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La carrière de Bouasse coïncide presque avec la durée de la troisième République. Ses travaux en physique portent sur des domaines ( les phénomènes irréversibles, l'acoustique et la mécanique des fluides) que les avènements de la relativité et de la mécanique quantique ont occultés. Si ces domaines de la physique n'ont guère retenu l'attention des historiens des sciences, ils ont été nécessaires à l'avancement de l'industrie et retrouvent un certain intérêt avec les travaux contemporains d'Etienne Guyon, de Pierre-Gilles de Germes...
Disciple et ami de Pierre Duhem, Henri Bouasse a apporté sa contribution aux réflexions qui furent faites en son temps sur les méthodes de la physique. Sa philosophie des sciences s'oppose au positivisme scientiste qui domine sous la troisième République [Ici le libre penseur fait cause commune avec le catholique]. En histoire des sciences, loin de l'histoire érudite de Duhem, Bouasse a inauguré un enseignement propre à la formation des scientifiques, qui peut encore être une source d'inspiration.
