Inscrire et effacer. Culture écrite et littérature (XIe-XVIIIe siècle)

Par : Roger Chartier

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  • Nombre de pages217
  • FormatePub
  • ISBN978-2-02-140175-2
  • EAN9782021401752
  • Date de parution25/04/2018
  • Protection num.Adobe & CARE
  • Taille594 Ko
  • Infos supplémentairesepub
  • ÉditeurLe Seuil

Résumé

"Art happens, a déclaré Whistler, mais l'idée que nous n'en finirons jamais de déchiffrer le mystère esthétique ne s'oppose pas à l'examen des faits qui l'ont rendu possible." Parmi ces "faits" évoqués par Borges, les relations nouées entre les créations esthétiques et la culture écrite de leur temps constituent l'un des plus essentiels. Mieux que d'autres, les auteurs avec lesquels ce livre chemine ont fait de la matérialité de l'écriture un objet littéraire.
Pour plaire, amuser, faire rêver ou penser, Baudri de Bourgueil, Cervantès, Ben Jonson, Cyrano de Bergerac, Goldoni et Diderot ont introduit dans leurs textes, avec réalisme ou à titre de métaphores, les tablettes de cire, les presses à imprimer, les écrits à la main, les écritures brodées et tissées. En ne séparant pas les discours des formes matérielles qui assurent leur publication, ils rappellent que les pratiques des copistes ou les tâches dans l'atelier typographique donnent aux oeuvres non seulement leur corps, mais aussi une part de leur âme.
Entre les auteurs et les lecteurs, entre l'écriture autographe et la page du livre, elles sont une médiation obligée et décisive. En s'attachant à des oeuvres poétiques, dramatiques, romanesques, où les objets et les usages de l'écrit sont devenus littérature, ce livre entend mieux comprendre la tension entre l'inscription et l'effacement, entre l'archive durable et l'écriture éphémère. Elles ont exprimé avec une singulière acuité deux soucis contradictoires, largement partagés par les sociétés d'Occident entre le Moyen Âge et la modernité : conjurer la disparition des textes, toujours menacés par la perte ; juguler le désordre créé par l'excès des discours.
"Art happens, a déclaré Whistler, mais l'idée que nous n'en finirons jamais de déchiffrer le mystère esthétique ne s'oppose pas à l'examen des faits qui l'ont rendu possible." Parmi ces "faits" évoqués par Borges, les relations nouées entre les créations esthétiques et la culture écrite de leur temps constituent l'un des plus essentiels. Mieux que d'autres, les auteurs avec lesquels ce livre chemine ont fait de la matérialité de l'écriture un objet littéraire.
Pour plaire, amuser, faire rêver ou penser, Baudri de Bourgueil, Cervantès, Ben Jonson, Cyrano de Bergerac, Goldoni et Diderot ont introduit dans leurs textes, avec réalisme ou à titre de métaphores, les tablettes de cire, les presses à imprimer, les écrits à la main, les écritures brodées et tissées. En ne séparant pas les discours des formes matérielles qui assurent leur publication, ils rappellent que les pratiques des copistes ou les tâches dans l'atelier typographique donnent aux oeuvres non seulement leur corps, mais aussi une part de leur âme.
Entre les auteurs et les lecteurs, entre l'écriture autographe et la page du livre, elles sont une médiation obligée et décisive. En s'attachant à des oeuvres poétiques, dramatiques, romanesques, où les objets et les usages de l'écrit sont devenus littérature, ce livre entend mieux comprendre la tension entre l'inscription et l'effacement, entre l'archive durable et l'écriture éphémère. Elles ont exprimé avec une singulière acuité deux soucis contradictoires, largement partagés par les sociétés d'Occident entre le Moyen Âge et la modernité : conjurer la disparition des textes, toujours menacés par la perte ; juguler le désordre créé par l'excès des discours.