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La force d'Edward Hopper est de s'être très vite confronté aux images de masse (E. Hopper a longtemps travaillé pour la publicité). Tout comme Gerald Murphy, Charles Sheeler, Monory, Lichtenstein, etc., Hopper comprend que peindre le monde revient à reconstituer une image " toujours déjà " donnée par la photographie, les couvertures de magazines ou le cinéma. Travaillant donc sur des images d'images, Hopper se livre à un patient filtrage au terme duquel la peinture se dépouille du pathos qui " informait " les toiles de ses contemporains.
Son œuvre, à cet égard, annonce celle de Diebenkorn.
Relativement à la question de la narration, l'artiste n'aura de cesse de capter ces " temps morts " qui, contrairement aux moments consacrés du récit peint classique, sont pour lui les seuls espaces de peinture possible. Ainsi, remise à sa place, l'anecdote laisse-t-elle le champ libre à des situations picturales où peut s'exalter le jeu d'une plastique hors pair.