Experts et expertise dans les mandats de la Société des Nations : figures, champs et outils

Par : Philippe Bourmaud, Norig Neveu, Chantal Verdeil
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  • Nombre de pages374
  • FormatMulti-format
  • ISBN978-2-85831-347-1
  • EAN9782858313471
  • Date de parution28/09/2020
  • Protection num.NC
  • Infos supplémentairesMulti-format incluant PDF avec W...
  • ÉditeurPresses de l’Inalco

Résumé

Institués au sortir de la Première Guerre mondiale, les mandats de la Société des Nations illustrent les implications de l'arrivée des experts dans les Suds dès les années 1920. Ils constituent pour cette raison un angle d'attaque privilégié pour réfléchir aux liens entre expertise et colonisation comme aux dynamiques qui accompagnent les experts. S'ils ont été l'objet de discussions intenses, les mandats ne peuvent guère être considérés comme l'objet d'un champ d'expertise bien délimité avec ses méthodes uniformisées, son corps de savoirs systématisés et ses procédures formalisées de certification.
Les discours institutionnels d'experts sur les mandats, divers et dénués de cohérence, dissimulaient souvent les modalités habituelles du gouvernement colonial. Cependant, les temps changeaient. La pluralité des cadres institutionnels où l'on discutait des mandats (Commission permanente des mandats, autres organes de la SDN) sapait le monopole supposé des États coloniaux sur la prise de décision informée.
L'intérêt des organisations privées et caritatives était également d'importance, dans la mesure où certaines investirent massivement dans des projets exploratoires de développement à fort coefficient d'expertise. Ajoutées les unes aux autres, ces circonstances institutionnelles attiraient des experts potentiels vers les mandats, d'où l'on peut observer et les tensions d'empire qui marquaient l'ère coloniale finissante et les prémisses de politiques publiques fortement consommatrices d'expertise qui se diffusent dans les Suds après 1945.
Institués au sortir de la Première Guerre mondiale, les mandats de la Société des Nations illustrent les implications de l'arrivée des experts dans les Suds dès les années 1920. Ils constituent pour cette raison un angle d'attaque privilégié pour réfléchir aux liens entre expertise et colonisation comme aux dynamiques qui accompagnent les experts. S'ils ont été l'objet de discussions intenses, les mandats ne peuvent guère être considérés comme l'objet d'un champ d'expertise bien délimité avec ses méthodes uniformisées, son corps de savoirs systématisés et ses procédures formalisées de certification.
Les discours institutionnels d'experts sur les mandats, divers et dénués de cohérence, dissimulaient souvent les modalités habituelles du gouvernement colonial. Cependant, les temps changeaient. La pluralité des cadres institutionnels où l'on discutait des mandats (Commission permanente des mandats, autres organes de la SDN) sapait le monopole supposé des États coloniaux sur la prise de décision informée.
L'intérêt des organisations privées et caritatives était également d'importance, dans la mesure où certaines investirent massivement dans des projets exploratoires de développement à fort coefficient d'expertise. Ajoutées les unes aux autres, ces circonstances institutionnelles attiraient des experts potentiels vers les mandats, d'où l'on peut observer et les tensions d'empire qui marquaient l'ère coloniale finissante et les prémisses de politiques publiques fortement consommatrices d'expertise qui se diffusent dans les Suds après 1945.