Faut - il supprimer les hôpitaux ?. L'hôpital au feu de Michel Foucault

Par : Laurent Vercoustre

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  • Nombre de pages204
  • FormatPDF
  • ISBN978-2-296-22118-5
  • EAN9782296221185
  • Date de parution01/03/2009
  • Copier Coller01 page(s) autorisée(s)
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille6 Mo
  • ÉditeurL'Harmattan

Résumé

L'hôpital public est malade. Sur fond de crise chronique, son état ne cesse d'empirer. La prochaine réforme viendra s'ajouter aux six réformes votées depuis 1958. L'institution n'a pas pour autant perdu son prestige. L'hôpital reste le dépositaire de valeurs incontestées, lieu d'accueil inconditionnel de la souffrance, symbole de l'égalité des soins, haut lieu de la technique médicale. Son état apitoie plutôt qu'il n'interpelle, il faut venir à son chevet, " sauvons l'hôpital public " est le mot d'ordre en vigueur.
Evoquer la suppression de l'hôpital dans ce contexte confine au sacrilège. Nous avons pourtant tenté de regarder autrement l'institution, nous l'avons examinée dans l'épaisseur de son histoire. Ce regard au travers de l'histoire méritait de convoquer Michel Foucault, philosophe et historien de la médecine. C'est à la croisée de la pensée de Foucault et de notre expérience de médecin hospitalier que nous avons osé penser la contingence de l'hôpital.
Fondé au milieu du XVIIe, l'hôpital était un lieu ambigu d'accueil et d'enfermement, de soins et d'insalubrité et pesait sur les finances de l'Etat. C'est pourquoi les révolutionnaires de 1789 ont envisagé de le supprimer. Ils ont finalement renoncé mais nous ont donné par leur geste la mesure et le sens de ce qui était à penser pour sortir l'hôpital de son marasme. La mesure par l'ampleur du débat public que la question des hôpitaux a suscité pendant la période révolutionnaire, le sens parce que c'est à partir d'une rationalité médicale conforme aux idées de l'époque, que les hommes du Siècle des Lumières ont transformé l'hôpital en " machine à guérir ".
Et par une récompense imprévue, la pensée médicale a trouvé à l'hôpital sa scientificité. La révolution technologique aujourd'hui a changé l'apparence de l'hôpital, mais n'a pas délié le nœud originel. Au XVIIIe siècle, la structure " hôpital ", espace analytique, et la pensée médicale étaient solidaires. Nous invitons le lecteur à remonter le cours de l'histoire pour saisir la force du lien qu'il s'agit de trancher si l'on veut réformer notre système de santé et adapter l'hôpital au statut épidémiologique actuel.
L'hôpital public est malade. Sur fond de crise chronique, son état ne cesse d'empirer. La prochaine réforme viendra s'ajouter aux six réformes votées depuis 1958. L'institution n'a pas pour autant perdu son prestige. L'hôpital reste le dépositaire de valeurs incontestées, lieu d'accueil inconditionnel de la souffrance, symbole de l'égalité des soins, haut lieu de la technique médicale. Son état apitoie plutôt qu'il n'interpelle, il faut venir à son chevet, " sauvons l'hôpital public " est le mot d'ordre en vigueur.
Evoquer la suppression de l'hôpital dans ce contexte confine au sacrilège. Nous avons pourtant tenté de regarder autrement l'institution, nous l'avons examinée dans l'épaisseur de son histoire. Ce regard au travers de l'histoire méritait de convoquer Michel Foucault, philosophe et historien de la médecine. C'est à la croisée de la pensée de Foucault et de notre expérience de médecin hospitalier que nous avons osé penser la contingence de l'hôpital.
Fondé au milieu du XVIIe, l'hôpital était un lieu ambigu d'accueil et d'enfermement, de soins et d'insalubrité et pesait sur les finances de l'Etat. C'est pourquoi les révolutionnaires de 1789 ont envisagé de le supprimer. Ils ont finalement renoncé mais nous ont donné par leur geste la mesure et le sens de ce qui était à penser pour sortir l'hôpital de son marasme. La mesure par l'ampleur du débat public que la question des hôpitaux a suscité pendant la période révolutionnaire, le sens parce que c'est à partir d'une rationalité médicale conforme aux idées de l'époque, que les hommes du Siècle des Lumières ont transformé l'hôpital en " machine à guérir ".
Et par une récompense imprévue, la pensée médicale a trouvé à l'hôpital sa scientificité. La révolution technologique aujourd'hui a changé l'apparence de l'hôpital, mais n'a pas délié le nœud originel. Au XVIIIe siècle, la structure " hôpital ", espace analytique, et la pensée médicale étaient solidaires. Nous invitons le lecteur à remonter le cours de l'histoire pour saisir la force du lien qu'il s'agit de trancher si l'on veut réformer notre système de santé et adapter l'hôpital au statut épidémiologique actuel.