L'art dans tout. Les arts décoratifs en France et l'utopie d'un Art nouveau

Par : Rossella Froissart Pezone

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  • Nombre de pages266
  • FormatMulti-format
  • ISBN978-2-271-09147-5
  • EAN9782271091475
  • Date de parution16/06/2016
  • Protection num.NC
  • Infos supplémentairesMulti-format incluant PDF avec W...
  • ÉditeurCNRS Éditions via OpenEdition
  • PréfacierJean-Paul Bouillon

Résumé

Qu'est-ce qu'un artiste industriel ? Quel est le statut de son ouvre au sein de la hiérarchie des arts et face à l'essor de la production mécanique d'objets en série de qualité esthétique incertaine ? Dans la France de la seconde moitié du xixe siècle, les voies de la revalorisation des arts traditionnellement considérés comme « mineurs » sont multiples : action de l'Union centrale, réforme de l'enseignement, accès aux Salons ou conquête du droit à la signature.
Mais le rôle de l'artiste industriel devient central surtout grâce à ceux qui, proches de certains courants de la pensée utopique, établissent un lien direct entre la qualité du logement et la « moralité » de l'habitant. C'est seulement après avoir acquis une légitimité esthétique et sociale que les arts « mineurs » deviennent le pivot de la réflexion et de la production des tenants de l'Art nouveau.
Parmi eux, une poignée d'architectes, peintres et sculpteurs - l'Art dans Tout - décide, à partir de 1896, de se consacrer exclusivement à l'intérieur, à son organisation, à son ameublement et à son décor. Le groupe entend ainsi réunir « ces prétendus arts majeurs et mineurs » et rendre aux spécialités artistiques « leur dignité d'art populaire ». Convaincu qu'« un intérieur médiocre, banal, au milieu de la laideur, n'est pas [...] sans influence sur le développement, sur la culture de la personne intellectuelle ou morale », il rationalise et décore avec sobriété suivant les théories de Viollet-le-Duc, préparant ainsi l'environnement quotidien de l'homme du xxe siècle.
S'adressant idéalement à une clientèle moyenne, l'Art dans Tout ne pourra pas vaincre l'hostilité qu'une industrie peu courageuse et un public attaché aux « styles » lui opposeront. Dissous dès 1901, le groupe éclaire l'une des tentatives les plus audacieuses de l'Art nouveau d'abolir la barrière entre les arts, l'industrie et la vie quotidienne.
Qu'est-ce qu'un artiste industriel ? Quel est le statut de son ouvre au sein de la hiérarchie des arts et face à l'essor de la production mécanique d'objets en série de qualité esthétique incertaine ? Dans la France de la seconde moitié du xixe siècle, les voies de la revalorisation des arts traditionnellement considérés comme « mineurs » sont multiples : action de l'Union centrale, réforme de l'enseignement, accès aux Salons ou conquête du droit à la signature.
Mais le rôle de l'artiste industriel devient central surtout grâce à ceux qui, proches de certains courants de la pensée utopique, établissent un lien direct entre la qualité du logement et la « moralité » de l'habitant. C'est seulement après avoir acquis une légitimité esthétique et sociale que les arts « mineurs » deviennent le pivot de la réflexion et de la production des tenants de l'Art nouveau.
Parmi eux, une poignée d'architectes, peintres et sculpteurs - l'Art dans Tout - décide, à partir de 1896, de se consacrer exclusivement à l'intérieur, à son organisation, à son ameublement et à son décor. Le groupe entend ainsi réunir « ces prétendus arts majeurs et mineurs » et rendre aux spécialités artistiques « leur dignité d'art populaire ». Convaincu qu'« un intérieur médiocre, banal, au milieu de la laideur, n'est pas [...] sans influence sur le développement, sur la culture de la personne intellectuelle ou morale », il rationalise et décore avec sobriété suivant les théories de Viollet-le-Duc, préparant ainsi l'environnement quotidien de l'homme du xxe siècle.
S'adressant idéalement à une clientèle moyenne, l'Art dans Tout ne pourra pas vaincre l'hostilité qu'une industrie peu courageuse et un public attaché aux « styles » lui opposeront. Dissous dès 1901, le groupe éclaire l'une des tentatives les plus audacieuses de l'Art nouveau d'abolir la barrière entre les arts, l'industrie et la vie quotidienne.