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La plus optimiste des prospectives concernant les relations internationales de la prochaine décennie, vacille désormais dans de multiples incertitudes. Cet état des lieux donne à penser que les experts avaient conclu trop vite à l'avènement d'une paix durable voire définitive, et pourquoi pas à une entente parfaite entre les nations. Avant même de procéder à un inventaire des nombreux signes qui inquiètent maintenant l'humanité, sans doute faudrait-il rétablir les puissances, petites, moyennes, et grandes, dans leur fonction d'acteurs cyniques, qui n'entendent que le son de leurs intérêts égoïstes, et n'obéissent qu'aux indications primaires de leur planification géostratégique.
C'est à une cruelle leçon de réalisme que nous renvoie l'année 2008, tourmentée par la guerre éclair en Ossétie du Sud, le nouvel embrasement de Gaza, le retour des talibans au premier plan en Afghanistan, la démission de Tabo Mbéki, l'insolence de Mugabe, le recul général de la démocratie en Afrique, et le formidable espoir indéchiffrable suscité par la victoire de Barack Obama aux Etats-Unis.