L'absolutisme au miroir de la guerre. Le roi et Metz (1552-1661)

Par : Martial Gantelet

Formats :

Offrir maintenant
Ou planifier dans votre panier
Disponible dans votre compte client Decitre ou Furet du Nord dès validation de votre commande. Le format Multi-format est :
  • Pour les liseuses autres que Vivlio, vous devez utiliser le logiciel Adobe Digital Edition. Non compatible avec la lecture sur les liseuses Kindle, Remarkable et Sony
Logo Vivlio, qui est-ce ?

Notre partenaire de plateforme de lecture numérique où vous retrouverez l'ensemble de vos ebooks gratuitement

Pour en savoir plus sur nos ebooks, consultez notre aide en ligne ici
C'est si simple ! Lisez votre ebook avec l'app Vivlio sur votre tablette, mobile ou ordinateur :
Google PlayApp Store
  • Nombre de pages448
  • FormatMulti-format
  • ISBN978-2-7535-6888-4
  • EAN9782753568884
  • Date de parution13/09/2019
  • Protection num.NC
  • Infos supplémentairesMulti-format incluant PDF avec W...
  • ÉditeurPresses universitaires de Rennes
  • PréfacierJoël Cornette

Résumé

Ces premiers mots de Louis XIV, en 1661, résonnent tel un manifeste politique : Mazarin décédé, le souverain désormais absolu entend se réserver le moindre acte d'autorité. L'ambition tranche avec les pratiques qui s'étaient imposées durant la guerre franco-espagnole (1635-1659) : non seulement le roi ne délivrait pas toutes ces « sauvegardes », des protections accordées en son nom, mais les secrétaires d'État eux-mêmes peinaient à les contrôler ; ils devaient aussi, avec les communautés du royaume, constamment négocier, « favoriser [...] dans vos rôles du mois », la charge des quartiers d'hiver et des passages de troupes.
Les sauvegardes militaires constituent le cour de cet ouvrage. Sur les frontières du nord-est, et durant le conflit, elles s'érigèrent comme l'outil d'une régulation endogène de la violence : les gouverneurs de places les levaient en toute indépendance sur les territoires espagnols ; les provinces, les villes voire les villages, d'eux-mêmes, les négociaient avec les pouvoirs ennemis. Une inattendue division de la souveraineté se fit ainsi jour.
Jointe à l'infinie négociation des décisions royales, elle questionne à nouveau la construction de l'absolutisme. Par l'intégration étroite des champs militaires et urbains, par les abords micro-historiques et les éclairages multiscalaires reliant l'échelle locale aux lieux de pouvoirs nationaux et internationaux, et du point de vue d'une ville placée à la pointe de l'effort militaire du royaume, Metz, conquise (1552) puis intégrée (1648) à la France, ce texte, de Louis XIII à Louis XIV, de Richelieu à Mazarin, ambitionne d'articuler ces étranges pratiques du politique et de la guerre.
Ces premiers mots de Louis XIV, en 1661, résonnent tel un manifeste politique : Mazarin décédé, le souverain désormais absolu entend se réserver le moindre acte d'autorité. L'ambition tranche avec les pratiques qui s'étaient imposées durant la guerre franco-espagnole (1635-1659) : non seulement le roi ne délivrait pas toutes ces « sauvegardes », des protections accordées en son nom, mais les secrétaires d'État eux-mêmes peinaient à les contrôler ; ils devaient aussi, avec les communautés du royaume, constamment négocier, « favoriser [...] dans vos rôles du mois », la charge des quartiers d'hiver et des passages de troupes.
Les sauvegardes militaires constituent le cour de cet ouvrage. Sur les frontières du nord-est, et durant le conflit, elles s'érigèrent comme l'outil d'une régulation endogène de la violence : les gouverneurs de places les levaient en toute indépendance sur les territoires espagnols ; les provinces, les villes voire les villages, d'eux-mêmes, les négociaient avec les pouvoirs ennemis. Une inattendue division de la souveraineté se fit ainsi jour.
Jointe à l'infinie négociation des décisions royales, elle questionne à nouveau la construction de l'absolutisme. Par l'intégration étroite des champs militaires et urbains, par les abords micro-historiques et les éclairages multiscalaires reliant l'échelle locale aux lieux de pouvoirs nationaux et internationaux, et du point de vue d'une ville placée à la pointe de l'effort militaire du royaume, Metz, conquise (1552) puis intégrée (1648) à la France, ce texte, de Louis XIII à Louis XIV, de Richelieu à Mazarin, ambitionne d'articuler ces étranges pratiques du politique et de la guerre.