L'Eau - qui - dort

Par : Amédée Achard

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  • FormatMulti-format
  • ISBN978-2-38442-533-4
  • EAN9782384425334
  • Date de parution16/07/2025
  • Protection num.NC
  • Infos supplémentairesMulti-format incluant ePub avec ...
  • ÉditeurLa Gibecière à Mots

Résumé

Amédée Achard (1814-1875) "On voyait en 18.. à Paris, dans la rue Miromesnil, un vieil hôtel que de récentes constructions ont fait disparaître, et qui, depuis plus de vingt ans, semblait menacer ruine ; mais tel qu'il était, solidement bâti en fortes pierres de taille noircies par les pluies de cent hivers, il aurait bravé les efforts du temps, si un matin la spéculation ne l'avait jeté par terre.
Cet hôtel, élevé jadis par un président à mortier du parlement, se composait alors d'un grand bâtiment à toits mansardés, précédé en retour de deux ailes moins hautes, dont le rez-de-chaussée, disposé pour les écuries et les remises, encadrait une vaste cour où l'herbe verdissait entre les pavés. Un jardin où s'allongeaient deux allées de tilleuls taillés en forme de charmilles, entre lesquelles s'étalaient carrément quelques plates-bandes fermées par du buis, s'étendait derrière l'hôtel.
Tout alentour de ce jardin monotone montait pesamment un grand mur tapissé de lierre, dont les épais rameaux étouffaient à demi une vigne énorme qui donnait encore, malgré son grand âge, quelques pampres, et çà et là en automne une douzaine de grappes de gros raisins que des bandes de moineaux se disputaient. La cour allait si bien à l'hôtel et l'hôtel au jardin, qu'ils avaient comme un air de ressemblance et de parenté.
On ne concevait pas que l'un n'appartînt pas à l'autre, et tous trois ensemble, également vieux, également tristes, également solennels, se complétaient, comme la perruque, le rabat et la canne à bec-de-corbin complétaient jadis la toilette d'un magistrat." Au sein des Tournels, subsiste le souvenir funeste de Jean, fils aîné disparu. Dans l'ombre de ce deuil, deux jeunes filles, Lucile et Berthe, grandissent privées de l'amour maternel, étouffées par une douleur qui finit par emporter leur mère.
Mais c'est en Berthe que cette affliction prend les contours les plus étranges. Tour à tour emportée par des accès de fureur inexplicables, elle redevient ensuite le théâtre de silences pesants, d'accablements profonds, dont elle émerge avec une soudaineté déconcertante. Ce tempérament singulier lui a valu un surnom : L'eau-qui-dort...
Amédée Achard (1814-1875) "On voyait en 18.. à Paris, dans la rue Miromesnil, un vieil hôtel que de récentes constructions ont fait disparaître, et qui, depuis plus de vingt ans, semblait menacer ruine ; mais tel qu'il était, solidement bâti en fortes pierres de taille noircies par les pluies de cent hivers, il aurait bravé les efforts du temps, si un matin la spéculation ne l'avait jeté par terre.
Cet hôtel, élevé jadis par un président à mortier du parlement, se composait alors d'un grand bâtiment à toits mansardés, précédé en retour de deux ailes moins hautes, dont le rez-de-chaussée, disposé pour les écuries et les remises, encadrait une vaste cour où l'herbe verdissait entre les pavés. Un jardin où s'allongeaient deux allées de tilleuls taillés en forme de charmilles, entre lesquelles s'étalaient carrément quelques plates-bandes fermées par du buis, s'étendait derrière l'hôtel.
Tout alentour de ce jardin monotone montait pesamment un grand mur tapissé de lierre, dont les épais rameaux étouffaient à demi une vigne énorme qui donnait encore, malgré son grand âge, quelques pampres, et çà et là en automne une douzaine de grappes de gros raisins que des bandes de moineaux se disputaient. La cour allait si bien à l'hôtel et l'hôtel au jardin, qu'ils avaient comme un air de ressemblance et de parenté.
On ne concevait pas que l'un n'appartînt pas à l'autre, et tous trois ensemble, également vieux, également tristes, également solennels, se complétaient, comme la perruque, le rabat et la canne à bec-de-corbin complétaient jadis la toilette d'un magistrat." Au sein des Tournels, subsiste le souvenir funeste de Jean, fils aîné disparu. Dans l'ombre de ce deuil, deux jeunes filles, Lucile et Berthe, grandissent privées de l'amour maternel, étouffées par une douleur qui finit par emporter leur mère.
Mais c'est en Berthe que cette affliction prend les contours les plus étranges. Tour à tour emportée par des accès de fureur inexplicables, elle redevient ensuite le théâtre de silences pesants, d'accablements profonds, dont elle émerge avec une soudaineté déconcertante. Ce tempérament singulier lui a valu un surnom : L'eau-qui-dort...
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