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Dans ces quarante dernières années de l'histoire de la Martinique, le présent ouvrage dégage une tracée, mal connue, mal balisée, sauf aux yeux des pratiquants qui ont participé à ce qui convient d'appeler un " marronnage sportif " : la singulière destinée du Budo de Fort-de-France. Plus qu'un simple club sportif, cette école d'arts martiaux a joué un rôle fondamental grâce aux prolongements sociaux qu'elle a donnés à sa pratique.
Bien plus sous l'égide de Césaire et de ses dirigeants tels que Sensei Wamara, elle a porté les couleurs de la Martinique sur la scène sportive internationale, préfigurant et assumant une identité martiniquaise en devenir. Que ceux qui réclament dignité et responsabilité pour le peuple martiniquais et proclament leur préoccupation vis-à-vis d'une jeunesse en mal d'insertion prennent la mesure à travers la lecture de cet ouvrage, riche de hauts faits sportifs comme de réflexion humaine, de ce que pourrait être une politique audacieuse à la fois sportive et sociale, tournée vers l'avenir du pays Martinique.
L'histoire du Budo est exemplaire à bien des égards tant par la diversité des acteurs qu'elle a su mobiliser en faisant converger leur volonté, que par l'ouverture internationale qu'elle a offerte à une Martinique recentrée sur elle-même et soucieuse de libérer ses talents. L'ouvrage révèle de multiples facettes, souvent inédites ou surprenantes, d'une version antillaise des grands préceptes de la sagesse asiatique véhiculée par les arts du Budo.
