Kierkegaard. Construction de l'esthétique

Par : Theodor W. Adorno

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  • Nombre de pages330
  • FormatPDF
  • ISBN978-2-252-04803-0
  • EAN9782252048030
  • Date de parution05/02/2025
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille35 Mo
  • Infos supplémentairespdf
  • ÉditeurKlincksieck
  • TraducteurEliane Escoubas

Résumé

Cet ouvrage est la traduction du tome II des Oeuvres complètes d'Adorno ; c'est dire qu'il contient, outre Kierkegaard, Construction de l'esthétique, publié en Allemagne en février 1933, deux essais, La Doctrine kierkegaardienne de l'amour (1940) et Encore une fois Kierkegaard (1963), témoignant ainsi d'une présence constante de Kierkegaard dans le trajet d'Adorno. Qui connaît la prégnance de Kierkegaard dans la philosophie du XXe siècle - notamment dans la philosophie allemande, à propos de laquelle on a parlé d'une « renaissance de Kierkegaard » dans les années vingt - mesurera l'importance de cet ouvrage : interprétation nouvelle de Kierkegaard, il marque une étape déterminante dans la pensée d'Adorno et constitue, de surcroît, une pièce essentielle de la confrontation continuée entre Adorno et Walter Benjamin.
Dans sa recension du Kierkegaard, ce dernier écrivait : « Dans ce livre beaucoup tient en peu de place ; il est aisément prévisible que les livres à venir de l'auteur trouvent en celui-ci leur source. » Contrairement à ceux qui croyaient découvrir dans le concept kierkegaardien d'existence un antidote à l'idéalisme, Adorno fait de la philosophie de Kierkegaard à la fois le sommet et le déclin de l'idéalisme allemand.
L'existence n'est-elle pas une pure abstraction ? Partant de l'aliénation historique du sujet et de l'objet, la critique philosophique prend pour cible ce qui se donne comme la substantialité du sujet, à vrai dire, une intériorité sans objet que dénonce comme telle la métaphore du château fort employée pour la décrire. Ce moi sans objet est conçu comme « une île romantique où l'homme entreprend de sauver » son sens « face au flux historique » perçu comme un maelström dévastateur.
Sensible au détail de l'écriture de Kierkegaard, Adorno explore les significations de l'image centrale de l'intérieur bourgeois du XIXe siècle qui, selon lui, fonctionne comme une image mythique. Comme y insiste Éliane Escoubas dans la préface, le Kierkegaard d'Adorno se montre très influencé par le livre de Walter Benjamin sur le Trauerspiel publié en 1928 : en effet, Adorno transpose à la lecture de Kierkegaard les concepts forgés par Walter Benjamin pour l'interprétation du drame baroque et, tout particulièrement, celui d'allégorie et sa détermination comme « expression », nous donnant ainsi à lire un Kierkegaard « penseur baroque ».
L'interprétation philosophique d'Adorno est exemplaire du travail de la théorie critique ; loin de s'appesantir sur les « erreurs » d'un penseur à partir des déterminations sociales qu'il subit, elle s'interroge bien plutôt sur ce qui, au-delà de ces déterminations, constitue la teneur de vérité d'une oeuvre dressée, dans le cas présent, contre le consentement à ce qui est, au « subsistant ».
Cet ouvrage est la traduction du tome II des Oeuvres complètes d'Adorno ; c'est dire qu'il contient, outre Kierkegaard, Construction de l'esthétique, publié en Allemagne en février 1933, deux essais, La Doctrine kierkegaardienne de l'amour (1940) et Encore une fois Kierkegaard (1963), témoignant ainsi d'une présence constante de Kierkegaard dans le trajet d'Adorno. Qui connaît la prégnance de Kierkegaard dans la philosophie du XXe siècle - notamment dans la philosophie allemande, à propos de laquelle on a parlé d'une « renaissance de Kierkegaard » dans les années vingt - mesurera l'importance de cet ouvrage : interprétation nouvelle de Kierkegaard, il marque une étape déterminante dans la pensée d'Adorno et constitue, de surcroît, une pièce essentielle de la confrontation continuée entre Adorno et Walter Benjamin.
Dans sa recension du Kierkegaard, ce dernier écrivait : « Dans ce livre beaucoup tient en peu de place ; il est aisément prévisible que les livres à venir de l'auteur trouvent en celui-ci leur source. » Contrairement à ceux qui croyaient découvrir dans le concept kierkegaardien d'existence un antidote à l'idéalisme, Adorno fait de la philosophie de Kierkegaard à la fois le sommet et le déclin de l'idéalisme allemand.
L'existence n'est-elle pas une pure abstraction ? Partant de l'aliénation historique du sujet et de l'objet, la critique philosophique prend pour cible ce qui se donne comme la substantialité du sujet, à vrai dire, une intériorité sans objet que dénonce comme telle la métaphore du château fort employée pour la décrire. Ce moi sans objet est conçu comme « une île romantique où l'homme entreprend de sauver » son sens « face au flux historique » perçu comme un maelström dévastateur.
Sensible au détail de l'écriture de Kierkegaard, Adorno explore les significations de l'image centrale de l'intérieur bourgeois du XIXe siècle qui, selon lui, fonctionne comme une image mythique. Comme y insiste Éliane Escoubas dans la préface, le Kierkegaard d'Adorno se montre très influencé par le livre de Walter Benjamin sur le Trauerspiel publié en 1928 : en effet, Adorno transpose à la lecture de Kierkegaard les concepts forgés par Walter Benjamin pour l'interprétation du drame baroque et, tout particulièrement, celui d'allégorie et sa détermination comme « expression », nous donnant ainsi à lire un Kierkegaard « penseur baroque ».
L'interprétation philosophique d'Adorno est exemplaire du travail de la théorie critique ; loin de s'appesantir sur les « erreurs » d'un penseur à partir des déterminations sociales qu'il subit, elle s'interroge bien plutôt sur ce qui, au-delà de ces déterminations, constitue la teneur de vérité d'une oeuvre dressée, dans le cas présent, contre le consentement à ce qui est, au « subsistant ».
Trois études sur Hegel
Theodor W. Adorno
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