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Géricault est encore un artiste maudit : prisonnier de son mythe.
L'imagerie romantique parasite ce destin posthume de poncifs tenaces : génie, dandysme, passion, tragédie.
Mort à trente-trois ans, peu montré, mal connu, Géricault - bien à tort - passe pour l'homme d'un seul tableau : « Le radeau de la méduse ».
Ce catalogue, qui accompagne l'exposition du bicentenaire - la plus importante à ce jour - se veut un livre de synthèse : essai de biographie intellectuelle, qu'ordonnent les temps forts d'une vie pressée (le Louvre, le Salon, l'Italie, Londres), essai d'analyse critique des obsessions de l'artiste (la guerre, la modernité, le libéralisme, la folie), essai de lecture des ouvres trop souvent asservies au ramage des vieux auteurs.
Romantique ? Réaliste ? Moderne ? Géricault est surtout grand fossoyeur de la tradition classique, le premier peintre de la subjectivité.