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L'Ecole entretient avec la société des liens subtils. La Représentation Nationale, traduisant la demande sociale, ou parfois l'anticipant, a, depuis un demi-siècle, maintes fois modifié les missions et l'architecture du système scolaire. Ces réformes successives se sont toujours heurtées au scepticisme ou à de fortes résistances. Y aurait-il une impossibilité pour la sphère scolaire à s'adapter aux exigences du monde actuel ? Le mythe de l'Ecole de la IIIe République est-il si fort, qu'il interdit toute velléité de se projeter dans l'avenir, ou n'est-il qu'une des multiples manifestations du trouble des acteurs de l'Education face à des demandes contradictoires, à des décisions dont le sens n'apparaît pas toujours clairement et à une organisation héritée du " taylorisme " ? Entre la crainte du changement et le sentiment, souvent confus, de la nécessité d'évoluer, comment réagissent les personnels, les élèves et les parents ? Un consensus est-il possible lorsque les intérêts, les représentations et les valeurs des uns et des autres divergent aussi fortement ? L'Ecole évolue entre plusieurs logiques et, à l'image du corps social, hésite au milieu du gué.