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« Trois têtes plissées. Trois vieilles pommes ridées rehaussées de verres progressifs à montures épaisses. C'est ce qu'il doit se dire. Il nous a repérées, derrière notre fenêtre, dès son entrée dans la cour de la maison de retraite. Pas difficile, les seules vieilles à pouvoir tenir debout sont à notre étage. L'administratif occupe le premier, les déments actifs le dernier. S'ils fuguent, on augmente les chances de les intercepter avant qu'ils ne mettent les pieds dehors.
Au troisième, les grabataires séniles, dont le prochain acte notable sera de passer l'arme à gauche. Au deuxième, les sains d'esprit. Nous, donc. J'aimerais ajouter "et de corps", mais bien sûr, on croustille, on grince et on se traîne. Dans ces conditions, ça effraie les jeunes si on leur assure être bien conservées. »
Un petit bijou d’humour tendre !
Je l’avoue, passant dans le rayon, j’ai été attiré par le titre et par la couverture : flashy, presque girly. À mille lieues de mes habitudes, voilà que je me suis laissé prendre…
Derrière ce roman très coloré, se cache pourtant une autre histoire, bien plus profonde, bien plus sensible : la (fin de) vie à l’EHPAD. Mais Adèle et ses amies, les « têtes plissées », « vieilles pommes ridées », promis, ne s’en laisseront pas conter. Intrépides, insolentes, complètement folles mais pas folles dingues, elles ne sont pas prêtes de lâcher la rampe, et continuent, pour notre plus grand plaisir, pour nos rires aux éclats, à faire les 400 coups. Comme des adolescentes, à peine rattrapées par le temps qui passe… trop vite.
De l’humour et de l’émotion : cocktail parfait !