Jacques Roubaud. Prose de la mémoire et errance chevaleresque

Par : Florence Marsal

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  • Nombre de pages228
  • FormatMulti-format
  • ISBN978-2-7535-4714-8
  • EAN9782753547148
  • Date de parution20/09/2016
  • Protection num.NC
  • Infos supplémentairesMulti-format incluant PDF avec W...
  • ÉditeurPresses universitaires de Rennes
  • PréfacierAnne Berthelot

Résumé

La littérature médiévale inspire et informe l'ouvre du poète et romancier oulipien Jacques Roubaud depuis les années 1970. Ses essais La fleur inverse et Graal Fiction, ou encore Graal Théâtre, ambitieuse adaptation dramatique de la légende arthurienne écrite en collaboration avec Florence Delay, en sont les signes les plus évidents. L'intertexte arthurien, s'il est plus discret dans le cycle du Grand Incendie de Londres, n'en éclaire pas moins les errances de la mémoire et de la prose.
Le lecteur doit exercer une mémoire immense devant ces milliers de pages qui relatent et relient des événements survenus à de nombreuses années d'intervalle. Car le narrateur, comme les meilleurs chevaliers d'Arthur, fait preuve d'une extrême disponibilité, mais aussi d'une grande persévérance, pour suivre tous les chemins mémoriels qui s'offrent à lui, sans jamais perdre de vue la droite voie de la prose.
Sa principale stratégie narrative est l'entrelacement imité du cycle du Livre du Graal, en particulier de la branche centrale qu'est le Lancelot en prose. Dans Le Grand Incendie de Londres, la mémoire est aussi aventureuse que la forêt médiévale, et le texte volontairement digressif, en arborescence. La fonction du récit est de continuer d'exister, malgré les souvenirs les plus douloureux, qui fonctionnent dans le texte comme un autre Graal, c'est-à-dire un signe qui met la prose en marche, mais qui la menace lorsqu'il apparaît trop clairement.
Le présent volume étudie les nombreuses stratégies d'« évitisme » mises en ouvre par la prose arthurienne pour que l'aventure de l'écrit ne s'achève pas, parce que ces stratégies servent de modèle à Jacques Roubaud, qui trouve dans le Grand Incendie de Londres une nouvelle forme-prose de la mémoire.
La littérature médiévale inspire et informe l'ouvre du poète et romancier oulipien Jacques Roubaud depuis les années 1970. Ses essais La fleur inverse et Graal Fiction, ou encore Graal Théâtre, ambitieuse adaptation dramatique de la légende arthurienne écrite en collaboration avec Florence Delay, en sont les signes les plus évidents. L'intertexte arthurien, s'il est plus discret dans le cycle du Grand Incendie de Londres, n'en éclaire pas moins les errances de la mémoire et de la prose.
Le lecteur doit exercer une mémoire immense devant ces milliers de pages qui relatent et relient des événements survenus à de nombreuses années d'intervalle. Car le narrateur, comme les meilleurs chevaliers d'Arthur, fait preuve d'une extrême disponibilité, mais aussi d'une grande persévérance, pour suivre tous les chemins mémoriels qui s'offrent à lui, sans jamais perdre de vue la droite voie de la prose.
Sa principale stratégie narrative est l'entrelacement imité du cycle du Livre du Graal, en particulier de la branche centrale qu'est le Lancelot en prose. Dans Le Grand Incendie de Londres, la mémoire est aussi aventureuse que la forêt médiévale, et le texte volontairement digressif, en arborescence. La fonction du récit est de continuer d'exister, malgré les souvenirs les plus douloureux, qui fonctionnent dans le texte comme un autre Graal, c'est-à-dire un signe qui met la prose en marche, mais qui la menace lorsqu'il apparaît trop clairement.
Le présent volume étudie les nombreuses stratégies d'« évitisme » mises en ouvre par la prose arthurienne pour que l'aventure de l'écrit ne s'achève pas, parce que ces stratégies servent de modèle à Jacques Roubaud, qui trouve dans le Grand Incendie de Londres une nouvelle forme-prose de la mémoire.