En découvrant le quotidien avec Emmanuel Lévinas. Ce n'est pas moi, c'est l'être

Par : Félix Perez

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  • Nombre de pages336
  • FormatPDF
  • ISBN2-296-40827-3
  • EAN9782296408272
  • Date de parution01/04/2000
  • Copier Coller01 page(s) autorisée(s)
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille12 Mo
  • ÉditeurL'Harmattan

Résumé

Lévinas dit : " Avec Heidegger, l'athéisme est paganisme, les textes pré-socratiques des anti-Ecritures ", flairant dans une présumée sobriété lucide du philosophe de l'être une religion à rebours. C'est sur une dépréciation du quotidien et une ivresse du sacré que reposent la philosophie et le climat que Lévinas veut quitter. Il faut redécouvrir le quotidien et alors sauver les Ecritures, ce qui veut dire d'abord sauver l'athéisme, tel Abraham l'iconoclaste lorsqu'il tourne le dos aux idoles et aux dieux mythiques.
Mais il faut aussi sauver le soldat Socrate qui préférait vivre à la ville plutôt qu'au milieu d'une nature enivrante et accepter les décisions coûteuses des magistrats plutôt que de fusionner avec un monde sans institutions. Le judaïsme avec Lévinas est proche de cette sagesse grecque et préfère le quotidien de la ville, de la technique et de l'argent malgré la violence qu'ils peuvent sécréter, à un régime de puissance plus inhumain émanant d'un exister païen.
Celui-ci aura conduit à une philosophie si indifférente à l'autre qu'elle ne suscite pas la honte. Heidegger a pu penser avec frayeur le tourbillon infernal de la technique. Mais, s'il ne s'était pas tu, qu'aurait-il dit du délaissement dans lequel les hommes mouraient avec leur unique conscience comme refuge pour une morale, dans un monde mis en question par les triomphes hitlériens ? N'aurait-il pas eu cette formule " Ce n'est pas moi, c'est l'être " ? Peut-être faut-il alors opposer avec Lévinas, à ce tourbillon de l'être qui commence dans une exaltation de notre ancrage terrestre, un tourbillon de honte face à l'autre qui ne peut signifier qu'en s'enlevant sur le quotidien.
Lévinas dit : " Avec Heidegger, l'athéisme est paganisme, les textes pré-socratiques des anti-Ecritures ", flairant dans une présumée sobriété lucide du philosophe de l'être une religion à rebours. C'est sur une dépréciation du quotidien et une ivresse du sacré que reposent la philosophie et le climat que Lévinas veut quitter. Il faut redécouvrir le quotidien et alors sauver les Ecritures, ce qui veut dire d'abord sauver l'athéisme, tel Abraham l'iconoclaste lorsqu'il tourne le dos aux idoles et aux dieux mythiques.
Mais il faut aussi sauver le soldat Socrate qui préférait vivre à la ville plutôt qu'au milieu d'une nature enivrante et accepter les décisions coûteuses des magistrats plutôt que de fusionner avec un monde sans institutions. Le judaïsme avec Lévinas est proche de cette sagesse grecque et préfère le quotidien de la ville, de la technique et de l'argent malgré la violence qu'ils peuvent sécréter, à un régime de puissance plus inhumain émanant d'un exister païen.
Celui-ci aura conduit à une philosophie si indifférente à l'autre qu'elle ne suscite pas la honte. Heidegger a pu penser avec frayeur le tourbillon infernal de la technique. Mais, s'il ne s'était pas tu, qu'aurait-il dit du délaissement dans lequel les hommes mouraient avec leur unique conscience comme refuge pour une morale, dans un monde mis en question par les triomphes hitlériens ? N'aurait-il pas eu cette formule " Ce n'est pas moi, c'est l'être " ? Peut-être faut-il alors opposer avec Lévinas, à ce tourbillon de l'être qui commence dans une exaltation de notre ancrage terrestre, un tourbillon de honte face à l'autre qui ne peut signifier qu'en s'enlevant sur le quotidien.