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Le drôle de héros et narrateur de L'amour des choses invisibles est un jeune Tunisien sans papiers qui mène une vie de bohème à Paris. A la mosquée Arthur Rimbaud, M. de Sonvraynom, soixante-huitard converti, lui prodigue des conseils plus ou moins avisés. A la suite d'une déception amoureuse (car « La femme est l'avenir de l'homme, dit le poète. Surtout de l'immigré ») et un pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle, notre rêveur décide de revenir dans son pays d'origine, en profitant du « retour volontaire », dispositif mis en place par l'Office français de l'Immigration et de l'Intégration pour encourager les sans-papiers qui le souhaitent à rentrer chez eux.
Le billet d'avion et une petite somme d'argent sont offerts. Si le narrateur décide de rentrer chez lui, ce n'est pas pour y vivre mais pour marcher jusqu'à la Mecque. Il a l'idée chimérique d'inaugurer un chemin de pèlerinage pédestre vers la première ville sainte de l'Islam comme il en existe un en Europe vers Compostelle. Seulement, il lui faut pour cela traverser la Libye en pleine guerre civile.
Qu'à cela ne tienne ! La mission du marcheur est sacrée. Il lui arrivera bien des ennuis, qu'il tentera de compenser par une philosophie de la vie faite d'amour de la poésie, d'un fatalisme qui n'empêche pas la combativité, et d'un humour à toute épreuve. Parcours d'un jeune homme en quête de soi, ce roman espiègle aux airs de fable est aussi un hymne à la liberté, celle de penser et de circuler.