En finir avec la guerre froide. La France, l'Europe et le processus d'Helsinki, 1965-1975

Par : Nicolas Badalassi

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  • Nombre de pages442
  • FormatMulti-format
  • ISBN978-2-7535-5982-0
  • EAN9782753559820
  • Date de parution12/07/2019
  • Protection num.NC
  • Infos supplémentairesMulti-format incluant PDF avec Watermark, ePub avec Watermark, Mobipocket avec Watermark et Accès streaming
  • ÉditeurPresses universitaires de Rennes
  • PréfacierFrédéric Bozo

Résumé

À partir de 1965, l'URSS cherche à profiter de la politique de « détente, entente, coopération » lancée par le général de Gaulle auprès des pays du pacte de Varsovie pour obtenir, via une Conférence sur la sécurité européenne, le gel de l'ensemble des frontières du continent et la reconnaissance de la mainmise soviétique sur l'Europe de l'Est. Sauf que la France, partisane au contraire d'une détente censée aboutir au dépassement de l'ordre bipolaire issu de la guerre froide, n'entend pas entériner le statu quo politique et territorial européen.
Dès 1969, Georges Pompidou décide de se servir du projet de conférence pour promouvoir sa vision de l'Europe : la conférence sur la sécurité et la coopération en Europe doit d'une part favoriser le rapprochement entre tous les peuples du continent et d'autre part encourager chaque nation à s'exprimer en son nom propre, en dehors des alliances militaires. Lorsque trente-trois États européens, les États-Unis et le Canada se réunissent, de 1972 à 1975, pour négocier le contenu du futur acte final de la CSCE, les Français tentent, avec leurs partenaires de la Communauté européenne, de faire de la Conférence le prolongement multilatéral de la politique gaullienne de détente.
Dans cette optique, ils veillent d'abord à ce que les frontières puissent être modifiées de façon pacifique : il s'agit de permettre à l'Allemagne d'être un jour réunifiée. Ils ouvrent également pour que la Conférence facilite la coopération culturelle et la circulation des personnes entre l'Est et l'Ouest, le but étant, selon le président Pompidou, de transmettre aux pays communistes le « virus de la liberté » et d'enfoncer un coin dans le système des blocs.
À partir de 1965, l'URSS cherche à profiter de la politique de « détente, entente, coopération » lancée par le général de Gaulle auprès des pays du pacte de Varsovie pour obtenir, via une Conférence sur la sécurité européenne, le gel de l'ensemble des frontières du continent et la reconnaissance de la mainmise soviétique sur l'Europe de l'Est. Sauf que la France, partisane au contraire d'une détente censée aboutir au dépassement de l'ordre bipolaire issu de la guerre froide, n'entend pas entériner le statu quo politique et territorial européen.
Dès 1969, Georges Pompidou décide de se servir du projet de conférence pour promouvoir sa vision de l'Europe : la conférence sur la sécurité et la coopération en Europe doit d'une part favoriser le rapprochement entre tous les peuples du continent et d'autre part encourager chaque nation à s'exprimer en son nom propre, en dehors des alliances militaires. Lorsque trente-trois États européens, les États-Unis et le Canada se réunissent, de 1972 à 1975, pour négocier le contenu du futur acte final de la CSCE, les Français tentent, avec leurs partenaires de la Communauté européenne, de faire de la Conférence le prolongement multilatéral de la politique gaullienne de détente.
Dans cette optique, ils veillent d'abord à ce que les frontières puissent être modifiées de façon pacifique : il s'agit de permettre à l'Allemagne d'être un jour réunifiée. Ils ouvrent également pour que la Conférence facilite la coopération culturelle et la circulation des personnes entre l'Est et l'Ouest, le but étant, selon le président Pompidou, de transmettre aux pays communistes le « virus de la liberté » et d'enfoncer un coin dans le système des blocs.