle à l'abri des effets en boomerang qu'elle peut induire, par ses décisions, dans son propre fonctionnement ? Peut-elle s'affranchir de toute sujétion sociale qui s'inscrirait dans la durée ? Enfin peut-on laisser à la seule entreprise le soin de définir la place du travailleur et la régulation des rapports sociaux ? Les auteurs ont choisi une approche concrète de pratiques significatives en matière de flexibilité du temps de travail, de gestion des compétences, de sous-traitance, de fusion, pour illustrer la nature des mutations à l'œuvre dans les relations salariales et leurs effets rétroactifs dans la dynamique de performance de l'entreprise.
Au-delà des gains et des risques qu'ils observent tant du côté de la firme que du côté des travailleurs, les auteurs explorent les voies d'évolution d'un pacte social qui permette d'assurer de la sécurité dans la flexibilité et qui ne soit ni nostalgique des modèles antérieurs, ni angélique dans l'ajustement au marché.