Histoire de l'assimilation. Des "vieilles colonies" françaises aux départements d'outre-mer

Par : Serge Mam Lam Fouck

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  • Nombre de pages258
  • FormatPDF
  • ISBN2-84450-791-3
  • EAN9782844507914
  • Date de parution01/02/2006
  • Protection num.Adobe DRM
  • Taille1 Mo
  • Infos supplémentairespdf
  • ÉditeurIbis Rouge

Résumé

Les « quatre vieilles colonies » françaises de la Guyane, de la Martinique, de la Guadeloupe et de la Réunion obtiennent par la loi du 19 mars 1946, adoptée par l'Assemblée nationale constituante, leur transformation en départements de la République française. Il s'agit donc de colonies que l'on intègre au sein de leur métropole. Dans le cas de la Martinique, de la Guadeloupe et de la Guyane, ce sont les « hommes de couleur » qui aspirent à l'assimilation, c'est-à-dire à l'intégration de la colonie au sein de la nation française, qu'ils perçoivent comme le lieu de l'abolition de la domination coloniale. L'évolution politique des départements d'outre-mer depuis les années 1950 - où la contestation du discours et des pratiques de l'assimilation domine - a d'une certaine manière interdit l'ouverture du dossier de l'histoire qui a conduit à l'option de la départementalisation des « quatre vieilles colonies ».
En Guyane et aux Antilles françaises aujourd'hui, le sens de l'aspiration à l'intégration au sein de la nation française est peu compris par les générations qui n'ont pas connu la période coloniale. Le discours de l'assimilation, lorsqu'il est évoqué, suscite en effet l'étonnement, l'incompréhension, voire la honte, tant l'évolution politique qui a conduit à la départementalisation semble aller à l'encontre du mouvement de la décolonisation que la Seconde Guerre mondiale a accéléré. La connaissance de cette histoire est pourtant essentielle à l'intelligence de l'évolution sociétale de chacun de ces pays.
Elle n'a encore fait l'objet d'aucune étude d'ensemble. En considérant la lutte des « gens de couleur libres » pour la reconnaissance des droits civiques et politiques sous le régime esclavagiste, l'idéologie et les pratiques de l'assimilation de la France, l'aspiration à l'assimilation et la revendication de la départementalisation des « hommes de couleur » des « vieilles colonies », des années 1880 à l'aboutissement de 1946, l'auteur met au jour une culture politique de l'assimilation qui se donne à voir à l'examen d'un discours qui légitime attitudes et pratiques politiques où l'on affiche volontiers l'appartenance à la nation française. C'est la situation guyanaise qui, des débuts de la Troisième République à l'adoption de la loi du 19 mars 1946, guide l'étude de l'histoire de l'assimilation des « vieilles colonies » où l'auteur relève similitudes et différences notamment avec les deux autres colonies de la Martinique et de la Guadeloupe. On dispose donc ici d'une grille de lecture d'une évolution politique saisie sur une longue durée (du début du xixe aux années 1980), marquée, dans un premier temps, par la représentation d'une France généreuse et amie des droits de l'homme qui inspire le projet politique de l'intégration, puis dans un second temps par la contestation de l'assimilation.
Les « quatre vieilles colonies » françaises de la Guyane, de la Martinique, de la Guadeloupe et de la Réunion obtiennent par la loi du 19 mars 1946, adoptée par l'Assemblée nationale constituante, leur transformation en départements de la République française. Il s'agit donc de colonies que l'on intègre au sein de leur métropole. Dans le cas de la Martinique, de la Guadeloupe et de la Guyane, ce sont les « hommes de couleur » qui aspirent à l'assimilation, c'est-à-dire à l'intégration de la colonie au sein de la nation française, qu'ils perçoivent comme le lieu de l'abolition de la domination coloniale. L'évolution politique des départements d'outre-mer depuis les années 1950 - où la contestation du discours et des pratiques de l'assimilation domine - a d'une certaine manière interdit l'ouverture du dossier de l'histoire qui a conduit à l'option de la départementalisation des « quatre vieilles colonies ».
En Guyane et aux Antilles françaises aujourd'hui, le sens de l'aspiration à l'intégration au sein de la nation française est peu compris par les générations qui n'ont pas connu la période coloniale. Le discours de l'assimilation, lorsqu'il est évoqué, suscite en effet l'étonnement, l'incompréhension, voire la honte, tant l'évolution politique qui a conduit à la départementalisation semble aller à l'encontre du mouvement de la décolonisation que la Seconde Guerre mondiale a accéléré. La connaissance de cette histoire est pourtant essentielle à l'intelligence de l'évolution sociétale de chacun de ces pays.
Elle n'a encore fait l'objet d'aucune étude d'ensemble. En considérant la lutte des « gens de couleur libres » pour la reconnaissance des droits civiques et politiques sous le régime esclavagiste, l'idéologie et les pratiques de l'assimilation de la France, l'aspiration à l'assimilation et la revendication de la départementalisation des « hommes de couleur » des « vieilles colonies », des années 1880 à l'aboutissement de 1946, l'auteur met au jour une culture politique de l'assimilation qui se donne à voir à l'examen d'un discours qui légitime attitudes et pratiques politiques où l'on affiche volontiers l'appartenance à la nation française. C'est la situation guyanaise qui, des débuts de la Troisième République à l'adoption de la loi du 19 mars 1946, guide l'étude de l'histoire de l'assimilation des « vieilles colonies » où l'auteur relève similitudes et différences notamment avec les deux autres colonies de la Martinique et de la Guadeloupe. On dispose donc ici d'une grille de lecture d'une évolution politique saisie sur une longue durée (du début du xixe aux années 1980), marquée, dans un premier temps, par la représentation d'une France généreuse et amie des droits de l'homme qui inspire le projet politique de l'intégration, puis dans un second temps par la contestation de l'assimilation.