L'art de bâtir dans les châteaux forts en Alsace (Xe-XIIIe siècles)

Par : Jacky Koch

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  • Nombre de pages562
  • FormatMulti-format
  • ISBN978-2-38451-119-8
  • EAN9782384511198
  • Date de parution02/04/2025
  • Protection num.NC
  • Infos supplémentairesMulti-format incluant PDF avec W...
  • ÉditeurÉditions de l’Université de Lorr...

Résumé

De la fin des invasions magyares, dans le second tiers du Xe siècle, jusqu'en 1300, l'Alsace connut un accroissement continu de chantiers de constructions fortifiées privées, traduit par l'édification de dizaines de châteaux sur le versant oriental des Vosges. Posés sur un sommet bien visible, ces édifices cumulaient les fonctions de résidence privée et de protection publique, et leurs parements furent conçus pour répondre au mieux à de telles exigences militaires, résidentielles et ostentatoires.
Notre connaissance des chantiers de construction, ou « art de bâtir », a connu de grandes avancées grâce à l'archéologie du bâti accompagnant les restaurations entreprises en Alsace depuis trois décennies. Ces études permettent, par la documentation des phases de construction, d'aborder les questions relatives au fonctionnement d'un chantier et à la gestion des matériaux. En raison du nombre considérable de sites, la recherche a été centrée sur un corpus d'une vingtaine d'exemplaires, représentatifs sur le plan chronologique et illustrant la diversité des ressources géologiques réparties entre le socle gréseux au nord et la zone cristallophyllienne, plus diverse, au sud du massif.
L'étude intègre, de ce fait, l'identification de carrières médiévales et une ouverture vers les sciences dites « dures » à travers les analyses physico-chimiques des matériaux. Cette démarche novatrice permet d'aborder la composition des mortiers ou la mise en évidence de la sélection des roches employées dans les parements et/ou le blocage. Elle contribue à révéler l'existence de circuits d'approvisionnements courts des divers matériaux nécessaires à la construction (pierres, chaux, sable, eau...).
La mise en route du chantier est abordée par le biais de l'étude des traces d'échafaudages, d'engins de levage, voire de la décomposition des étapes de travaux. À travers l'histoire de la construction, nous abordons les savoir-faire mis en ouvre, réalisés par une main d'ouvre salariée ou servile, la manière de les organiser dans le déroulement du chantier, et le poids de leur investissement pour le maître d'ouvrage.
La multitude de châteaux forts édifiés entre le Xe et la fin du XIIIe siècle révèle les choix, voire la compétition, entre un modèle imposé d'architecture monumentale en blocs à bossages, apanage des tailleurs de pierres, et celui, économiquement différent, d'une architecture du moellon et du mortier, mis en ouvre après 1200 par le maçon dans les résidences de ministériels comme les forteresses royales.
De la fin des invasions magyares, dans le second tiers du Xe siècle, jusqu'en 1300, l'Alsace connut un accroissement continu de chantiers de constructions fortifiées privées, traduit par l'édification de dizaines de châteaux sur le versant oriental des Vosges. Posés sur un sommet bien visible, ces édifices cumulaient les fonctions de résidence privée et de protection publique, et leurs parements furent conçus pour répondre au mieux à de telles exigences militaires, résidentielles et ostentatoires.
Notre connaissance des chantiers de construction, ou « art de bâtir », a connu de grandes avancées grâce à l'archéologie du bâti accompagnant les restaurations entreprises en Alsace depuis trois décennies. Ces études permettent, par la documentation des phases de construction, d'aborder les questions relatives au fonctionnement d'un chantier et à la gestion des matériaux. En raison du nombre considérable de sites, la recherche a été centrée sur un corpus d'une vingtaine d'exemplaires, représentatifs sur le plan chronologique et illustrant la diversité des ressources géologiques réparties entre le socle gréseux au nord et la zone cristallophyllienne, plus diverse, au sud du massif.
L'étude intègre, de ce fait, l'identification de carrières médiévales et une ouverture vers les sciences dites « dures » à travers les analyses physico-chimiques des matériaux. Cette démarche novatrice permet d'aborder la composition des mortiers ou la mise en évidence de la sélection des roches employées dans les parements et/ou le blocage. Elle contribue à révéler l'existence de circuits d'approvisionnements courts des divers matériaux nécessaires à la construction (pierres, chaux, sable, eau...).
La mise en route du chantier est abordée par le biais de l'étude des traces d'échafaudages, d'engins de levage, voire de la décomposition des étapes de travaux. À travers l'histoire de la construction, nous abordons les savoir-faire mis en ouvre, réalisés par une main d'ouvre salariée ou servile, la manière de les organiser dans le déroulement du chantier, et le poids de leur investissement pour le maître d'ouvrage.
La multitude de châteaux forts édifiés entre le Xe et la fin du XIIIe siècle révèle les choix, voire la compétition, entre un modèle imposé d'architecture monumentale en blocs à bossages, apanage des tailleurs de pierres, et celui, économiquement différent, d'une architecture du moellon et du mortier, mis en ouvre après 1200 par le maçon dans les résidences de ministériels comme les forteresses royales.