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" Ce dialogue inattendu avec un homme musulman, tolérant, et pourtant père de djihadiste, représentait une extraordinaire opportunité de montrer qu'il nous était possible de parler. Si un tel échange avait lieu entre nous, alors nous pouvions abattre les murs de méfiance, d'incompréhension, et parfois de haine, qui divisent nos sociétés. " Georges Salines.
" Aujourd'hui, c'est avant tout une histoire de confiance et d'amitié qui nous unit.
Nous avons appris à nous apprécier, pour comprendre, ensemble, et prévenir. Nous avons remonté le temps, tissé le fil de nos vies et de celles de nos enfants. Pour qu'une telle horreur ne se répète jamais plus. " Azdyne Amimour.
Georges Salines a perdu sa fille Lola dans l'attentat du 13 novembre 2015 au Bataclan. Elle avait vingt-huit ans.
De sa rencontre avec Azdyne Amimour, père de l'un des assaillants, a émergé un dialogue inédit.
Georges Salines porte la mémoire de sa fille et de nombreuses autres victimes, tandis qu'Azdyne Amimour cherche à comprendre comment son fils a pu commettre des actes qu'il condamne sans appel. Poussés par une curiosité mutuelle, tous deux se racontent et déroulent le récit de " leur " 13-Novembre.
Au fil de cette conversation, un profond respect est né entre ces deux pères que tout aurait pourtant dû opposer.
Leur témoignage nourrit une réflexion apaisée sur la radicalisation, l'éducation et le deuil. Parce que s'il reste les mots, il reste aussi l'espoir.
Il nous reste les mots
Malgré le fossé les séparant, ces deux pères ont souhaité se rencontrer et discuter. Ce n'est pas un livre d'analyse du djihadisme ou de politique mais seulement, et déjà tellement celui de deux hommes qui souffrent, de l'incompréhension. Azdyne Amour, père du terroriste raconte son fils, sa famille de musulman non pratiquant, son voyage en Syrie où il espère que de le voir ramènera son fils à la "raison".
Ils échangent sur ce jour du 13 novembre 2015 qui fit exploser leur vie et leurs certitudes.
Un dialogue simple et beau qui démontre à quel point la parole seule permet de dépasser la haine, et illustre à merveille Spinoza "Ne pas se moquer, ne pas se lamenter, ne pas détester, mais comprendre" ou tout du moins essayer.