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« Je suis mort hier. Au seuil de l'éternité, j'ai déjà mesuré le monument de bêtises qu'on édifie à chaque fin d'existence. Moi, le premier. Encore que, par superstition, j'évitais le sujet. C'est à destination des survivants provisoires que j'ai donc décidé de tenir, durant ma première année d'éternité et avant d'être gagné par la routine posthume, mes carnets de mort. » Des carnets qui n'ont rien de morbide tant ils manient l'ironie et assènent des vérités, tant la plume qui les trace se baigne d'encre douce-amère et évoque, avec une légèreté propice aux gravités éternelles, un sujet qui - hélas ! - s'adresse à chacun.
Des funérailles de l'auteur fort courues aux premiers jours de solitude totale dans le cercueil, des voisins de caveaux muets aux souvenirs du passé qui eux peuvent remonter à la surface, des questions sur l'âge, la maladie, Dieu, la famille, les femmes aux réflexions sur notre monde forcément profondes - puisque venues de l'au-delà -, cet ouvrage est un délice d'humour noir... autant qu'une ode à la vie.
A l'aube de ses 80 ans, Philippe Bouvard offre une formidable bouffée d'air frais littéraire, un texte sincère et hors normes qui possède une âme puisqu'il déborde d'esprit.
Du vrai, du bon Bouvard
Philippe Bouvard nous offre ici le témoignage posthume d’un auteur vivant : des réflexions d’outre-tombe. C’est avec une finesse d’esprit inouïe que ce « Grand » lettré français nous parle de la mort avec beaucoup de distance et d’humour. Nous savons qu’il possède un goût naturel pour les joutes oratoires, les jeux de mots et ceux de l’esprit. Puisque la mort est inévitable, Philippe Bouvard a décidé de continuer de s'amuser et de poser sur le monde et ses contemporains son oeil espiègle, à la fois léger et implacable.