J’avais adoré « Vox » de Christina Dalcher, c’est donc tout naturellement que je voulais découvrir « Femlandia ».
Tout d’abord…quelle claque ! On ne ressort pas indemne de cette lecture.
Elle est forte, violente, bouleversante.
Dans une Amérique dévastée par une crise économique sans précédent, il ne s’agit plus de vivre mais de survivre dans un monde où la sécurité est devenue précaire.
Des communautés réservées uniquement aux femmes naissent un peu partout dans le pays sous le nom de « Femlandia ». Miranda, seule avec sa fille, s’était toujours promis
de ne jamais y mettre les pieds mais le chaos de la société va l’y pousser.
On ressort de cette lecture avec un mélange de sentiments qui prend aux tripes, on se questionne...
Ici, l’autrice pousse le féminisme à son extrême limite, avec un rejet total des hommes, dans une ambiance apocalyptique, d’inflation, de manque de nourriture…qui met en évidence notre consumérisme à outrance et l’effondrement de nos sociétés.
Si vous ne connaissez pas encore cette autrice alors surtout n’hésitez plus pour la découvrir.
Une misandrie prise à défaut pour une dystopie immersive !
Dans un futur proche, une crise économique a complètement fait basculer l'équilibre financier du monde : l'argent n'a plus aucune valeur et, s'il en avait une, il n'y aurait de toute façon plus rien à acheter...
C'est dans ce contexte anarchique que nous suivons Miranda, une jeune femme qui rejette depuis toujours les doctrines féministes, traumatisée par sa mère et sa haine infinie de l'homme. Seulement voilà ; le contexte a bien servi aux extrêmes, et sa mère a créé une colonie pour protéger les femmes, et uniquement les femmes. Et il semble que ce soit aussi le seul endroit encore vivable dans le pays... Miranda n'a d'autre choix que de s'y installer, découvrant ainsi les coulisses d'une organisation plus qu'inquiétante...
Un roman addictif qui dénonce les dérives de l'extrêmisme, même lorsque la cause semble au départ louable... A lire sans modération !!