En voyant le communiqué de presse de ce livre, je m’étais dit « tiens, le célèbre et non moins mystérieux avocat se livre, se justifie, s’explique… ». En fait, pas du tout. A l’image de la personnalité qu’il a affichée toute sa vie, Jacques Vergès n’avoue rien, ne dit rien de lui : pas de justification à sa longue disparition entre 1970 et 1978, pas plus d’explications sur les procès médiatiques auquel il a participé, etc… L’homme et l’avocat sont au-dessus de tout cela.
Ce livre, s’il donne à lire un ultime plaidoyer, n’est nullement l’occasion pour
Jacques de voler au secours de Maître Vergès, mais pour un homme au crépuscule de sa vie de se pencher un peu sur le rôle de l’avocat, de la justice et celui de l’être humain.
C’est une réflexion sur la nature de ses combats et des procès qu’il a plaidés plus que sur les combats et les procès eux-mêmes, sur leurs contextes politiques. C’est d’ailleurs ce qu’annonce clairement la 4° de couverture dans la présentation de François Dessy : il « a décidé de réaliser une série d’entretiens avec les avocats ayant plaidé les grandes causes politiques du XX° siècle ».
Ce livre, le premier d’une série donc, ne propose ainsi qu’un survol de la vie de Vergès pour mieux rester en vol stationnaire sur les procès d’Alger au cours desquels il a fait ses armes, dans sa lutte contre la colonisation. Lutte qui lui aura valu de nombreuses et politiques animosités ayant entraîné sa suspension provisoire du barreau, ayant nettement appuyé ses accointances idéologiques.
Qu’on adhère ou pas à ses pensées, qu’on aime ou pas sa personne, Maître Vergès n’en demeure pas moins une figure incontournable et de la politique et de la justice, une personnalité culturellement riche et un indécrottable polémiste. Peut-être que cette ambiance fin de règne atténue le caractère colérique de Maître Vergès pour le rendre un peu plus « fréquentable », toujours est-il que sans aller quand même jusqu’à essayer de le rendre sympathique, ces entretiens montrent un homme droit dans ses bottes, quel que soit l’état de ces bottes.
Le lien vers le blog : http://garoupe.wordpress.com/2014/09/24/jacques-verges-lultime-plaidoyer-francois-dessy-service-de-presse/
De la justice
En voyant le communiqué de presse de ce livre, je m’étais dit « tiens, le célèbre et non moins mystérieux avocat se livre, se justifie, s’explique… ». En fait, pas du tout. A l’image de la personnalité qu’il a affichée toute sa vie, Jacques Vergès n’avoue rien, ne dit rien de lui : pas de justification à sa longue disparition entre 1970 et 1978, pas plus d’explications sur les procès médiatiques auquel il a participé, etc… L’homme et l’avocat sont au-dessus de tout cela.
Ce livre, s’il donne à lire un ultime plaidoyer, n’est nullement l’occasion pour Jacques de voler au secours de Maître Vergès, mais pour un homme au crépuscule de sa vie de se pencher un peu sur le rôle de l’avocat, de la justice et celui de l’être humain.
C’est une réflexion sur la nature de ses combats et des procès qu’il a plaidés plus que sur les combats et les procès eux-mêmes, sur leurs contextes politiques. C’est d’ailleurs ce qu’annonce clairement la 4° de couverture dans la présentation de François Dessy : il « a décidé de réaliser une série d’entretiens avec les avocats ayant plaidé les grandes causes politiques du XX° siècle ».
Ce livre, le premier d’une série donc, ne propose ainsi qu’un survol de la vie de Vergès pour mieux rester en vol stationnaire sur les procès d’Alger au cours desquels il a fait ses armes, dans sa lutte contre la colonisation. Lutte qui lui aura valu de nombreuses et politiques animosités ayant entraîné sa suspension provisoire du barreau, ayant nettement appuyé ses accointances idéologiques.
Qu’on adhère ou pas à ses pensées, qu’on aime ou pas sa personne, Maître Vergès n’en demeure pas moins une figure incontournable et de la politique et de la justice, une personnalité culturellement riche et un indécrottable polémiste. Peut-être que cette ambiance fin de règne atténue le caractère colérique de Maître Vergès pour le rendre un peu plus « fréquentable », toujours est-il que sans aller quand même jusqu’à essayer de le rendre sympathique, ces entretiens montrent un homme droit dans ses bottes, quel que soit l’état de ces bottes.
Le lien vers le blog : http://garoupe.wordpress.com/2014/09/24/jacques-verges-lultime-plaidoyer-francois-dessy-service-de-presse/