Des hommes pour la guerre. La sélection médicale des soldats, France - Grande-Bretagne 1900-1923

Par : Aude-Marie Lalane Berdouticq
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  • Nombre de pages518
  • FormatePub
  • ISBN978-2-271-15208-4
  • EAN9782271152084
  • Date de parution02/01/2025
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille4 Mo
  • ÉditeurCNRS EDITIONS

Résumé

Au croisement de l'anthropologie historique, de l'histoire des sciences et de l'histoire des sociétés en guerre, ce livre étudie une expérience de masse, vécue par des millions de jeunes gens de sexe masculin, celle de l'examen médical d'aptitude militaire. Un sujet au cour des nouvelles politiques de santé publique. Au début du XXe?siècle, à l'issue d'un examen médical, seuls 60 à 80?% des candidats sont déclarés aptes à intégrer l'armée, et ce afin de garantir l'endurance et la bonne santé des troupes.
En France et en Grande-Bretagne, la Première Guerre mondiale, très vite marquée par l'étendue des pertes et la multiplication des champs de bataille, vient bouleverser les modalités de cette sélection, qui concerne dès lors des millions d'hommes. La question de l'aptitude des recrues dépasse alors largement la sphère savante, tant en découlent divers enjeux. Stratégiques d'abord, liés à la défense et à la puissance de la patrie et de l'empire.
Sanitaires ensuite, en raison des risques de contamination et d'épidémies. Politiques enfin, car le sujet est susceptible de susciter des crises et d'affaiblir les gouvernements. Les normes définies par les experts et l'armée ne cessent d'évoluer et redessinent les contours de l'homme apte au combat. Des stratégies sont mises en place par les jeunes recrues pour être déclaré bon pour le service malgré une pathologie, ou, a contrario, pour être écarté des rangs - cette pratique suscitant de vives inquiétudes. L'accroissement de la logique de rendement provoque peu à peu des oppositions tant au sein des examinés que du corps médical, parmi l'opinion ou dans les rangs politiques.
Ces diverses formes de contestations parviennent à peser sur les gouvernements, allant jusqu'à ébaucher, pour la Grande-Bretagne, une nouvelle politique de santé publique. Normalienne, docteure en histoire, Aude-Marie Lalanne Berdouticq est chercheuse postdoctorale à l'École normale supérieure. Ce livre est issu de sa thèse. Au début du XXe?siècle, à l'issue d'un examen médical, seuls 60 à 80?% des candidats sont déclarés aptes à intégrer l'armée, et ce afin de garantir l'endurance et la bonne santé des troupes.
En France et en Grande-Bretagne, la Première Guerre mondiale, très vite marquée par l'étendue des pertes et la multiplication des champs de bataille, vient bouleverser les modalités de cette sélection, qui concerne dès lors des millions d'hommes. La question de l'aptitude des recrues dépasse alors largement la sphère savante, tant en découlent divers enjeux. Stratégiques d'abord, liés à la défense et à la puissance de la patrie et de l'empire.
Sanitaires ensuite, en raison des risques de contamination et d'épidémies. Politiques enfin, car le sujet est susceptible de susciter des crises et d'affaiblir les gouvernements. Les normes définies par les experts et l'armée ne cessent d'évoluer et redessinent les contours de l'homme apte au combat. Des stratégies sont mises en place par les jeunes recrues pour être déclaré bon pour le service malgré une pathologie, ou, a contrario, pour être écarté des rangs - cette pratique suscitant de vives inquiétudes. L'accroissement de la logique de rendement provoque peu à peu des oppositions tant au sein des examinés que du corps médical, parmi l'opinion ou dans les rangs politiques.
Ces diverses formes de contestations parviennent à peser sur les gouvernements, allant jusqu'à ébaucher, pour la Grande-Bretagne, une nouvelle politique de santé publique.
Au croisement de l'anthropologie historique, de l'histoire des sciences et de l'histoire des sociétés en guerre, ce livre étudie une expérience de masse, vécue par des millions de jeunes gens de sexe masculin, celle de l'examen médical d'aptitude militaire. Un sujet au cour des nouvelles politiques de santé publique. Au début du XXe?siècle, à l'issue d'un examen médical, seuls 60 à 80?% des candidats sont déclarés aptes à intégrer l'armée, et ce afin de garantir l'endurance et la bonne santé des troupes.
En France et en Grande-Bretagne, la Première Guerre mondiale, très vite marquée par l'étendue des pertes et la multiplication des champs de bataille, vient bouleverser les modalités de cette sélection, qui concerne dès lors des millions d'hommes. La question de l'aptitude des recrues dépasse alors largement la sphère savante, tant en découlent divers enjeux. Stratégiques d'abord, liés à la défense et à la puissance de la patrie et de l'empire.
Sanitaires ensuite, en raison des risques de contamination et d'épidémies. Politiques enfin, car le sujet est susceptible de susciter des crises et d'affaiblir les gouvernements. Les normes définies par les experts et l'armée ne cessent d'évoluer et redessinent les contours de l'homme apte au combat. Des stratégies sont mises en place par les jeunes recrues pour être déclaré bon pour le service malgré une pathologie, ou, a contrario, pour être écarté des rangs - cette pratique suscitant de vives inquiétudes. L'accroissement de la logique de rendement provoque peu à peu des oppositions tant au sein des examinés que du corps médical, parmi l'opinion ou dans les rangs politiques.
Ces diverses formes de contestations parviennent à peser sur les gouvernements, allant jusqu'à ébaucher, pour la Grande-Bretagne, une nouvelle politique de santé publique. Normalienne, docteure en histoire, Aude-Marie Lalanne Berdouticq est chercheuse postdoctorale à l'École normale supérieure. Ce livre est issu de sa thèse. Au début du XXe?siècle, à l'issue d'un examen médical, seuls 60 à 80?% des candidats sont déclarés aptes à intégrer l'armée, et ce afin de garantir l'endurance et la bonne santé des troupes.
En France et en Grande-Bretagne, la Première Guerre mondiale, très vite marquée par l'étendue des pertes et la multiplication des champs de bataille, vient bouleverser les modalités de cette sélection, qui concerne dès lors des millions d'hommes. La question de l'aptitude des recrues dépasse alors largement la sphère savante, tant en découlent divers enjeux. Stratégiques d'abord, liés à la défense et à la puissance de la patrie et de l'empire.
Sanitaires ensuite, en raison des risques de contamination et d'épidémies. Politiques enfin, car le sujet est susceptible de susciter des crises et d'affaiblir les gouvernements. Les normes définies par les experts et l'armée ne cessent d'évoluer et redessinent les contours de l'homme apte au combat. Des stratégies sont mises en place par les jeunes recrues pour être déclaré bon pour le service malgré une pathologie, ou, a contrario, pour être écarté des rangs - cette pratique suscitant de vives inquiétudes. L'accroissement de la logique de rendement provoque peu à peu des oppositions tant au sein des examinés que du corps médical, parmi l'opinion ou dans les rangs politiques.
Ces diverses formes de contestations parviennent à peser sur les gouvernements, allant jusqu'à ébaucher, pour la Grande-Bretagne, une nouvelle politique de santé publique.