Faits divers. les légendaires 1210 nouvelles en trois lignes !

Par : Félix Fénéon

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  • Nombre de pages205
  • FormatMulti-format
  • ISBN978-2-8145-5523-5
  • EAN9782814555235
  • Date de parution15/09/2012
  • Protection num.NC
  • Infos supplémentairesMulti-format incluant ePub sans ...
  • Éditeurpublie.net

Résumé

Les voici enfin en version numérique, les légendaires "nouvelles en trois lignes" de Félix Fénéon. Mille fois citées, mille fois recopiées : mais lorsqu'on les assemble en un seul bloc, telles que chronologiquement publiées par le journal "Le Matin" en 1905 et 1906, le regard bascule. Le rapport de la presse à la littérature n'est pas neuf : Dickens, Poe, Dostoievski animeront leurs propres journaux, mêlant les fictions aux récits de la vie réelle.
La presse intègre les feuilletons des écrivains, ou les conduit à écrire selon ce rythme, et ces parutions restent alors tout près de celles liées à l'actualité : contribuant certainement, même, à donner aux fictions des romanciers leur appui sur le réel. Fénéon ne quitte pas la littérature : un virtuose de la grammaire... Trouvez donc une des histoires dans laquelle vous auriez plus d'un adjectif ou d'un adverbe - mais alors, lâché comme une balle, avec toutes les libertés de déplacement ou syncope.
Et là encore, travail de l'invisible. La presse s'occupe des grands choses, les événements graves du monde. Ici, rien que les petites misères habituelles. Vie et mort (on meurt dans quatre histoires sur cinq, du couteau, du revolver, écrasé, pendu, éventré, brûlé, fou, enlevé, noyé, guillotiné), mais anecdotes, curiosités, jugements de province. Et cela n'aurait pas de place dans un grand journal, si c'est de cela qu'est faite notre vie ? Si, à condition du regard, de la torsion.
De cette compression magistrale. Tout doit tenir en trois lignes, avec les noms, les lieux, les sommes, le temps qu'il faisait et ce qu'on s'est dit. A les prendre massivement, les 1210 histoires ensemble, c'est cela qui stupéfie: un portrait de monde. Voici l'automobile, voici le téléphone (grande plaie que tous les voleurs de câble, pour en revendre le cuivre), les cuirassés et les sous-marins devant les ports, les soldats dans leurs casernes.
Les villes bouleversées par les trains et les trams. Mais aussi les grèves dans les usines, et les militaires qu'on envoie contre les ouvriers. Les métiers, les commerces. Le combat contre les avorteuses témoignant de la violence ordinaire faite aux femmes: Fénéon ne contourne rien. La France est un pays colonial : ce qui se passe à Blida ou Oran fait partie de l'actualité nationale. Et comme cela résonne, sachant l'enfer qui suivra en 1914, l'attention que Fénéon porte aux rébellions militaires, dans les casernes au bord de l'Allemagne (la frontière est entre Nancy et Metz).
Et il fouette aussi, Fénéon : c'est la séparation de l'Église et de l'État, on suspend des maires qui scellent au ciment le Christ sur les murs des salles de classe de leurs communes. Grande leçon de combat laïque, même si ici c'est par la farce (et toujours en trois lignes!). Avec le web, nous apprenons par nécessité l'art du bref, du fragment. Faire tenir toute une épaisseur de réel en trois lignes, c'es la taille d'un statut Facebook ou d'un message Twitter.
Et c'est pour cela aussi que nous revenons à Fénéon: ce qu'il tient en trois lignes, souvent, Balzac ni Proust n'auraient su s'en saisir (de Proust, relire les pastiches de l'affaire Lemoine, écrits l'année même que Fénéon aligne au quotidien ses "Nouvelles en trois lignes". FB (Lien -> http://www.tierslivre.net)
Les voici enfin en version numérique, les légendaires "nouvelles en trois lignes" de Félix Fénéon. Mille fois citées, mille fois recopiées : mais lorsqu'on les assemble en un seul bloc, telles que chronologiquement publiées par le journal "Le Matin" en 1905 et 1906, le regard bascule. Le rapport de la presse à la littérature n'est pas neuf : Dickens, Poe, Dostoievski animeront leurs propres journaux, mêlant les fictions aux récits de la vie réelle.
La presse intègre les feuilletons des écrivains, ou les conduit à écrire selon ce rythme, et ces parutions restent alors tout près de celles liées à l'actualité : contribuant certainement, même, à donner aux fictions des romanciers leur appui sur le réel. Fénéon ne quitte pas la littérature : un virtuose de la grammaire... Trouvez donc une des histoires dans laquelle vous auriez plus d'un adjectif ou d'un adverbe - mais alors, lâché comme une balle, avec toutes les libertés de déplacement ou syncope.
Et là encore, travail de l'invisible. La presse s'occupe des grands choses, les événements graves du monde. Ici, rien que les petites misères habituelles. Vie et mort (on meurt dans quatre histoires sur cinq, du couteau, du revolver, écrasé, pendu, éventré, brûlé, fou, enlevé, noyé, guillotiné), mais anecdotes, curiosités, jugements de province. Et cela n'aurait pas de place dans un grand journal, si c'est de cela qu'est faite notre vie ? Si, à condition du regard, de la torsion.
De cette compression magistrale. Tout doit tenir en trois lignes, avec les noms, les lieux, les sommes, le temps qu'il faisait et ce qu'on s'est dit. A les prendre massivement, les 1210 histoires ensemble, c'est cela qui stupéfie: un portrait de monde. Voici l'automobile, voici le téléphone (grande plaie que tous les voleurs de câble, pour en revendre le cuivre), les cuirassés et les sous-marins devant les ports, les soldats dans leurs casernes.
Les villes bouleversées par les trains et les trams. Mais aussi les grèves dans les usines, et les militaires qu'on envoie contre les ouvriers. Les métiers, les commerces. Le combat contre les avorteuses témoignant de la violence ordinaire faite aux femmes: Fénéon ne contourne rien. La France est un pays colonial : ce qui se passe à Blida ou Oran fait partie de l'actualité nationale. Et comme cela résonne, sachant l'enfer qui suivra en 1914, l'attention que Fénéon porte aux rébellions militaires, dans les casernes au bord de l'Allemagne (la frontière est entre Nancy et Metz).
Et il fouette aussi, Fénéon : c'est la séparation de l'Église et de l'État, on suspend des maires qui scellent au ciment le Christ sur les murs des salles de classe de leurs communes. Grande leçon de combat laïque, même si ici c'est par la farce (et toujours en trois lignes!). Avec le web, nous apprenons par nécessité l'art du bref, du fragment. Faire tenir toute une épaisseur de réel en trois lignes, c'es la taille d'un statut Facebook ou d'un message Twitter.
Et c'est pour cela aussi que nous revenons à Fénéon: ce qu'il tient en trois lignes, souvent, Balzac ni Proust n'auraient su s'en saisir (de Proust, relire les pastiches de l'affaire Lemoine, écrits l'année même que Fénéon aligne au quotidien ses "Nouvelles en trois lignes". FB (Lien -> http://www.tierslivre.net)
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