Gracchus Babeuf, Robespierre et les tyrans. Suivi de Du système de dépopulation ou la vie et les crimes de Carrier
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- Nombre de pages378
- FormatPDF
- ISBN978-2-296-45879-6
- EAN9782296458796
- Date de parution01/04/2011
- Copier Coller01 page(s) autorisée(s)
- Protection num.Digital Watermarking
- Taille3 Mo
- ÉditeurL'Harmattan
Résumé
Babeuf, pendant l'épisode qui suivit la chute de Robespierre, écrivit contre les tyrans, ironisa contre les Jacobins et maudit le système de gouvernement révolutionnaire. Il est d'usage, de nos jours, après que nos penseurs patentés nous ont détrompés et débarrassés des vieilles croyances sous le nom d'idéologies ; qu'ils ont rejeté Michelet dans la mythologie et Marx dans la fureur communiste, de voir en Robespierre l'odieux tyran, qui jeta la Révolution dans la Terreur.
Cette préfigure du régime totalitaire se lit fort aisément lorsqu'on a recours aux écrits, discours, journaux, mémoires du temps thermidorien où nos penseurs se trouvent en terre amie. Or il advient que Gracchus Babeuf, traîné dans la boue par les gens de bien, est lui-même utilisé pour conforter cette figure du tyran abattu par les Justes. C'est un peu trop pousser le délire, ou l'usurpation ; car ce on-dit est fondé sur l'ignorance et l'usage fallacieux des sources, le détournement du sens sous l'écrasante idéologie de la liberté normale, de la société apaisée, du progrès de civilisation, bref de tout ce qu'il nous est recommandé de croire, sous peine d'être trouvé antidémocrate.
Qu'a montré Babeuf ? Que la révolution en thermidor an 2 est loin d'être achevée ; que les riches, les ambitieux, les intrigants y ont prévalu depuis 1789 ; que la République est à fonder, qu'on est toujours en travail de liberté ; que les crimes commis, loin d'être dus aux excès des furieux et à l'ambition du pire d'entre eux, résultent de la désappropriation du peuple souverain, de l'usurpation par ses mandataires, qui se sont emparés du pouvoir, en lieu et place de l'autorité légitime.
Et celle-ci ne peut être trouvée que dans l'état social, après que l'accaparement, l'ambition, le désir de puissance auront été abolis. C'est pourquoi le gouvernement révolutionnaire, mis entre les mains d'imposteurs, populaires en paroles, brigands en actes, a provoqué cette tyrannie dont l'humanité fut atteinte. Cet ouvrage sera suivi d'un second, Le procès de Gracchus Babeuf devant la Haute Cour de Vendôme, ou la vertu coupable, du même auteur, dans la même collection.
Cette préfigure du régime totalitaire se lit fort aisément lorsqu'on a recours aux écrits, discours, journaux, mémoires du temps thermidorien où nos penseurs se trouvent en terre amie. Or il advient que Gracchus Babeuf, traîné dans la boue par les gens de bien, est lui-même utilisé pour conforter cette figure du tyran abattu par les Justes. C'est un peu trop pousser le délire, ou l'usurpation ; car ce on-dit est fondé sur l'ignorance et l'usage fallacieux des sources, le détournement du sens sous l'écrasante idéologie de la liberté normale, de la société apaisée, du progrès de civilisation, bref de tout ce qu'il nous est recommandé de croire, sous peine d'être trouvé antidémocrate.
Qu'a montré Babeuf ? Que la révolution en thermidor an 2 est loin d'être achevée ; que les riches, les ambitieux, les intrigants y ont prévalu depuis 1789 ; que la République est à fonder, qu'on est toujours en travail de liberté ; que les crimes commis, loin d'être dus aux excès des furieux et à l'ambition du pire d'entre eux, résultent de la désappropriation du peuple souverain, de l'usurpation par ses mandataires, qui se sont emparés du pouvoir, en lieu et place de l'autorité légitime.
Et celle-ci ne peut être trouvée que dans l'état social, après que l'accaparement, l'ambition, le désir de puissance auront été abolis. C'est pourquoi le gouvernement révolutionnaire, mis entre les mains d'imposteurs, populaires en paroles, brigands en actes, a provoqué cette tyrannie dont l'humanité fut atteinte. Cet ouvrage sera suivi d'un second, Le procès de Gracchus Babeuf devant la Haute Cour de Vendôme, ou la vertu coupable, du même auteur, dans la même collection.
Babeuf, pendant l'épisode qui suivit la chute de Robespierre, écrivit contre les tyrans, ironisa contre les Jacobins et maudit le système de gouvernement révolutionnaire. Il est d'usage, de nos jours, après que nos penseurs patentés nous ont détrompés et débarrassés des vieilles croyances sous le nom d'idéologies ; qu'ils ont rejeté Michelet dans la mythologie et Marx dans la fureur communiste, de voir en Robespierre l'odieux tyran, qui jeta la Révolution dans la Terreur.
Cette préfigure du régime totalitaire se lit fort aisément lorsqu'on a recours aux écrits, discours, journaux, mémoires du temps thermidorien où nos penseurs se trouvent en terre amie. Or il advient que Gracchus Babeuf, traîné dans la boue par les gens de bien, est lui-même utilisé pour conforter cette figure du tyran abattu par les Justes. C'est un peu trop pousser le délire, ou l'usurpation ; car ce on-dit est fondé sur l'ignorance et l'usage fallacieux des sources, le détournement du sens sous l'écrasante idéologie de la liberté normale, de la société apaisée, du progrès de civilisation, bref de tout ce qu'il nous est recommandé de croire, sous peine d'être trouvé antidémocrate.
Qu'a montré Babeuf ? Que la révolution en thermidor an 2 est loin d'être achevée ; que les riches, les ambitieux, les intrigants y ont prévalu depuis 1789 ; que la République est à fonder, qu'on est toujours en travail de liberté ; que les crimes commis, loin d'être dus aux excès des furieux et à l'ambition du pire d'entre eux, résultent de la désappropriation du peuple souverain, de l'usurpation par ses mandataires, qui se sont emparés du pouvoir, en lieu et place de l'autorité légitime.
Et celle-ci ne peut être trouvée que dans l'état social, après que l'accaparement, l'ambition, le désir de puissance auront été abolis. C'est pourquoi le gouvernement révolutionnaire, mis entre les mains d'imposteurs, populaires en paroles, brigands en actes, a provoqué cette tyrannie dont l'humanité fut atteinte. Cet ouvrage sera suivi d'un second, Le procès de Gracchus Babeuf devant la Haute Cour de Vendôme, ou la vertu coupable, du même auteur, dans la même collection.
Cette préfigure du régime totalitaire se lit fort aisément lorsqu'on a recours aux écrits, discours, journaux, mémoires du temps thermidorien où nos penseurs se trouvent en terre amie. Or il advient que Gracchus Babeuf, traîné dans la boue par les gens de bien, est lui-même utilisé pour conforter cette figure du tyran abattu par les Justes. C'est un peu trop pousser le délire, ou l'usurpation ; car ce on-dit est fondé sur l'ignorance et l'usage fallacieux des sources, le détournement du sens sous l'écrasante idéologie de la liberté normale, de la société apaisée, du progrès de civilisation, bref de tout ce qu'il nous est recommandé de croire, sous peine d'être trouvé antidémocrate.
Qu'a montré Babeuf ? Que la révolution en thermidor an 2 est loin d'être achevée ; que les riches, les ambitieux, les intrigants y ont prévalu depuis 1789 ; que la République est à fonder, qu'on est toujours en travail de liberté ; que les crimes commis, loin d'être dus aux excès des furieux et à l'ambition du pire d'entre eux, résultent de la désappropriation du peuple souverain, de l'usurpation par ses mandataires, qui se sont emparés du pouvoir, en lieu et place de l'autorité légitime.
Et celle-ci ne peut être trouvée que dans l'état social, après que l'accaparement, l'ambition, le désir de puissance auront été abolis. C'est pourquoi le gouvernement révolutionnaire, mis entre les mains d'imposteurs, populaires en paroles, brigands en actes, a provoqué cette tyrannie dont l'humanité fut atteinte. Cet ouvrage sera suivi d'un second, Le procès de Gracchus Babeuf devant la Haute Cour de Vendôme, ou la vertu coupable, du même auteur, dans la même collection.