Instituteurs et enseignants en Algérie (1945 - 1978). Histoire et mémoires
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- Nombre de pages432
- FormatePub
- ISBN978-2-8111-2332-1
- EAN9782811123321
- Date de parution19/11/2014
- Protection num.Digital Watermarking
- Taille3 Mo
- Infos supplémentairesepub
- ÉditeurKarthala
Résumé
A considérer le nombre d'étudiants « indigènes » qui sont passés par le système de l'enseignement secondaire et supérieur colonial, le taux d'analphabétisme relevé pour les années 1960 (85 % de la population algérienne), ou même la part des élèves scolarisés dans le primaire sur celle des enfants en âge d'être scolarisés (moins de 10 % en 54), le bilan scolaire colonial apparaît dérisoire, contrairement à ce que peuvent affirmer les thuriféraires de la colonisation positive.
L'histoire de la politique scolaire coloniale n'a ainsi jamais été ce lent mouvement de civilisation des populations locales. Elle apparaît plutôt comme un processus profondément contradictoire dont les déterminants sont à rechercher aussi bien chez les émetteurs que chez les récepteurs de cette politique. Reprenant une analyse historique de l'imposition du système scolaire français à l'Algérie et restituant des mémoires et des expériences d'acteurs, le présent ouvrage va au fond de ces contradictions, dont les instituteurs et enseignants ont en été les figures emblématiques.
La République a bien été en effet coloniale et beaucoup d'enseignants en ont été les instruments, à leur insu ou conscients. D'autres, plus nombreux, se sont confrontés au nom des principes fondateurs de la République, aux dénis de droits, à l'injustice et aux atteintes à la dignité humaine. Leur action en Algérie coloniale n'a de pendant que la discrétion de leur retrait ces dernières années face aux bruits et fureurs soulevés ici et là par un revivalisme des mémoires coloniales. Adossées à une analyse historique, les mémoires et les expériences de ces enseignants illustrent leurs engagements, aussi bien dans la situation coloniale, où ils ont voulu pour certains être des passerelles entre les communautés clivées, que dans l'Algérie indépendante où nombre d'entre eux ont participé à la socialisation de la jeunesse algérienne et soutenu la construction du jeune État-nation algérien.
L'histoire de la politique scolaire coloniale n'a ainsi jamais été ce lent mouvement de civilisation des populations locales. Elle apparaît plutôt comme un processus profondément contradictoire dont les déterminants sont à rechercher aussi bien chez les émetteurs que chez les récepteurs de cette politique. Reprenant une analyse historique de l'imposition du système scolaire français à l'Algérie et restituant des mémoires et des expériences d'acteurs, le présent ouvrage va au fond de ces contradictions, dont les instituteurs et enseignants ont en été les figures emblématiques.
La République a bien été en effet coloniale et beaucoup d'enseignants en ont été les instruments, à leur insu ou conscients. D'autres, plus nombreux, se sont confrontés au nom des principes fondateurs de la République, aux dénis de droits, à l'injustice et aux atteintes à la dignité humaine. Leur action en Algérie coloniale n'a de pendant que la discrétion de leur retrait ces dernières années face aux bruits et fureurs soulevés ici et là par un revivalisme des mémoires coloniales. Adossées à une analyse historique, les mémoires et les expériences de ces enseignants illustrent leurs engagements, aussi bien dans la situation coloniale, où ils ont voulu pour certains être des passerelles entre les communautés clivées, que dans l'Algérie indépendante où nombre d'entre eux ont participé à la socialisation de la jeunesse algérienne et soutenu la construction du jeune État-nation algérien.
A considérer le nombre d'étudiants « indigènes » qui sont passés par le système de l'enseignement secondaire et supérieur colonial, le taux d'analphabétisme relevé pour les années 1960 (85 % de la population algérienne), ou même la part des élèves scolarisés dans le primaire sur celle des enfants en âge d'être scolarisés (moins de 10 % en 54), le bilan scolaire colonial apparaît dérisoire, contrairement à ce que peuvent affirmer les thuriféraires de la colonisation positive.
L'histoire de la politique scolaire coloniale n'a ainsi jamais été ce lent mouvement de civilisation des populations locales. Elle apparaît plutôt comme un processus profondément contradictoire dont les déterminants sont à rechercher aussi bien chez les émetteurs que chez les récepteurs de cette politique. Reprenant une analyse historique de l'imposition du système scolaire français à l'Algérie et restituant des mémoires et des expériences d'acteurs, le présent ouvrage va au fond de ces contradictions, dont les instituteurs et enseignants ont en été les figures emblématiques.
La République a bien été en effet coloniale et beaucoup d'enseignants en ont été les instruments, à leur insu ou conscients. D'autres, plus nombreux, se sont confrontés au nom des principes fondateurs de la République, aux dénis de droits, à l'injustice et aux atteintes à la dignité humaine. Leur action en Algérie coloniale n'a de pendant que la discrétion de leur retrait ces dernières années face aux bruits et fureurs soulevés ici et là par un revivalisme des mémoires coloniales. Adossées à une analyse historique, les mémoires et les expériences de ces enseignants illustrent leurs engagements, aussi bien dans la situation coloniale, où ils ont voulu pour certains être des passerelles entre les communautés clivées, que dans l'Algérie indépendante où nombre d'entre eux ont participé à la socialisation de la jeunesse algérienne et soutenu la construction du jeune État-nation algérien.
L'histoire de la politique scolaire coloniale n'a ainsi jamais été ce lent mouvement de civilisation des populations locales. Elle apparaît plutôt comme un processus profondément contradictoire dont les déterminants sont à rechercher aussi bien chez les émetteurs que chez les récepteurs de cette politique. Reprenant une analyse historique de l'imposition du système scolaire français à l'Algérie et restituant des mémoires et des expériences d'acteurs, le présent ouvrage va au fond de ces contradictions, dont les instituteurs et enseignants ont en été les figures emblématiques.
La République a bien été en effet coloniale et beaucoup d'enseignants en ont été les instruments, à leur insu ou conscients. D'autres, plus nombreux, se sont confrontés au nom des principes fondateurs de la République, aux dénis de droits, à l'injustice et aux atteintes à la dignité humaine. Leur action en Algérie coloniale n'a de pendant que la discrétion de leur retrait ces dernières années face aux bruits et fureurs soulevés ici et là par un revivalisme des mémoires coloniales. Adossées à une analyse historique, les mémoires et les expériences de ces enseignants illustrent leurs engagements, aussi bien dans la situation coloniale, où ils ont voulu pour certains être des passerelles entre les communautés clivées, que dans l'Algérie indépendante où nombre d'entre eux ont participé à la socialisation de la jeunesse algérienne et soutenu la construction du jeune État-nation algérien.