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Juste retour, proportionnalité, égale participation, parité, quotas, discrimination positive... les diverses modalités du maintien des " équilibres " font partie du quotidien de beaucoup d'organisations, en particulier dans le secteur public. Ces règles pèsent de tout leur poids dans la structuration des institutions, et les légitiment par l'équité qu'elles instaurent. Pourtant les critères et les méthodes de maintien des équilibres sont ostensiblement absents du management dans le secteur public.
Dans la rhétorique gestionnaire, les managers ne parlent que d'efficacité. Le divorce avec la pratique institue un double langage et une double pensée. Cette discordance est-elle le résultat logique et inévitable d'une concurrence entre valeurs, entre idéologies ? La " pensée unique " du management néo-libéral est-elle définitivement incompatible avec le service public ? Les politiques technologiques européennes qui forment le point de départ de l'analyse ne sont pas à première vue sujettes à ces oppositions.
Pourtant on y retrouve de manière exemplaire l'affrontement des logiques et le problème du choix du référentiel d'action pour les acteurs administratifs. Une revue détaillée de la littérature permet d'identifier les causes de la carence du traitement de l'équité dans le management public. En s'appuyant sur les fondements de la philosophie morale et de la démocratie, l'auteur propose ensuite un cadre normatif qui permet de penser l'équité dans une démarche de gestion.
