Figures du néant et de la négation entre Orient et Occident

Par : Françoise Dastur
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  • Nombre de pages224
  • FormatePub
  • ISBN978-2-35088-146-1
  • EAN9782350881461
  • Date de parution16/02/2018
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille10 Mo
  • Infos supplémentairesepub
  • ÉditeurLes Belles Lettres

Résumé

Ce qui a fait naître l'émerveillement des premiers penseurs grecs, c'est qu'il y a quelque chose plutôt que rien, et c'est là ce qui a donné le coup d'envoi à cette pensée de l'être qui s'est développée de Parménide à Aristote et qui constitue le fondement de la philosophie occidentale. On trouve cependant, déjà dans la pensée grecque, une dénégation de la possibilité d'un discours sur l'être, d'abord chez Gorgias, contemporain de Socrate, puis chez le fondateur de l'école sceptique, Pyrrhon.
Et à l'époque même où Parménide écrivait son poème, une pensée de la vacuité et du néant commençait à se développer en Orient dans le cadre du bouddhisme, laquelle met profondément en question la notion même d'ontologie. Or c'est précisément cette pensée du rien qui resurgit en Occident à la fin de l'âge classique, avec ce premier philosophe véritablement moderne qu'est Kant, dans son Essai sur les grandeurs négatives et cette « Table du Rien » qui, dans La Critique de la raison pure, clôt l'Analytique transcendantale.
Et c'est le concept de négativité qui va former chez Hegel la matrice même de la pensée dialectique, alors que celui du néant constituera le cour de la critique du nihilisme qu'entreprendra Nietzsche, avant de redevenir, avec le Heidegger de Qu'est-ce que la métaphysique ?, avec le Sartre de L'Être et le néant, et avec le dernier Merleau-Ponty, auteur de ce livre inachevé qu'est Le Visible et l'Invisible, un thème fondamental de la pensée de l'apparaître. Une telle pensée du néant et de la négation traversant la frontière qui sépare l'Orient de l'Occident, il s'agira donc, en prenant comme référence majeure la pensée heideggérienne, d'en interroger les diverses figures, d'abord chez Gorgias et Pyrrhon, puis chez Nagarjuna, le plus grand penseur du bouddhisme indien (II-IIIe siècle) et chez Nishida (1870-1945), représentant fameux de l'école de Kyoto et du bouddhisme zen, avant d'en venir à l'idéalisme allemand avec Kant et Hegel, à la question du nihilisme européen avec Schopenhauer, Nietzsche et Heidegger, puis à la phénoménologie avec Husserl, Sartre, Merleau-Ponty et Maldiney. Françoise Dastur, professeur honoraire de philosophie, a enseigné dans les Universités de Paris-I, Paris-12 et Nice-Sophia Antipolis.
Son travail porte sur la philosophie allemande et la phénoménologie. Elle est présidente honoraire de l'École Française de Daseinsanalyse dont elle fut l'un des membres fondateurs.
Ce qui a fait naître l'émerveillement des premiers penseurs grecs, c'est qu'il y a quelque chose plutôt que rien, et c'est là ce qui a donné le coup d'envoi à cette pensée de l'être qui s'est développée de Parménide à Aristote et qui constitue le fondement de la philosophie occidentale. On trouve cependant, déjà dans la pensée grecque, une dénégation de la possibilité d'un discours sur l'être, d'abord chez Gorgias, contemporain de Socrate, puis chez le fondateur de l'école sceptique, Pyrrhon.
Et à l'époque même où Parménide écrivait son poème, une pensée de la vacuité et du néant commençait à se développer en Orient dans le cadre du bouddhisme, laquelle met profondément en question la notion même d'ontologie. Or c'est précisément cette pensée du rien qui resurgit en Occident à la fin de l'âge classique, avec ce premier philosophe véritablement moderne qu'est Kant, dans son Essai sur les grandeurs négatives et cette « Table du Rien » qui, dans La Critique de la raison pure, clôt l'Analytique transcendantale.
Et c'est le concept de négativité qui va former chez Hegel la matrice même de la pensée dialectique, alors que celui du néant constituera le cour de la critique du nihilisme qu'entreprendra Nietzsche, avant de redevenir, avec le Heidegger de Qu'est-ce que la métaphysique ?, avec le Sartre de L'Être et le néant, et avec le dernier Merleau-Ponty, auteur de ce livre inachevé qu'est Le Visible et l'Invisible, un thème fondamental de la pensée de l'apparaître. Une telle pensée du néant et de la négation traversant la frontière qui sépare l'Orient de l'Occident, il s'agira donc, en prenant comme référence majeure la pensée heideggérienne, d'en interroger les diverses figures, d'abord chez Gorgias et Pyrrhon, puis chez Nagarjuna, le plus grand penseur du bouddhisme indien (II-IIIe siècle) et chez Nishida (1870-1945), représentant fameux de l'école de Kyoto et du bouddhisme zen, avant d'en venir à l'idéalisme allemand avec Kant et Hegel, à la question du nihilisme européen avec Schopenhauer, Nietzsche et Heidegger, puis à la phénoménologie avec Husserl, Sartre, Merleau-Ponty et Maldiney. Françoise Dastur, professeur honoraire de philosophie, a enseigné dans les Universités de Paris-I, Paris-12 et Nice-Sophia Antipolis.
Son travail porte sur la philosophie allemande et la phénoménologie. Elle est présidente honoraire de l'École Française de Daseinsanalyse dont elle fut l'un des membres fondateurs.
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