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Un dimanche d'hiver, dans un petit port de pêche, Job réapparaît après trente ans d'errance. Au bar local, sa présence silencieuse et son éternel verre de whisky chaud intriguent une bande de joyeux rêveurs. Autoproclamés les Partisans de la langouste, ils cherchent comment sauver ces dernières - et, par elles, l'humanité devenue folle. A l'affût des échos du monde, l'un de ces utopistes bricole de vieilles radios sur lesquelles il capte des fréquences lointaines.
Prêtant l'oreille aux échanges nocturnes de marins solitaires, il apprend l'existence d'une nouvelle Arche de Noé, une ZAD maritime géante. Le moment est peut-être venu d'incarner ses rêves. La micro-société des Rêves à tenir agrandit le champ des possibles, et son irrévérence réjouissante bouscule l'âpreté du réel. Avec une douce pudeur, elle tisse un écheveau de questions sur soi-même et sur l'autre, sur l'absence, et sur ce qui nous rend dignes du nom d'hommes.
Une fable universelle, toute en humour espiègle et en grâce poétique.
Doux rêveurs cherchent idéaux à défendre
Quand Job revient après être "allé chercher Dimitri", il fascine forcément, il émeut. Il inquiète aussi, car on pourrait juger qu'il s'efface, qu'il gagne en transparence quand la lumière le frappe. À côté de cet homme fantomatique, une bande de doux dingue rêve de changer le monde. La désobéissance civile s'organise à petite échelle d'abord, tandis que la plume de l'auteur nous dresse une Bretagne propice à la divagation des songes, à la beauté surannée du temps qui s'arrête et aux amours qui naissent. Ce livre sent la brume, le sel et la beauté des moments suspendus et m'a enchantée comme un conte moderne.