Jouvences sur Jules Verne

Par : Serres

Formats :

Offrir maintenant
Ou planifier dans votre panier
Disponible dans votre compte client Decitre ou Furet du Nord dès validation de votre commande. Le format ePub est :
  • Compatible avec une lecture sur My Vivlio (smartphone, tablette, ordinateur)
  • Compatible avec une lecture sur liseuses Vivlio
  • Pour les liseuses autres que Vivlio, vous devez utiliser le logiciel Adobe Digital Edition. Non compatible avec la lecture sur les liseuses Kindle, Remarkable et Sony
Logo Vivlio, qui est-ce ?

Notre partenaire de plateforme de lecture numérique où vous retrouverez l'ensemble de vos ebooks gratuitement

Pour en savoir plus sur nos ebooks, consultez notre aide en ligne ici
C'est si simple ! Lisez votre ebook avec l'app Vivlio sur votre tablette, mobile ou ordinateur :
Google PlayApp Store
  • Nombre de pages293
  • FormatePub
  • ISBN978-2-7073-5109-8
  • EAN9782707351098
  • Date de parution18/11/2020
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille563 Ko
  • Infos supplémentairesepub
  • ÉditeurMinuit

Résumé

Jules Verne est de son temps, son ouvre est un cycle de cycles, au sens où Hegel prétendait que L'Encyclopédie est un cercle des cercles. Un mouvement nouveau saisit l'Occident au début du XIXe siècle, le voyage mondial des savants. Ce ne sont plus les marins, les soldats, les agriculteurs ou les missionnaires qui s'approprient la terre, ce sont les scientifiques. Astronomes au Cap, physiciens en Amérique du Sud, métreurs, cartographes et géologues partout.
Notre géographie envahit la planète. Le grand impérialisme fin de siècle se reflète dans cette mainmise du savoir sur l'universel. La terre cycle, l'espace courbe pour les déplacements, est identiquement le lieu de l'encyclopédie... Ce lieu mime la science, mieux qu'il ne l'a jamais fait chez Homère, Bacon ou Leibniz. Il n'y a de théorie que positive, réalisée, ici, là ou ailleurs. Au bout du compte, les Voyages extraordinaires sont le Cours de philosophie positive à l'usage de tous.
Ils furent à la jeunesse de quelques générations ce que dut être l'Odyssée à la jeunesse grecque... Tout se passe comme si Verne avait réécrit l'épopée homérique... Le voyage d'Ulysse, donc, d'un Ulysse multiple a de multiples fils, dictionnaire du monde et de géographie, dictionnaire d'histoire... Bref le livre de tous les livres ou, si l'on veut, le manuel de tous les manuels possibles : se mettre à l'école. L'intérêt passionné pris aux Voyages ne tient pas seulement aux enthousiasmes saint-simoniens pour la science et le progrès technique, il tient aussi aux adhérences culturelles de l'imagination au travail.
Là est la résurgence d'une coulée fantastique de mythes. En cela, Verne écrit encore l'Odyssée. Il n'est pas sûr que l'essentiel soit de redessiner les grands cycles, réactivés ici. Hermès, le voyageur et Hermès, l'hermétique. Le but est autre, et double. Voir d'abord comment s'établit le voisinage vibrant et difficile entre cet espace immédiat parcouru en tous sens, le lieu du savoir traversé sans qu'il soit rien omis, et cette autre cartographie d'une terre inconnue, trop connue cependant pour ne jamais être laissée.
Estimer ensuite si cette assignation est universelle, si elle peut être transportée ailleurs que dans l'ouvre de qui est réputé naïf. Et la réponse est oui.
Jules Verne est de son temps, son ouvre est un cycle de cycles, au sens où Hegel prétendait que L'Encyclopédie est un cercle des cercles. Un mouvement nouveau saisit l'Occident au début du XIXe siècle, le voyage mondial des savants. Ce ne sont plus les marins, les soldats, les agriculteurs ou les missionnaires qui s'approprient la terre, ce sont les scientifiques. Astronomes au Cap, physiciens en Amérique du Sud, métreurs, cartographes et géologues partout.
Notre géographie envahit la planète. Le grand impérialisme fin de siècle se reflète dans cette mainmise du savoir sur l'universel. La terre cycle, l'espace courbe pour les déplacements, est identiquement le lieu de l'encyclopédie... Ce lieu mime la science, mieux qu'il ne l'a jamais fait chez Homère, Bacon ou Leibniz. Il n'y a de théorie que positive, réalisée, ici, là ou ailleurs. Au bout du compte, les Voyages extraordinaires sont le Cours de philosophie positive à l'usage de tous.
Ils furent à la jeunesse de quelques générations ce que dut être l'Odyssée à la jeunesse grecque... Tout se passe comme si Verne avait réécrit l'épopée homérique... Le voyage d'Ulysse, donc, d'un Ulysse multiple a de multiples fils, dictionnaire du monde et de géographie, dictionnaire d'histoire... Bref le livre de tous les livres ou, si l'on veut, le manuel de tous les manuels possibles : se mettre à l'école. L'intérêt passionné pris aux Voyages ne tient pas seulement aux enthousiasmes saint-simoniens pour la science et le progrès technique, il tient aussi aux adhérences culturelles de l'imagination au travail.
Là est la résurgence d'une coulée fantastique de mythes. En cela, Verne écrit encore l'Odyssée. Il n'est pas sûr que l'essentiel soit de redessiner les grands cycles, réactivés ici. Hermès, le voyageur et Hermès, l'hermétique. Le but est autre, et double. Voir d'abord comment s'établit le voisinage vibrant et difficile entre cet espace immédiat parcouru en tous sens, le lieu du savoir traversé sans qu'il soit rien omis, et cette autre cartographie d'une terre inconnue, trop connue cependant pour ne jamais être laissée.
Estimer ensuite si cette assignation est universelle, si elle peut être transportée ailleurs que dans l'ouvre de qui est réputé naïf. Et la réponse est oui.