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Un roman exceptionnel, mystérieusement resté inédit en France depuis sa parution en 1982.
1968, Hollinsford, New Hampshire. Élevé par son père, Jesse a toujours été un outsider au comportement inquiétant, rejeté par les autres enfants du village. Avec l'adolescence, les choses ne s'arrangent pas. On l'accuse aujourd'hui d'avoir violé une jeune fille, on le menace d'un placement en institution spécialisée.
Mais tout ce qui préoccupe Jesse, ce sont les images du Vietnam, qu'il suit obsessionnellement à la télévision, celles de cette guerre où est parti son frère Jeff, qu'il idolâtre. Lorsque celui-ci, démobilisé, revient au pays, rien ne se passe comme Jesse l'espérait. Et c'est pour notre héros le début d'une escalade meurtrière à la noirceur extrême.
Entre le Holden Caulfield de L'Attrape-cour et le Patrick Bateman d'American Psycho, Jesse est difficile à situer.
Est-il la victime d'un handicap mental, d'un contexte familial perturbé, d'une société où fleurissent les images violentes, ou bien un tueur en série sans empathie, capable d'éliminer ses contemporains aussi facilement que ces rats sur lesquels il aime tirer ? Lawrence Millman nous abandonne entre ces hypothèses perturbantes, jusqu'aux dernières pages du livre et leur étonnante conclusion.
Un chef-d'ouvre du noir enfin extirpé de l'oubli.
Jesse le Héros, une armée à lui tout seul, c'est comme cela qu'on l'appellerait.
En 1968
Un livre très intéressant, puissant, mais dur à lire. Pas à cause de l'écriture, non, c'est le personnage de Jesse, enfant qui a une imagination macabre prolifique, qui est dérangeant. Il fait peur mais on s'y attache.
Son père, George, et son frère, Jeff, le protège, essayent de lui donner une vie heureuse, comme les autres enfants de son âge. Mais Jesse est différent. Sa seule joie est de regarder les images, à la télé, de la guerre du Viêtnam où son frère a été envoyé.
Faut-il se résoudre à le placer dans une maison spécialisée, Concord, comme le conseille le révérend ?
Le style du livre est particulier. Pas de chapitre, seules 6 parties. Pas de dialogues seulement des introductions en notant le personnage (Jesse dit :).
Quel amour et désarroi pour cette famille (le papa et le frère) envers ce garçonnet.