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Inattendu
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XXe siècle
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Attendrissant
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Rann
Randolph Colfax, surnommé Rannie ou Rann, est un enfant surdoué. Doté d’une mémoire assoiffée de données et de connaissances, il apprend à lire avant 3 ans, réussi les examens d’entrée à l’université à 12… Mais Rann est un enfant/adolescent qui se cherche et se trouvera à travers différentes rencontres dont celles de Lady Mary sur le paquebot qui le mène en Angleterre, de Stéphanie Kung, sino-américaine, qu’il rencontre à Paris et de son père, de l’assistance de son éditeur, d’une actrice américaine...
Pearl Buck a beaucoup écrit sur la Chine où elle a longtemps
vécu. Le grand-père de Rann y a lui aussi vécu, Stéphanie Kung est chinoise par son père et Rann est lui-même attiré par les contrées asiatiques. Pearl Buck en a tellement bien parlé qu’elle a eu le Prix Nobel de littérature en 1938… et que ce livre est un ouvrage posthume que lequel elle travaillé en 1973, au moment de sa mort. Il n’aurait été retrouvé qu’en 2013 par l’un de ses fils adoptifs et légataire littéraire de son œuvre. Soit.
Venons-en au livre. J’avoue n’avoir jamais lu Pearl Buck avant cet inédit. Je ne jugerai donc pas de la pertinence de cette publication ni de son originalité ou non par rapport au reste de l’œuvre de Pearl Buck.
Cette lecture se révèle en tout cas une agréable surprise. Pearl Buck possède une voix bien à elle faite de romantisme, de découverte, de confrontation. « L’énigme éternelle » est un roman d’apprentissage, d’évolution qui nous livre un secret de polichinelle qui se trouve résumé dans cet maxime « La seule chose que je sais, c’est que je ne sais rien ». En d’autres termes, on n’a jamais fini d’apprendre que ce soit sur soi ou sur les autres, c’est-à-dire sur la vie.
Rann étant de ses surdoués, supérieurement intelligents, il s’isole, dans la lecture, dans l’observation, pour mieux se comprendre et, et c’est un des leitmotive du roman, être libre. Mais cette soif inextinguible de savoir et de connaissances qui peut paraître noble n’est en fait qu’un coté d’une médaille dont le revers est l’enfermement sur soi. Rann passe son temps à analyser, décortiquer tout ce qui lui arrive, déshumanisant son expérience. Tout est ainsi source d’évolution mais vers quoi ? C’est la question qu’il se pose et à laquelle il ne répond pas vraiment.
C’est donc aussi un roman sur l’échec d’une personne à construire une relation normale avec quelqu’un. Rann n’y arrivera ni avec sa mère qui se sent démunie face à son intelligence hors norme, ni avec son père qui mourra trop vite pour l’accompagner, ni avec Lady Mary qui semble l’utiliser comme eau de jouvence, ni avec Stéphanie qui est elle-même une déracinée, ni surtout avec Margie, l’assistante de l’éditeur, la seule femme qui pourrait lui convenir parce que son opposé et qu’il ne voit jamais comme LA femme idéale.
Ces notions de recherche et d’échec se retrouvent cristallisées dans cette citation qui synthétise bien à la fois la recherche de compréhension de lui-même entreprise par Rann à travers tout ce qui l’entoure, y compris les personnes, et l’impossibilité de Rann (qui sonne un peu comme un aveu de Pearl Buck faisant elle-même le constat identique, à la fin de sa vie – alors que Rann n’en est qu’au début de la sienne – de son propre échec) à atteindre son but car en cherchant à travers les autres il se perd un peu lui-même : « Ah, je n’aurais jamais la patience… Mais toi, toi tu dois apprendre à connaitre les gens. Toutes sortes de gens. Et pas seulement ce qui leur est arrivé mais aussi pourquoi ils sont devenus ce qu’ils sont devenus. »
Pour les amateurs de Pearl Buck
Randolph Colfax, surnommé Rannie ou Rann, est un enfant surdoué. Doté d’une mémoire assoiffée de données et de connaissances, il apprend à lire avant 3 ans, réussi les examens d’entrée à l’université à 12… Mais Rann est un enfant/adolescent qui se cherche et se trouvera à travers différentes rencontres dont celles de Lady Mary sur le paquebot qui le mène en Angleterre, de Stéphanie Kung, sino-américaine, qu’il rencontre à Paris et de son père, de l’assistance de son éditeur, d’une actrice américaine...
Pearl Buck a beaucoup écrit sur la Chine où elle a longtemps vécu. Le grand-père de Rann y a lui aussi vécu, Stéphanie Kung est chinoise par son père et Rann est lui-même attiré par les contrées asiatiques. Pearl Buck en a tellement bien parlé qu’elle a eu le Prix Nobel de littérature en 1938… et que ce livre est un ouvrage posthume que lequel elle travaillé en 1973, au moment de sa mort. Il n’aurait été retrouvé qu’en 2013 par l’un de ses fils adoptifs et légataire littéraire de son œuvre. Soit.
Venons-en au livre. J’avoue n’avoir jamais lu Pearl Buck avant cet inédit. Je ne jugerai donc pas de la pertinence de cette publication ni de son originalité ou non par rapport au reste de l’œuvre de Pearl Buck.
Cette lecture se révèle en tout cas une agréable surprise. Pearl Buck possède une voix bien à elle faite de romantisme, de découverte, de confrontation. « L’énigme éternelle » est un roman d’apprentissage, d’évolution qui nous livre un secret de polichinelle qui se trouve résumé dans cet maxime « La seule chose que je sais, c’est que je ne sais rien ». En d’autres termes, on n’a jamais fini d’apprendre que ce soit sur soi ou sur les autres, c’est-à-dire sur la vie.
Rann étant de ses surdoués, supérieurement intelligents, il s’isole, dans la lecture, dans l’observation, pour mieux se comprendre et, et c’est un des leitmotive du roman, être libre. Mais cette soif inextinguible de savoir et de connaissances qui peut paraître noble n’est en fait qu’un coté d’une médaille dont le revers est l’enfermement sur soi. Rann passe son temps à analyser, décortiquer tout ce qui lui arrive, déshumanisant son expérience. Tout est ainsi source d’évolution mais vers quoi ? C’est la question qu’il se pose et à laquelle il ne répond pas vraiment.
C’est donc aussi un roman sur l’échec d’une personne à construire une relation normale avec quelqu’un. Rann n’y arrivera ni avec sa mère qui se sent démunie face à son intelligence hors norme, ni avec son père qui mourra trop vite pour l’accompagner, ni avec Lady Mary qui semble l’utiliser comme eau de jouvence, ni avec Stéphanie qui est elle-même une déracinée, ni surtout avec Margie, l’assistante de l’éditeur, la seule femme qui pourrait lui convenir parce que son opposé et qu’il ne voit jamais comme LA femme idéale.
Ces notions de recherche et d’échec se retrouvent cristallisées dans cette citation qui synthétise bien à la fois la recherche de compréhension de lui-même entreprise par Rann à travers tout ce qui l’entoure, y compris les personnes, et l’impossibilité de Rann (qui sonne un peu comme un aveu de Pearl Buck faisant elle-même le constat identique, à la fin de sa vie – alors que Rann n’en est qu’au début de la sienne – de son propre échec) à atteindre son but car en cherchant à travers les autres il se perd un peu lui-même : « Ah, je n’aurais jamais la patience… Mais toi, toi tu dois apprendre à connaitre les gens. Toutes sortes de gens. Et pas seulement ce qui leur est arrivé mais aussi pourquoi ils sont devenus ce qu’ils sont devenus. »