Helena Vannek - E-book - ePub

Prix René Fallet
Note moyenne 
Là, une fois séchée, devant la glace, souvent je m'arrêtais. Mon expression hagarde tout à coup me sautait aux yeux. Je me touchais les joues, la... Lire la suite
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    • Helena Vannek
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    • Helena Vannek
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Résumé

Là, une fois séchée, devant la glace, souvent je m'arrêtais. Mon expression hagarde tout à coup me sautait aux yeux. Je me touchais les joues, la bouche, le corps. Je me demandais qui j'étais ou plutôt qui était cette image éperdue, sans cesse hors d'elle-même, à courir après soi, sans plus pouvoir se retrouver. Qu'est-il arrivé à Helena vaânnek ? Tout a commencé avec la mort de sa mère à la fin de l'hiver.
Le règne du père est arrivé. Un jour, sans crier gare. il a ramené un étranger à la maison : Guido, soi-disant son apprenti. D'où le sortait-il ? Toute la famille s'est prise d'affection pour Guido : le père, bien sûr, qui lui était attaché on ne sait comment ; la sœur d'Helena, qui l'a mis sous sa griffe de jeune chatte ; son frère, qui trouvait en lui le frère inespéré venu le sauver du chagrin.
Et puis, à son tour, Helena, qui s'est mise à l'aimer tout court. En même temps, bribe par bribe, Helena a découvert le destin qui accablait Guido. Et elle n'a plus eu qu'une idée : l'en sauver. Elle ignorait, la pauvre, ce que l'on sait depuis les Grecs : on ne vainc pas le destin. Toutefois, il arrive qu'en s'y frottant, on lui découvre d'étranges attraits...

Sommaire

    • Alors Guido est arrivé
    • Un soir, j’étais occupée à préparer le souper, papa est rentré avec un garçon, un grand échalas mal fagoté
    • Tobie traînait ses devoirs au bout de la table
    • Papa a accroché son chapeau au portemanteau vissé derrière la porte et il s’est assis sur le tabouret où il avait l’habitude de se débotter
    • Le garçon restait planté comme une borne près de lui, sur le seuil, les bras embarrassés
    • De temps à autre, il levait un œil morne sur nous
    • Un pantalon de golf en gros velours râpé lui descendait sous les genoux, à partir de quoi ses chaussettes avaient tirebouchonné sur ses mollets bruns
    • Papa l’a poussé sur le banc à côté de Tobie, puis il a attaqué son souper
    • La dernière bouchée congédiée, il a écarté son assiette et il nous a lancé son ordinaire regard de rassasié qui se souvenait tout à coup de notre existence
    • «Lui, c’est Guido.»Guido a déposé sa fourchette
    • Il a redressé la tête et rejeté de la main la mèche qui pendait comme un rideau sur son nez
    • «Guido Noodlot
    • Il est de Scherpenwal
    • À partir de maintenant, il va rester avec nous
    • J’ai besoin de quelqu’un pour m’aider dans les chevaux
    • Bon! Tobie et Guido, vous dormirez ensemble
    • Vous irez chercher mon lit de camp au grenier
    • On arrangera mieux plus tard
    • Lena, après la vaisselle, vous couperez les cheveux à Guido, qu’il ait l’air un peu civilisé.»Là-dessus, il est parti lire «L’Altdorper Krant» dans la salle
    • Nous avons continué à manger
    • J’adressai quelques sourires à Guido qui les observa comme si j’avais été affublée d’un tic
    • Tobie s’est levé à son tour
    • Il a ramassé ses livres et ses cahiers et il a rejoint papa avec qui pourtant il avait horreur de se trouver seul
    • «C’est loin, Scherpenwal?? Assez
    • Sur l’Oostvliet.? Ah? Tu cherchais du travail? ? Non, c’est votre père qui a proposé
    • ? Tu as des frères, des sœurs? ? Je n’ai personne
    • ? Tes parents, qu’est-ce qu’ils font? ? Meuniers
    • ? Ils n’ont pas besoin de toi? ? Je vous l’ai dit: c’est votre père qui voulait.? Tu peux dire "tu"
    • Je m’appelle Helena, mais tout le monde dit "Lena".»Il a levé un œil sur moi, comme un chien aplati qui a reçu une caresse à la place d’une taloche
    • Quand j’ai posé le baquet d’eau chaude sur la table, aussitôt, il a attrapé le torchon à vaisselle
    • Après ça, je l’ai fait mettre à califourchon sur une chaise
    • Depuis la mort de maman, c’est moi qui coupais les cheveux de papa et de Tobie
    • À condition de tailler court, ce n’est pas très difficile
    • On entre le peigne dans l’épaisseur et on cisaille au ras des dents, en s’efforçant de rester toujours à même distance du crâne
    • Un coup de tondeuse sur les côtés puis dans la nuque, et voilà le travail! Les cheveux de Guido étaient blonds, presque blancs, longs et très fins
    • Une vraie crinière de fille que je lui enviai
    • Alors que les mèches de papa et de Tobie s’écrasaient en touffes compactes, celles de Guido s’éparpillaient en touchant le sol
    • Sous la tondeuse, les cheveux les plus courts volaient comme en été les fétus derrière la batteuse
    • Des paillettes dorées s’aimantaient sur le duvet de mes bras
    • Je lui passai la brosse à habits dans le col
    • Ce n’aurait pas été un luxe qu’il change de chemise
    • «Au fait, tu as du linge?? Mes affaires sont à l’écurie.»Il est revenu avec un sac de marin sur l’épaule
    • Comme il ne pouvait tout de même pas se changer devant moi, je l’ai conduit jusqu’à la chambre de Tobie
    • Je lui ai donné des draps et une couverture
    • En redescendant, j’ai dit à Tobie de l’aider à dresser le lit de camp
    • Il a grogné: la passion de l’étude le clouait subitement à sa chaise
    • J’ai trouvé Mieke à la cuisine
    • Elle avait été retenue par une cliente
    • Dans ces cas-là, nous ne l’attendions pas, vu que papa passait à table dès qu’il était de retour
    • «Qu’est-ce que c’est que ces cheveux?? Papa a engagé un garçon pour l’aider
    • Je lui ai coupé les cheveux
    • ? Ah bon? Un valet? ? Un apprenti plutôt, je crois
    • ? Depuis quand les marchands de chevaux prennent-ils des apprentis?»Mieke a tiré un sachet en papier de l’armoire et elle s’est penchée pour ramasser les mèches de Guido
    • «Mais qu’est-ce que tu fabriques? ? De si beaux cheveux! J’en ferai des houppes pour un chapeau.»Un peu plus tard, Tobie, légèrement déridé, est redescendu avec Guido
    • Ils allaient voir les chevaux
    • Mieke, occupée à picorer le dîner que je lui tenais au chaud dans le four de la cuisinière, a lancé: «Alors, c’est toi le valet!? Valet? Ouvrier…? Eh bien, monsieur l’ouvrier, tu as vu ta chemise?»La chemise que Guido portait maintenant était maculée de grosses taches sombres
    • «Je… je l’ai emportée comme elle était.? Et qu’est-ce que tu as fait avec? Tu as écorché un chat? ? Mieke!» m’écriai-je
    • Ma sœur avait décidé, pour son dessert, de se payer la tête de Guido qui ne savait quelle contenance adopter
    • «Ne fais pas attention, Guido! Tu me donneras tes affaires, que je les lessive
    • ? Ça oui! Guido, reprit Mieke, Lena adore s’occuper des jeunes gens
    • Pour un beau gars, elle enlèverait sa propre chemise, hein, Lena!»

Caractéristiques

  • Date de parution
    03/03/2011
  • Editeur
  • ISBN
    978-2-221-11996-9
  • EAN
    9782221119969
  • Format
    ePub
  • Nb. de pages
    171 pages
  • Caractéristiques du format ePub
    • Pages
      171
    • Taille
      1 855 Ko
    • Protection num.
      Digital Watermarking

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À propos de l'auteur

Biographie d'Armel Job

Professeur de langues anciennes, Armel Job travaille aujourd'hui à la direction d'un grand lycée de l'Ardenne belge. Son premier roman, La Femme manquée, a reçu le prix Emmanuel-Roblès 2000 et le prix René-Fallet 2001. Il a également publié Baigneuse nue sur un rocher (2001).

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